Expériences littéraires à grande vitesse
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Expériences littéraires à grande vitesse
Donc pour commencer, il faut que je dise qu'à partir de maintenant, tous les trucs que je "tente" vont être postés ici. Tous les One-Shot, et comme le dit le nom, toutes mes expériences littéraires. Je vais essayer d'en poster très régulièrement, et au moins une par dimanche, avec des bonus en semaine.
Du coup, j'avais de l'avance sur celle-là, je devais la poster ce dimanche. Ça fera un autre truc. Vala une autre expérience musicale. Bonne lecture à vous. Vala la chanson.
Quelques minutes après minuit, notre affrontement venait de finir. Ils avaient vaincu. J'avais perdu. Tous mes espoirs, toute ma personne, tout ce qui m'avait mené ici n'avait maintenant plus de sens. J'allais mourir, je le savais. Mes actes ne pouvaient être pardonnés. Tuer les miens. Les torturer. Leur faire subir le Mal. Pour moi, cela avait eu du sens. Maintenant qu'ils m'avaient arrêté, plus aucun. Avant de fermer définitivement les yeux, je décidai de regarder une dernière fois devant moi. Fermer les yeux, hein ? Non, dans mon cas, on allait probablement me les arracher, comme je le leur avais fait. Je réouvrai les miens avec difficulté, le sang partiellement séché sur mes paupières n'aidait pas. Malgré tout celui-ci, malgré toutes mes blessures, je ne sentais plus rien. Peut-être était-ce l'adrénaline. Peut-être le moment précédant le grand froid.
Il était là. Il me regardait, fixement. Lui, que j'avais torturé. Lui, dont j'avais tué la famille. Lui, dont j'avais pris soin par le passé. Il leva la main, et les autres s'arrêtèrent. Il devait vouloir me finir lui-même. Je vis ses lèvres bouger. Je vis les autres trembler. Mes tympans avaient visiblement lâché, puisqu'aucun son ne me parvenait. Puis, il se retourna, leur fit face, agita les bras comme s'il donnait des ordres. Ils semblèrent tous surpris, l'espace d'un instant. L'une d'entre eux s'avança vers moi. Il l'avait donc autorisée à porter le coup de grâce. Le froid venait. La dernière chose que je sentirais, probablement.
Je refermai les yeux, m'abandonnant enfin à ce repos. Je l'avais mérité. Tant d'années. Tant d'années passer à se battre. Tant d'ignominies commises. Tant de Mal causé. Tant de Mal accepté. Tant de folie. Le meilleur du pire, c'était ce que j'avais été. Ce froid et cette absence de sensations étaient en train de disparaître. Était-ce ça, la mort ? Une gigantesque douceur pour une personne fatiguée ?
C'est alors que je l'entendis hurler.
- Debout ! Tu n'as pas le droit de mourir, enfoiré ! Après tout ce que t'as fait, tu crois que tu vas t'en tirer comme ça ?
Je vois...Soigner pour mieux torturer, place à l'agonie alors. Je sentis mes blessures se fermer. Dans un haut-le-coeur, je crachai le sang qui s'était coincé dans ma gorge. Et de nouveau, il était en train de hurler.
- Je t'ai dit de te lever, connard ! Tu vas pas me lâcher là. Pas après tout ça, je suis pas allé jusque là pour que tu crèves.
Mes yeux s'entrouvrirent. Je devais voir son expression. L'expression de l'homme qui allait me torturer. Le sang séché craquela et commença à tomber. Il pleurait. Mon coeur se serra. Je croyais qu'il était mort il y a longtemps, pourtant. Mais il se serrait. Pourquoi pleurait-il ? Était-ce une crise de nerfs ? Une crise de rage ? Arrivait-il enfin à pleurer toutes mes victimes ?
Mais de nouveau, il hurla.
- Reviens. Reviens parmi nous. Reviens où on en était. Tu peux encore le faire ! Tu peux encore être l'un des nôtres !
Mon visage s'embua. Mon sens de l'esthétique me rappela brièvement que je devais être horrible à voir. Sang et larmes mélangés sur mon visage. Une horreur. Mais ça n'avait plus la moindre importance, où nous en étions. Il...me donnait une chance. Mais je n'y avais pas le droit.
- ...peux...plus...articulai-je difficilement.
- Tu la fermes, tu te laisses soigner, et tu rentres avec moi ! On est plus à une horreur près, toi et moi ! A l'avenir, on sera ensemble. Avec tous les autres. Ensemble, tu m'entends ?
- ...te déce...vrai...suis...sûr...
- Je t'ai dit de la fermer, putain ! On va en sortir ensemble.
- Je...Je te rappellerai...la souffrance, éternellement. Je...te décevrai, finis-je par dire quand mes cordes vocales furent en meilleur état. J'en suis sûr. Je te l'ai dit. Et un jour, de nos mémoires, le destin reviendra nous jouer son tour.
- Et tu crois que j'en ai quelque chose à faire, de tout ça ? Je suis allé jusque là pour te récupérer. Je te pardonne, tu comprends ? Je te pardonne ! On oubliera pas. On ne peut pas oublier. Mais on travaillera à ce que tu contrebalances. Vis contre ce que tu as fait. Vis pour ceux que tu as blessés. Vis pour ceux que tu as tués. C'est ce que je te donne, et ce que je t'obligerai à faire. Viens avec moi.
Mes larmes coulaient. Je ne savais pas. Les questions affluèrent dans mon esprit. Cet homme était meilleur que moi. En tant qu'être humain, en tant que combattant, et en tant qu'ami. Il ne me restait qu'à me rendre. Mes poumons se remplirent d'une grande bouffée d'air frais. Le retour du son de mon coeur m'apparut comme une berceuse. Le sommeil venait. Avant de m'écrouler, il fallait que je le lui dise.
- Je te décevrai...Jusqu'à la fin de nos vies. Mais...Je m'en remets à toi. Je...
Du coup, j'avais de l'avance sur celle-là, je devais la poster ce dimanche. Ça fera un autre truc. Vala une autre expérience musicale. Bonne lecture à vous. Vala la chanson.
Je te décevrai
Quelques minutes après minuit, notre affrontement venait de finir. Ils avaient vaincu. J'avais perdu. Tous mes espoirs, toute ma personne, tout ce qui m'avait mené ici n'avait maintenant plus de sens. J'allais mourir, je le savais. Mes actes ne pouvaient être pardonnés. Tuer les miens. Les torturer. Leur faire subir le Mal. Pour moi, cela avait eu du sens. Maintenant qu'ils m'avaient arrêté, plus aucun. Avant de fermer définitivement les yeux, je décidai de regarder une dernière fois devant moi. Fermer les yeux, hein ? Non, dans mon cas, on allait probablement me les arracher, comme je le leur avais fait. Je réouvrai les miens avec difficulté, le sang partiellement séché sur mes paupières n'aidait pas. Malgré tout celui-ci, malgré toutes mes blessures, je ne sentais plus rien. Peut-être était-ce l'adrénaline. Peut-être le moment précédant le grand froid.
Il était là. Il me regardait, fixement. Lui, que j'avais torturé. Lui, dont j'avais tué la famille. Lui, dont j'avais pris soin par le passé. Il leva la main, et les autres s'arrêtèrent. Il devait vouloir me finir lui-même. Je vis ses lèvres bouger. Je vis les autres trembler. Mes tympans avaient visiblement lâché, puisqu'aucun son ne me parvenait. Puis, il se retourna, leur fit face, agita les bras comme s'il donnait des ordres. Ils semblèrent tous surpris, l'espace d'un instant. L'une d'entre eux s'avança vers moi. Il l'avait donc autorisée à porter le coup de grâce. Le froid venait. La dernière chose que je sentirais, probablement.
Je refermai les yeux, m'abandonnant enfin à ce repos. Je l'avais mérité. Tant d'années. Tant d'années passer à se battre. Tant d'ignominies commises. Tant de Mal causé. Tant de Mal accepté. Tant de folie. Le meilleur du pire, c'était ce que j'avais été. Ce froid et cette absence de sensations étaient en train de disparaître. Était-ce ça, la mort ? Une gigantesque douceur pour une personne fatiguée ?
C'est alors que je l'entendis hurler.
- Debout ! Tu n'as pas le droit de mourir, enfoiré ! Après tout ce que t'as fait, tu crois que tu vas t'en tirer comme ça ?
Je vois...Soigner pour mieux torturer, place à l'agonie alors. Je sentis mes blessures se fermer. Dans un haut-le-coeur, je crachai le sang qui s'était coincé dans ma gorge. Et de nouveau, il était en train de hurler.
- Je t'ai dit de te lever, connard ! Tu vas pas me lâcher là. Pas après tout ça, je suis pas allé jusque là pour que tu crèves.
Mes yeux s'entrouvrirent. Je devais voir son expression. L'expression de l'homme qui allait me torturer. Le sang séché craquela et commença à tomber. Il pleurait. Mon coeur se serra. Je croyais qu'il était mort il y a longtemps, pourtant. Mais il se serrait. Pourquoi pleurait-il ? Était-ce une crise de nerfs ? Une crise de rage ? Arrivait-il enfin à pleurer toutes mes victimes ?
Mais de nouveau, il hurla.
- Reviens. Reviens parmi nous. Reviens où on en était. Tu peux encore le faire ! Tu peux encore être l'un des nôtres !
Mon visage s'embua. Mon sens de l'esthétique me rappela brièvement que je devais être horrible à voir. Sang et larmes mélangés sur mon visage. Une horreur. Mais ça n'avait plus la moindre importance, où nous en étions. Il...me donnait une chance. Mais je n'y avais pas le droit.
- ...peux...plus...articulai-je difficilement.
- Tu la fermes, tu te laisses soigner, et tu rentres avec moi ! On est plus à une horreur près, toi et moi ! A l'avenir, on sera ensemble. Avec tous les autres. Ensemble, tu m'entends ?
- ...te déce...vrai...suis...sûr...
- Je t'ai dit de la fermer, putain ! On va en sortir ensemble.
- Je...Je te rappellerai...la souffrance, éternellement. Je...te décevrai, finis-je par dire quand mes cordes vocales furent en meilleur état. J'en suis sûr. Je te l'ai dit. Et un jour, de nos mémoires, le destin reviendra nous jouer son tour.
- Et tu crois que j'en ai quelque chose à faire, de tout ça ? Je suis allé jusque là pour te récupérer. Je te pardonne, tu comprends ? Je te pardonne ! On oubliera pas. On ne peut pas oublier. Mais on travaillera à ce que tu contrebalances. Vis contre ce que tu as fait. Vis pour ceux que tu as blessés. Vis pour ceux que tu as tués. C'est ce que je te donne, et ce que je t'obligerai à faire. Viens avec moi.
Mes larmes coulaient. Je ne savais pas. Les questions affluèrent dans mon esprit. Cet homme était meilleur que moi. En tant qu'être humain, en tant que combattant, et en tant qu'ami. Il ne me restait qu'à me rendre. Mes poumons se remplirent d'une grande bouffée d'air frais. Le retour du son de mon coeur m'apparut comme une berceuse. Le sommeil venait. Avant de m'écrouler, il fallait que je le lui dise.
- Je te décevrai...Jusqu'à la fin de nos vies. Mais...Je m'en remets à toi. Je...
Silk Le Train- L’Idéaliste
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Date d'inscription : 28/05/2016
Re: Expériences littéraires à grande vitesse
Well, je tente autre chose cette fois. Quelque chose de très...métaphorique/allégorique. J'suis pas hyper satisfait du bidule en soi, mais je pense que c'est assez lisible quand même. Cinquante minutes à écrire aussi. Je vais écrire un autre truc plus long dans la même journée.
Il y a longtemps, j'étais humain. Quelqu'un comme vous qui me lisez. Quelqu'un de normal. J'avais des rêves, des aspirations, des qualités, des défauts, des peurs et des hantises. Mais cela fait maintenant plusieurs centaines d'années que je ne le suis plus. Et, je dois vous l'avouer, en tout ce temps, on se lasse rapidement. On a l'impression d'avoir tout fait, et on en arrive à un niveau où tout nous semble fade, même les nouvelles inventions de la jeunesse.
Cependant, il y a toujours une chose qui réussit à éclairer mes journées. C'est un jeu. Les échecs. Je cherche régulièrement toutes sortes d'adversaires, et chaque partie dure assez longtemps, est assez palpitante, pour que le temps passe rapidement. Au début, les ennemis se succédaient, même si c'était palpitant, je croyais que comme toujours, ça finirait. Mais depuis quatre cents ans, je joue toujours la même partie. Long, n'est-ce pas ?
Mon adversaire est retors. La fourberie incarnée, quelqu'un que je ne recommanderais pas aux simples humains. Lui et moi n'avons cependant pas besoin de nous menacer. Tout est affaire d'intérêt. Il souhaite quelque chose de moi, je souhaite quelque chose de lui, ainsi, nous jouons en pariant et ajoutant nos propres règles.
Pour la première fois depuis que je ne suis plus humain, je vois la fin de la partie arriver en ma défaveur. Il ne me reste que mon roi, symbolisé par moi-même. Mes autres pièces sont tombées. Je suis donc "seul" aux commandes. Je n'ai pas vraiment peur, il ne lui reste que cinq pièces. Impossible de gagner, cependant, avec les règles conventionnelles, mais je suis retors également.
Je souris, regarde le sombre individu qui m'affronte et lui fait part de mon idée.
- Voyons voir. J'ai perdu mes pièces. Tu sais que pour ta prochaine partie, tu as une limite de temps. Tu sais que tu ne pourras la commencer sans avoir fini celle-ci. Alors voilà ce que je te propose. Mon roi devient ton pion. En échange, tu me laisses rassembler un nouveau groupe de pièces. Qu'en dis-tu ?
Il accepte et la partie reprend alors. Mon nouveau roi est symbolisé par quelque chose de bien étrange. Un drapeau. J'ai avec lui une armée entière de pièces, mais il ne reste à mon adversaire que six pièces en comptant son roi.
Je commence alors mon attaque. Elle est difficile, mais en faisant attention et forçant mes pièces à attaquer de manière coordonnée, je commence à éliminer les pions de mon adversaire. De choix, ils sont cependant peu nombreux. Ma force est celle du nombre et de la réflexion. En tant que pion de mon adversaire, j'attends mon moment. Enfin, sa reine tombe. L'action est alors logique, je deviens sa reine. Je commence à repousser mes propres pions, mais en sacrifiant ma nouvelle reine, j'élimine mon propre pion. Je souris à mon adversaire et entame alors l'assaut final.
Tous mes pions restants entrent dans son territoire. Il ne lui reste plus que deux pièces, son roi et une tour. Il invoque une armée de pions, mais ils ne font que pâle figure face à la mienne. Le moment de la fin approche. Je place mon dernier coup, et enfin, alors que son roi s'effondre, je le regarde une dernière fois.
- Aussi fourbe que tu sois, aussi fort que tu sois. Ton erreur fut ton avidité pour mon roi. Tu as échoué, mais je t'en remercie. La partie aura été la plus amusante que ma vie m'ait donnée. Merci, sombre ami.
Jeu d'échecs
Il y a longtemps, j'étais humain. Quelqu'un comme vous qui me lisez. Quelqu'un de normal. J'avais des rêves, des aspirations, des qualités, des défauts, des peurs et des hantises. Mais cela fait maintenant plusieurs centaines d'années que je ne le suis plus. Et, je dois vous l'avouer, en tout ce temps, on se lasse rapidement. On a l'impression d'avoir tout fait, et on en arrive à un niveau où tout nous semble fade, même les nouvelles inventions de la jeunesse.
Cependant, il y a toujours une chose qui réussit à éclairer mes journées. C'est un jeu. Les échecs. Je cherche régulièrement toutes sortes d'adversaires, et chaque partie dure assez longtemps, est assez palpitante, pour que le temps passe rapidement. Au début, les ennemis se succédaient, même si c'était palpitant, je croyais que comme toujours, ça finirait. Mais depuis quatre cents ans, je joue toujours la même partie. Long, n'est-ce pas ?
Mon adversaire est retors. La fourberie incarnée, quelqu'un que je ne recommanderais pas aux simples humains. Lui et moi n'avons cependant pas besoin de nous menacer. Tout est affaire d'intérêt. Il souhaite quelque chose de moi, je souhaite quelque chose de lui, ainsi, nous jouons en pariant et ajoutant nos propres règles.
Pour la première fois depuis que je ne suis plus humain, je vois la fin de la partie arriver en ma défaveur. Il ne me reste que mon roi, symbolisé par moi-même. Mes autres pièces sont tombées. Je suis donc "seul" aux commandes. Je n'ai pas vraiment peur, il ne lui reste que cinq pièces. Impossible de gagner, cependant, avec les règles conventionnelles, mais je suis retors également.
Je souris, regarde le sombre individu qui m'affronte et lui fait part de mon idée.
- Voyons voir. J'ai perdu mes pièces. Tu sais que pour ta prochaine partie, tu as une limite de temps. Tu sais que tu ne pourras la commencer sans avoir fini celle-ci. Alors voilà ce que je te propose. Mon roi devient ton pion. En échange, tu me laisses rassembler un nouveau groupe de pièces. Qu'en dis-tu ?
Il accepte et la partie reprend alors. Mon nouveau roi est symbolisé par quelque chose de bien étrange. Un drapeau. J'ai avec lui une armée entière de pièces, mais il ne reste à mon adversaire que six pièces en comptant son roi.
Je commence alors mon attaque. Elle est difficile, mais en faisant attention et forçant mes pièces à attaquer de manière coordonnée, je commence à éliminer les pions de mon adversaire. De choix, ils sont cependant peu nombreux. Ma force est celle du nombre et de la réflexion. En tant que pion de mon adversaire, j'attends mon moment. Enfin, sa reine tombe. L'action est alors logique, je deviens sa reine. Je commence à repousser mes propres pions, mais en sacrifiant ma nouvelle reine, j'élimine mon propre pion. Je souris à mon adversaire et entame alors l'assaut final.
Tous mes pions restants entrent dans son territoire. Il ne lui reste plus que deux pièces, son roi et une tour. Il invoque une armée de pions, mais ils ne font que pâle figure face à la mienne. Le moment de la fin approche. Je place mon dernier coup, et enfin, alors que son roi s'effondre, je le regarde une dernière fois.
- Aussi fourbe que tu sois, aussi fort que tu sois. Ton erreur fut ton avidité pour mon roi. Tu as échoué, mais je t'en remercie. La partie aura été la plus amusante que ma vie m'ait donnée. Merci, sombre ami.
Silk Le Train- L’Idéaliste
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Date d'inscription : 28/05/2016
Re: Expériences littéraires à grande vitesse
Rêves indomptables
La journée va finir, je vais rentrer voir mon grand frère et les autres. La maison est grande, et depuis quelques semaines, on a souvent des invités. A cause de notre nouvelle situation, on ne peut pas vraiment voir tous les autres, mais ceux qui viennent sont très gentils.
Tout d'abord, il y a mon grand frère, Depp. Quelqu'un de jovial. J'arrive à le faire rire presque à chacune de mes actions. C'est lui qui m'a élevée, qui m'a appris à parler, lui qui a toujours pris soin de moi. C'est à lui que je dois ma vie, et donc pour lui que je me bats. Je sais qu'on a « trahi » les autres, et je ne suis pas vraiment d'accord, mais je suis mon frère, et surtout mon père adoptif. Turon, il s'appelle, et c'est vraiment quelqu'un de très souriant. Un homme très gentil, il ne veut jamais que je m'éloigne beaucoup de lui, parce qu'il a peur qu'il m'arrive quelque chose. Souvent, il me lit une histoire avant de dormir, et quand je me blesse, il me soigne. Il est très intelligent, il sait comment gérer beaucoup de problèmes et il est scientifique. Depuis tous petits, il s'occupe de grand frère et moi. C'est lui qui a décidé qu'on allait s'opposer à la famille qu'on servait, parce qu'ils allaient nous faire du mal si on continuait, et qu'ils n'étaient pas très gentils. Ça, c'est lui qui le dit, moi je n'ai jamais vraiment eu de problèmes avec eux, ils agissent un peu comme nous, s'ils étaient méchants, on le serait aussi. Ensuite, il y a un ami de Turon qui passe souvent. Alfonso, il s'appelle. Je crois que c'est son collègue, ami, et supérieur. Un scientifique aussi. Eux deux parlent souvent à un homme qui reste caché dans les ombres et ne me laisse pas approcher. Je pense qu'il est timide.
Il y a aussi Valerio. Lui, c'est une crème. Il passe moins souvent, mais il est très souriant, comme Turon, très gentil avec moi, et ses compagnons animaux sont tout doux. Il me laisse toujours les caresser. Ah, il est cuisinier, je crois. Je ne l'ai jamais vraiment vu faire à manger, mais il a toujours son couteau fétiche sur lui, et je crois que c'en est un de cuisine. Ah, il a amené quelqu'un il y a pas longtemps, une femme super jolie. Je crois que c'est sa cousine. Ah oui, Alfonso, Valerio et elle sont cousins, même, je crois. La femme chante vraiment très bien, j'ai jamais été aussi calme que quand elle le fait.
Tout ce monde à la maison, c'est bien. Mais il y a aussi des soirs où il y a personne. Et ces soirs là, je les adore. Parce que quand il y a personne. Bah je peux filer au lit directement. Chaque nuit, je sais que je fais le même rêve, mais je m'en souviens jamais vraiment. Pourtant, il y a quelque chose de merveilleux dedans, je le sais. Quelque chose qui me tire au coeur.
Ce soir, je rentre, et il n'y a personne. Je retire mes chaussures, j'en profite pour enlever mes vêtements et me diriger vers ma chambre. On vit dans un petit manoir caché dans une montagne. Dedans, je file dans mon lit, je ferme les yeux, et j'essaye de m'endormir.
Une fois endormie, les choses deviennent très différentes. Ma léthargie est une sorte d'éveil, malgré l'absence de mes sens. Je sais qu'il est là, qu'il veille sur moi. J'essaye de l'atteindre, mais jamais il ne se laisse toucher. Je me remémore les souvenirs que nous avons lui et moi. Mais pourtant, chaque fois que j'étends la main vers lui, il se dissipe, comme une illusion. Je ne peux me résoudre à penser qu'il n'existe pas, pourtant. Car il n'y a que la nuit que je puisse être réellement moi. Je m'accroche à mon rêve, espérant que tôt ou tard il essayera de m'atteindre aussi. Chaque nuit, je rêve qu'il est avec moi, et que nous allons enfin nous retrouver. Je rêve que nous soyons encore ensemble, comme avant. Mais à chaque fois, il retourne au sein des ombres. Je serais prête à mourir, pour lui, au fond de moi, quelque chose me le dit. Il y serait prêt aussi.
Quelque chose nous lie. Quelque chose de puissant, de beau, de merveilleux, et de mystérieux. Je l'aime, je le sais, et lui continue de veiller. Je me sens en sécurité, mais en même temps je le sens en danger. Quelque chose cloche, je tente de nouveau de l'atteindre, mais une fois de plus, il m'échappe.
Être loin de lui, c'est quelque chose que j'ai du mal à supporter. J'aime le soutenir, j'aime être là pour lui, je sais que je n'ai pas besoin de plus, et pourtant, je ne peux même pas faire ça.
Je me souviens des jours heureux. Je me souviens des jours malheureux. Je me souviens des jours sanglants. Je me souviens du désespoir. Mais aucune haine ne me vient. Je ne peux que le considérer lui, et réessayer. Il faut que je l'atteigne, il faut que je le protège, maintenant. Comment ferai-je ? Les larmes me viennent, car je réalise mon impuissance, je réalise qu'il s'éloigne de moi. Je réalise que ce n'est peut-être qu'une futilité, mais en même temps, je ne peux pas arrêter de m'y accrocher.
Mais cela n'arrive que dans mes rêves. Chaque jour, j'oublie tout. Ce que j'ai ressenti, ce que je ressens, ce que je ressentirai. Il ne me reste à chaque fois que le bonheur de sa présence, le malheur de son absence, et mon coeur qui menace de sortir de ma poitrine. Je ne suis plus moi-même, au réveil.
Et pourtant, chaque nuit, j'y retourne. J'espère qu'un jour, il me répondra. J'espère qu'un jour, je lui reviendrai. Lui qui sera toujours à mes côtés. Lui qui veille sur moi dans mes rêves. Lui dont l'existence fait de moi une femme heureuse.
Et voilà, encore un réveil pareil. Mal au ventre, mal aux épaules, je me sens mal, mais en même temps je me sens bien. Je sais qu'il faut que je dorme plus, quelque chose me dit que je me souviendrai de mes rêves, si je dors assez. Mais Depp crie « Asi, amène ton cul en bas ou je te latte la gueule, on a des invités. » J'entends Turon le frapper, et je descends. La journée commence à nouveau.
Fin
Ok alors je vais vous demander d'être très cléments parce que, c'est la première fois que je tente de rendre des émotions dans un truc, et j'ai l'impression d'avoir sérieusement foiré, donc ce qui m'intéresse, c'est des moyens d'avancer de ce côté, des choses, des conseils.
CELA DIT. Si vous avez d'autres trucs à dire, j'écoute quand même.
Silk Le Train- L’Idéaliste
- Messages : 20
Date d'inscription : 28/05/2016
Re: Expériences littéraires à grande vitesse
Tu demandes des conseils, je vais te donner les miens. Fais du plus long.
Je sais je l'ai déjà dis, mais c'est important. Je ne parle que pour moi, je ne sais pas comment fonctionne les autres, mais dans mon cas je ne peut ressentir quelque chose que si le cheminement m'a mené là. Tu pourrais écrire le plus beau texte, le plus poignant d'entre tous, s'il ne s'agit que d'un extrait je ne pourrais ressentir pleinement.
En plus j'avoue n'avoir presque rien comprit, ça n'aide pas. Peut-être que le texte ne m'était pas adressé après, et que d'autres comprendront mieux et ressentiront des choses, mais moi c'est pas le cas. J'ai reconnu Lara et les Mortemains mais je ne sais pas qui est l'héroïne donc ça ne m'aide pas vraiment.
Et vraiment le problème est pas la qualité du texte, le texte est beau, c'est juste que l'exercice que tu tentes ici ne pourra pas marcher sur moi sans des prérequis. Si tu veux t’entraîner prend le temps de faire quelque chose de plus long. J'vais te donner un conseil pour le coup, part sur un récit, court, en petits chapitres et sur un point différent de ton univers. C'est comme ça que tu vas progresser, je te l'assure. A chaque chapitre tente un truc, et quand tu auras assez avancé et que l'on se sera attaché aux personnages, alors à cet instant applique toi sur un chapitre émotif qui nous fera vraiment bien ressentir les choses.
Pour ça, et se sera mon ultime conseil, sort pleinement et complètement de ta zone de confort. Je n'ai progressé réellement que lorsque j'ai quitté des sentiers que j'arpentais depuis des lustres. Mon premier style était dans le drame pur et dur et je ne l'ai lâché qu'en commençant à travailler la nouvelle sur Shiki : Four Seasons for One Amnesia. Je me suis essayé à la mélancolie et aux dialogues et j'ai progressé. Par la suite il y eut No One Dies où là je m'essayais carrément à l'épique pour la première fois et où j'ai pas mal appris. Puis Get The Fucking Free ou chaque chapitre était un test. Des chapitres centrés sur les dialogues à ceux venant me faire progresser sur les combats. Et pour chacun d'eux c'étaient des persos qui n'étaient pas à moi et sur un ton différent.
He Was the Last fut un autre test et Ghost est désormais mon nouveau truc. Alors je te le dis, lâche prise, créé un perso aux antipodes de ce que tu fais en général et test des choses, travaille le pour que l'on y soit attaché, là je t'avoue que sur ce texte je me suis quand même plus attaché à la petite femme que sur les précédentes expériences. Part sur un perso que l'on pourra pleinement aimé, dessine lui une petite aventure répartie en plusieurs petits chapitres et test des trucs sur elle, et tu verras que tu progresseras.
Voilà c'est long et je sais pas si ça t'aides, mais je pense que se sont là les meilleurs conseils que je puisse te donner
Je sais je l'ai déjà dis, mais c'est important. Je ne parle que pour moi, je ne sais pas comment fonctionne les autres, mais dans mon cas je ne peut ressentir quelque chose que si le cheminement m'a mené là. Tu pourrais écrire le plus beau texte, le plus poignant d'entre tous, s'il ne s'agit que d'un extrait je ne pourrais ressentir pleinement.
En plus j'avoue n'avoir presque rien comprit, ça n'aide pas. Peut-être que le texte ne m'était pas adressé après, et que d'autres comprendront mieux et ressentiront des choses, mais moi c'est pas le cas. J'ai reconnu Lara et les Mortemains mais je ne sais pas qui est l'héroïne donc ça ne m'aide pas vraiment.
Et vraiment le problème est pas la qualité du texte, le texte est beau, c'est juste que l'exercice que tu tentes ici ne pourra pas marcher sur moi sans des prérequis. Si tu veux t’entraîner prend le temps de faire quelque chose de plus long. J'vais te donner un conseil pour le coup, part sur un récit, court, en petits chapitres et sur un point différent de ton univers. C'est comme ça que tu vas progresser, je te l'assure. A chaque chapitre tente un truc, et quand tu auras assez avancé et que l'on se sera attaché aux personnages, alors à cet instant applique toi sur un chapitre émotif qui nous fera vraiment bien ressentir les choses.
Pour ça, et se sera mon ultime conseil, sort pleinement et complètement de ta zone de confort. Je n'ai progressé réellement que lorsque j'ai quitté des sentiers que j'arpentais depuis des lustres. Mon premier style était dans le drame pur et dur et je ne l'ai lâché qu'en commençant à travailler la nouvelle sur Shiki : Four Seasons for One Amnesia. Je me suis essayé à la mélancolie et aux dialogues et j'ai progressé. Par la suite il y eut No One Dies où là je m'essayais carrément à l'épique pour la première fois et où j'ai pas mal appris. Puis Get The Fucking Free ou chaque chapitre était un test. Des chapitres centrés sur les dialogues à ceux venant me faire progresser sur les combats. Et pour chacun d'eux c'étaient des persos qui n'étaient pas à moi et sur un ton différent.
He Was the Last fut un autre test et Ghost est désormais mon nouveau truc. Alors je te le dis, lâche prise, créé un perso aux antipodes de ce que tu fais en général et test des choses, travaille le pour que l'on y soit attaché, là je t'avoue que sur ce texte je me suis quand même plus attaché à la petite femme que sur les précédentes expériences. Part sur un perso que l'on pourra pleinement aimé, dessine lui une petite aventure répartie en plusieurs petits chapitres et test des trucs sur elle, et tu verras que tu progresseras.
Voilà c'est long et je sais pas si ça t'aides, mais je pense que se sont là les meilleurs conseils que je puisse te donner
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