Renaissance

[Bon ben ça fait un moment que j'ai écrit ça, et je sais pas trop si ça a sa place ici, mais personne m'a dit non donc je suppose que ça va ? Donc wala, petit bidule à propos d'un perso qui va pop le 15, donc DEMAIN HAHA, et dont j'arrête pas de parler depuis deux semaines au moins. Probablement assez obscur et pas assez expliqué, m'enfin YOLO.]

       Tout n'était que douleur. Son âme elle-même lui semblait se désagréger tant la douleur était forte, une chaleur aïgue se répandant dans tous son être. Incapable d'agir de son propre chef, esclave de cette substance pourpre qui l'empoisonnait.
       Puis une grande lumière.

       Puis plus rien.


       Il se sentait étrange, comme dans un cocon douillet. Libre, mais emprisonné à la fois. Tout d'abord incapable de bouger, et incapable de ne sentir autre chose que sa propre chaleur. Puis des picotements, et un déluge de sensations différentes. La lumière qui illuminait doucement l'extérieur de ses paupières, le doux toucher du tissu sur sa peau, l'air frais entre ses orteils, la caresse de ses propres cheveux sur sa nuque. Son esprit vagabondait encore de ci, de là, au-delà de la voûte bleu sombre parcourue d'éclairs de wakfu et d'âmes en voyage. Son petit corps était tout neuf, avec, pour unique témoin de sa corruption précédente, deux ailes translucides qui se détachaient de son dos d'enfant.
       Ses yeux bleus empreints d'innocence s'ouvrirent lorsque le petit Eniripsa toucha l'herbe sèche. Il resta allongé sur le flanc un petit moment, perdu dans les images d'yeux rouges et d'une cité en ruines qui se succédaient dans son esprit, incapable d'y trouver un quelconque sens. Il regarda les brins qui s'agitaient dans la brise sans les voir, avant que son attention ne se fixe sur les constellations du ciel. Il se releva, parcourant du regard l'immensité indigo, puis les arbres aux feuilles d'un blanc bleuté, des créatures ressemblant aux tofus et bouftous, les rivières de wakfu qui lézardaient la roche et les prairies brunes, puis ses mains.
       Petites, frêles, diaphanes, enfantines. Il les agita doucement, et les glissa dans ses cheveux, comme pour les nouer, et fut surpris de les trouver si courts. Incapable d'en saisir une mèche afin de l'examiner, il frappa dans ses mains, formant une bulle entre elles, avant de la diriger pour s'en servir de miroir. Sur le sommet de sa tête trônait une touffe de cheveux roux, châtains et blonds, légèrement ébouriffés, dont la longueur dérisoire mettait en avant son grand front. Deux yeux bleus pervenche le fixaient, puis, au centre, un petit nez quelque peu retroussé, et une bouche aux fines lèvres. Il les entrouvrit, et une petite voix douce s'en échappa.

       « En vie. »

       Cette simple constatation lui fit monter les larmes aux yeux, et sa gorge se serra. Soulagé, mais aussi mélancolique, avec un vide dans la poitrine, et confus. Il avait l'impression de perdre quelque chose, sans savoir ce que cela pouvait être, puisque n'ayant aucun souvenir. Après tout, son existence venait de commencer.

       Ou plutôt recommencer.


       La vue du plateau était à couper le souffle, mais le petit garçon toujours sans nom s'en était déjà lassé. Cet endroit lui semblait fade, insipide. L'herbe craquait sous les pieds, et tout se ressemblait. Les cristaux violets qui ornaient certaines roches brisaient la monotonie du lieu, mais s'ils étaient d'une couleur qui fascinait le petit être, son instinct lui dictait de ne pas y toucher, et une sensation de mal-être l'envahissait lorsqu'il se trouvait à proximité de la substance. Un mal-être qui s'ajoutait à la confusion qui ne l'avait pas quitté depuis qu'il avait commencé à avancer ; il n'avait pas de nom, ou du moins ne le connaissait pas.

       « Lainn. »

       Le mot avait résonné dans sa tête alors qu'il sauta d'une pierre. Un son, agréable à l'oreille, fluide, qui roule sur la langue. Un nom qui lui plaisait, qui le définissait, mais qui n'était pas le sien.

       « Lainn. »

       Il l'énonça calmement et voleta au-dessus d'un ruisseau de wakfu, souriant en sentant le vent appuyer contre la membrane de ses ailes féminines, sur un corps qui ne l'était pas.

       « Laine. »

       Il aimait ce son. Doux, souple, comme la matière qu'il désignait.

       « Lait. »

       Il sauta sur une pierre, se tenant en équilibre sur un pied, les bras tendus sur les côtés.

       « La. »

       Il poussa sur son pied au sol, reposant le second sur une pierre plus bas.

       « Li. »

       Amusé, il sauta et tournoya sur lui-même, en fermant les yeux, ses ailes le soulevant sans peine. Lorsqu'il les rouvrit, il se trouvait face à une arche de pierre parfaitement ronde, un cercle renfermant un voile d'un liquide bleu lumineux. Il resta debout devant le Zaap un instant, subjugué par les mouvements du liquide, comme par la possibilité d'explorer le monde. Un sourire éclaira de nouveau sa bouille juvénile, et il s'élança d'un bond dans le voile bleuté.

       « Lou ! »

Trop mimiiiiii! Continue des écris pareil, c'est super! Et ça donne envie de connaitre le perso!

Rien que de penser que Lainn soit morte, ca fait bobo à mon kokoro :'(

Sinon, j'aime beaucoup l'entrée en matière, on voit que tu as bien réfléchis à ce qu'un "nouveau né adulte" peut ressentir en découvrant le monde avec le savoir minimum: macher, courir, magie et parler...
C'est vraiment sympa, je serais curieuse de rencontrer Lou! ^^

Bah un texte toujours aussi frais, dans ton style si agréable à lire.

T'es de jolies choses Nana, gaffe aux répétitions par contre parce que même si tu tentes un effet de style avec ça peut perturber. C'est un petit texte là-encore, la question se pose donc ?

A quand le grand saut sur quelque chose de plus conséquent ?! T'as toutes les acrtes en main pour faire un long texte de qualité et qui viendra nous bercer de ton ambiance si chaleureuse, alors gogo lance toi !