[Concours de nouvelles n°5] E.M.I
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Lasi/Léo
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Bluefox82
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[Concours de nouvelles n°5] E.M.I
[Salut à tous!
Voici la première partie de mon récit pour le concours, la deuxième étant encore en cours d'écriture je la mettrai une autre fois.
J'espère que ça vous plaira, et sur ce: bonne lecture!]
Je m’agite légèrement, alors qu’un son régulier, électronique, vient progressivement se présenter à mes oreilles ainsi qu’à mon esprit. Je gémis en sortant de ma torpeur, sentant mon corps encore somnolant. Puisant dans quelques forces pour ouvrir mes lourdes paupières, mon regard encore flou se pose sur ce que je devine être un plafond d’interrupteurs et de tôle. Encore quelques minutes pour finalement éclaircir ma vue, et ma tête se redresse pour observer les alentours. Je suis avachie dans mon lit, dont les draps ne couvrent qu’à peine mes jambes dénudées. Un soupir de bien-être s’échappe de ma bouche au même titre que le souffle chaud de mes poumons. Un faible sourire gagne mes lèvres en cet instant si unique.
J’ai toujours aimé le réveil, ce court moment marquant le début de ma journée. Mais pas le genre de réveil fait pour se préparer afin d’aller au travail ou bien à l’école, non. Juste le réveil naturel d’un corps qui a dormi à sa convenance. Ce même genre de réveil qui ne précipite rien, qui me laisse béate à chaque fois pendant plusieurs minutes, le temps de réorganiser mes pensées. Enfin, ce réveil même qui me met d’ores et déjà d’aplomb.
Mes mains descendent pour flatter mes cuisses, puis mes tibias, dans de simples caresses pour compléter la courbure de mon dos alors que je m’étire, puis je relève et plie mes bras, les écartant en serrant les poings, inhalant fortement pour gonfler ma poitrine, puis expirant dans un doux et long soupir, yeux fermés. Alors que je les réouvre, toujours souriante, je me lève d’un bond, la plante de mes pieds touchant le sol froid de l’habitacle. Quelques légers pas plus tard, et me voilà assise sur mon siège, face à un panneau de contrôle, avançant ma main pour appuyer sur le loquet du terminal. Une nuée de lumières artificielles s’allument successivement, rappelant une hola triomphante dans un stade, m’entourant et me baignant dans cette clarté de rouge, de vert et d’orange. Ma main gauche actionne le redressement de mon siège, jugeant à un angle confortable pour mon dos, ma main droite appuis sur le bouton permettant la levée des stores, afin d’offrir à mes yeux un merveilleux spectacle.
Derrière les vitres de mon cockpit se tient l’espace noir, infini et majestueux. Une immensité sombre illuminée par un nombre incalculable d’étoiles, je remarque aussi une planète semblant non loin de moi. Son aspect d’un sable aux reflets de rouille et son atmosphère fine m’aurait fait penser à Mars, pourtant je suis convaincue qu’il ne s’agit pas d’elle, elle est bien trop grande. Mais quand même…quel spectacle. Je m’estime chanceuse de pouvoir assister à tout ça, et je sais très bien que d’autres auraient bien aimé être à ma place. Je suis une grande rêveuse dont le moindre phénomène, même le plus banal, déclenche en moi une myriade d’expressions et d’émerveillement. J’aime la vie et ce qu’elle m’offre, j’aime la beauté de la nature et comme vous l’auriez deviné, j’adore l’astrologie. Dans ma cabine trainent des bouquins en pagaille parlant des astres…des mouvements stellaires aux créations des novas, des exoplanètes à la formation des trous noirs. Cette fascination de longue date remonte à ma tendre enfance, où je me souviens que mon père, travaillant pour la NASA, m’emmenait souvent dans notre jardin le soir afin d’observer les constellations via son télescope. Enfin…ça c’était avant. Suite à diverses disputes avec ses supérieurs, il avait été licencié pour faute grave. Perdant son travail qui lui avait demandé tant d’années d’études et de dur labeur, il n’avait d’autre choix que de se reconvertir. Ainsi on le retrouvait quelques mois plus tard, en tant qu’employé de superette dans la banlieue de L.A, c’était il y a bien une quinzaine d’années. Ma mère de son côté bossait depuis sa majorité dans un café du quartier Silver Lake, ainsi après la perte du poste de mon père, nos sommes passés d’une famille aisée à une famille de la classe moyenne. Avec trois bouches à nourrir, moi, mon grand-frère et ma grande-sœur, certaines périodes furent rudes, les impôts et les taxes à Los Angeles étant particulièrement élevées. Mais on y était habitués, et mal gré ça on vivait heureux.
De mon côté, j’ai appris à ne garder l’astrologie qu’en tant que passion, et non en tant qu’objectif. Les universités dans le domaine étant beaucoup trop onéreuses pour nous, le rêve s’estompa. J’ai fait ma scolarité comme n’importe quel autre citoyen américain, et ne souhaitant pas continuer dans des études longues et fastidieuses, je me suis lancée dans l’armée : un choix que beaucoup font. J’avais une grande admiration pour les militaires, je trouvais leur vocation noble et courageuse. Après avoir discuté avec des soldats lors d’un service militaire juste après mes années de lycée, je me suis décidée à les rejoindre…et grâce à mes bons résultats et à ma motivation, je me suis retrouvée dans l’US Navy. A partir de là, ça a été un enchaînement de missions à travers le monde, ce qui m’a permis de voir du pays, et de rencontrer des populations différentes de la mienne. Toujours fière et fidèle à mes engagements, je porte mes plaques autour de mon cou, que j’entretiens avec soin.
Une autre occupation faisait partie de ma vie depuis mon plus jeune âge, et c’était les jeux vidéo. Je me rappelle du temps où mon frère invitait ses potes à la maison…je devais avoir quoi…cinq ans ? Il avait une PlayStation, et jouait à Tekken. Il prenait toujours un type qui faisait de la capoeira, je crois qu’il s’appelait Eddy, et il mettait la misère à qui que ce soit. Je les observais dans leur compétition, où fusaient aussi bien les rires que les insultes, où on poussait des gueulantes quand quelqu’un abusait toujours du même coup, et où on était excités en voyant un formidable combo enlever la moitié restante de la vie d’un adversaire. C’est cette ambiance électrique qui m’a fait aimer le genre de manière générale, aussi après que ses copains soient partis, je venais voir mon frère afin de jouer tranquillement avec lui. Appuyer sur les touches et voir le personnage bouger à l’écran sur commande, les graphismes qui certes n’étaient qu’un amas de pixels et de polygones à l’époque, mais qui m’émerveillaient à chaque fois…un concentré d’amusement pur qui nous a tenu pendant des soirées entières. J’avais par la suite fouillé le grenier de la maison des années plus tard, souhaitant retrouver de vieilles babioles à moi…et je suis tombée sur une relique du passé : une Atari 7800, couverte de poussière mais apparemment encore fonctionnelle. Ainsi, le jeux vidéo était aussi un loisir de la génération d’avant, et lorsque j’ai montré la console à mon père, ses yeux se sont animés de nostalgie. C’était la sienne, sa première console qu’il avait eu en étant ado. Un dimanche il l’a rebranchée à la télévision, et on y a passé toute l’après-midi devant. De mes yeux de fillette, c’était moche, c’était ennuyant…mais je voyais à son expression, et aux quelques larmes qui ruisselaient sur ses joues que pour lui c’était important : un rappel de son enfance, et tout comme moi avec la PlayStation de mon frère, un souvenir de longues soirées entre amis.
Je repense à tout ceci, alors que mes doigts se déplacent pour atteindre une petite étagère sur ma droite, effleurant un boîtier. Je le décroche des autres boîtiers qui étaient rangés là, tournant une face vers moi pour lire le titre : Galaga. Un vieux jeu des années 80, prémices des shoot’em up. Un fin sourire s’affiche en coin de mes lèvres alors que j’ouvre la jaquette, révélant une cartouche aux reliefs ternis par le temps. D’instinct, ma main se déplace pour appuyer sur un autre bouton, faisant descendre et se pencher un écran plat qui trône désormais au-dessus du tableau de commande, masquant la vitre frontale du cockpit. J’insère la cartouche dans la console laissée en contrebas, proche des leviers : la vieille Atari 7800 de mon père, que j’ai récupéré. Après un grésillement, le jeu se lance, s’ouvrant sur un menu des plus simplistes avec l’affichage de scores, et je lance une première partie. Etrangement, les pixels du vaisseau et des ennemis scintillent et se décalent, comme si c’étaient des images rémanentes. Cela m’interpelle sur le moment, mais je n’y prête pas plus attention que ça, après tout je viens de me lever. On a toujours cette période d’adaptation au réveil, où certaines images à la luminosité particulière ou aux nuances trop ambiguës nous fait avoir des sortes de micro-hallucinations. L’œil et le cerveau doivent se calibrer sur un nouvel environnement, et étant donné que je n’ai rien dans l’estomac, mon organisme doit peiner un petit peu à faire sa mise au point. Ce n’est pas grave, ça passera, je prendrai mon petit déjeuner plus tard, après deux ou trois parties.
Je parviens à finir le premier niveau sans difficulté, après tout j’ai observé mon père jouer pendant longtemps à ce jeu. Je connais les mouvements des vaisseaux ennemis, les « patterns » comme on dit, mes réflexes et ma dextérité restent bons mal gré mon état encore un tantinet somnolant. Le deuxième niveau se passe sans accrocs particuliers, j’ai bien failli être touchée par un tir, mais j’ai pu esquiver à temps. Les niveaux suivants semblent plus durs, c’est normal. Je perds une ou deux vies dans le temps, mais ça ne m’empêche pas de continuer. J’arrive au niveau 7…et là je dois avouer, je ne comprends pas. C’était si dur que ça à l’époque ? Des ennemis, pourtant lambda, ont réussi à m’avoir à plusieurs reprises, et je suis arrivée au boss du niveau avec juste une vie restante. Je connais le boss, je sais quelles sont ses phases et attaques….et pourtant je me suis faite avoir comme un bleu. L’écran de Game Over s’affiche, me laissant circonspecte…je n’ai pas été assez rapide ? J’ai mal calculé les actions adverses ? Un soupir de dépit s’échappe de mes lèvres alors que je laisse échapper un « Fuck it », mais je ne me laisse pas abattre. Je relance une nouvelle partie.
Ces pixels scintillent toujours comme à la première, ce qui a le don de m’agacer. C’est peut-être à cause de ça que j’ai perdu. Ces bugs incessants me bousillent les yeux et m’empêchent de me concentrer. La console doit être certainement trop vieille pour maintenir une qualité de jeu optimale, je sais que ça arrivait occasionnellement quand je jouais avec mon père, et ça se réglait généralement par une petite frappe de la paume. C’est ce que je décide de faire après un deuxième Game Over. J’étais certaine d’avoir esquiver l’attaque du boss du cinquième niveau…mais alors que je m’éloignais, mon vaisseau c’est remis d’un coup à son emplacement initial, ce qui m’a fait perdre la partie. Je donne une petite tape sur la console alors, fulminant en murmurant « fuck this game »…et la console s’arrête de fonctionner, l’écran revient à son lobby. Je pousse un autre long soupir en affichant un regard blasé, avachie sur mon siège. Je me sens fatiguée, faible, comme si ce jeu avait pompé toute mon énergie à force de me faire rager. Je regarde de nouveau les étoiles au loin, en dehors de mon cockpit. Je les fixe longuement, alors que le silence s’installe. Je me mets à repenser à mes parents, à mon frère, à ma sœur. Mes yeux bougent de nouveau alors que je me mets à exprimer une tristesse particulière : celle liée à de la solitude. Le cadre d’une vieille photo de famille, puis mes plaques militaires…cette vieille console…cette paire de Converses que m’avait offert ma mère…j’expulse un gémissement plaintif. Ca fait depuis combien de temps que je suis ici ? Que je suis partie ? Tout cet environnement…il me paraît tellement familier, et pourtant si étranger à la fois…
Il y a un autre petit écran sur ma droite, une tablette où ma page Facebook est affichée. J’essaye de lire la date….elle ne s’affiche pas. J’essaye de remonter le mur, pour voir ce qu’il s’est passé dans les fils d’actualité…le dernier message que j’ai posté remonte au 29 Juillet 2017…avec une photo où je suis avec des collègues de l’armée. On a tous un verre à la main, dans un bar. On est tous souriants, heureux…Qu’est-ce que l’on fêtait ? Je vois que je porte un treillis et une veste militaire…je regarde les insignes, mes distinctions au niveau des mes épaules…
C’est vrai, je me souviens maintenant…
J’avais été promue…on m’avait fait passer au rang d’officier…
Je regarde les commentaires. Un pote de L.A, Christopher, a marqué : « Alors ? Bientôt le grand départ ? :p »
Le grand départ.. ? Mais, pour quoi… ?
Je secoue la tête, n’arrivant pas à mettre mes idées en place. Je ne comprends rien de tout ça…et je ne comprends pas ce que je fous ici. Est-ce encore un de mes rêves ? Je sais que des fois, je rêvais d’aller dans l’espace…mais mon dieu, le nombre de détails dans celui-ci est hallucinant. On dirait ces fameux rêves lucides, où on est dans un environnement qui nous est familier, et avec lequel on peut interagir en toute connaissance de cause. Mais….tout ceci me met mal à l’aise. C’est ça, ça ne doit être qu’un rêve…mais…ça me paraît vraiment étrange.
Je pousse un nouveau soupir, ne sachant quoi faire sur le moment. J’ai toujours cette…faiblesse, cette lourdeur, comme si je n’avais rien mangé depuis plusieurs jours. Peut être qu’il faut que je mange, ou que je retourne me coucher, même si c’est un rêve. Je rassemble mes forces pour me lever de mon siège, m’appuyant sur le dossier pour m’aider. Je me retourne alors vers le seuil du cockpit, donnant sur la pièce où il y a mon lit. Je fais un premier pas, puis au deuxième je sens que je marche dans quelque chose. Un liquide. Mais avec le faible éclairage du terminal, et vis-à-vis du fait que mon jeu c’est éteint, je n’y vois rien. Je ne distingue rien. J’avance encore, marchant toujours dans ce liquide, j’arrive à l’entrée de la chambre. Je remarque que quelque chose de sombre est sur le lit….cette chose n’a pas d’épaisseur, elle ne semble être que sur un seul plan. Elle est repartie de manière diffuse sur le matelas, et sur les draps. Je me décide alors à allumer la lumière de la pièce….
….Et je découvre une vaste tâche de sang, encore frais sur le lit. Beaucoup trop de sang pour que l’on puisse considérer ça comme habituel, ce n’est ni un saignement de nez, ni une écorchure…une mare de sang, qui imbibe les tissus. J’écarquille les yeux, choquée à cette vue. Je commence à paniquer. Je tremble. Mon souffle s’accélère. Mon rythme cardiaque s’accélère. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? C’est quoi tout ce sang ? Mes yeux qui fixent la vaste trace de sang s’en décroche par la suite, en remarquant d’autres qui partent du lit, plus petite. Puis de plus en plus petite, comme des gouttes qui sont tombées sur le sol. Comme si ça coulait. Mes yeux continuent de suivre ces gouttes de sang. Mais yeux remarquent qu’elles arrivent jusqu’au cockpit. Puis….qu’elles en repartent. Elles revienne vers le lit….et puis enfin, mes yeux remarquent que ce même sang est sur moi. Ma poitrine et mon ventre son tâchés de sang….et un trou dans mon T-Shirt me fait remarquer que ce sang…c’est moi qui l’éparpille. Je suis blessée, au niveau du thorax, à l’endroit où passe une artère. Une blessure profonde, qui saigne depuis longtemps. Et c’est alors que je comprends….
….je suis en train de mourir…
Voici la première partie de mon récit pour le concours, la deuxième étant encore en cours d'écriture je la mettrai une autre fois.
J'espère que ça vous plaira, et sur ce: bonne lecture!]
E.M.I
Je m’agite légèrement, alors qu’un son régulier, électronique, vient progressivement se présenter à mes oreilles ainsi qu’à mon esprit. Je gémis en sortant de ma torpeur, sentant mon corps encore somnolant. Puisant dans quelques forces pour ouvrir mes lourdes paupières, mon regard encore flou se pose sur ce que je devine être un plafond d’interrupteurs et de tôle. Encore quelques minutes pour finalement éclaircir ma vue, et ma tête se redresse pour observer les alentours. Je suis avachie dans mon lit, dont les draps ne couvrent qu’à peine mes jambes dénudées. Un soupir de bien-être s’échappe de ma bouche au même titre que le souffle chaud de mes poumons. Un faible sourire gagne mes lèvres en cet instant si unique.
J’ai toujours aimé le réveil, ce court moment marquant le début de ma journée. Mais pas le genre de réveil fait pour se préparer afin d’aller au travail ou bien à l’école, non. Juste le réveil naturel d’un corps qui a dormi à sa convenance. Ce même genre de réveil qui ne précipite rien, qui me laisse béate à chaque fois pendant plusieurs minutes, le temps de réorganiser mes pensées. Enfin, ce réveil même qui me met d’ores et déjà d’aplomb.
Mes mains descendent pour flatter mes cuisses, puis mes tibias, dans de simples caresses pour compléter la courbure de mon dos alors que je m’étire, puis je relève et plie mes bras, les écartant en serrant les poings, inhalant fortement pour gonfler ma poitrine, puis expirant dans un doux et long soupir, yeux fermés. Alors que je les réouvre, toujours souriante, je me lève d’un bond, la plante de mes pieds touchant le sol froid de l’habitacle. Quelques légers pas plus tard, et me voilà assise sur mon siège, face à un panneau de contrôle, avançant ma main pour appuyer sur le loquet du terminal. Une nuée de lumières artificielles s’allument successivement, rappelant une hola triomphante dans un stade, m’entourant et me baignant dans cette clarté de rouge, de vert et d’orange. Ma main gauche actionne le redressement de mon siège, jugeant à un angle confortable pour mon dos, ma main droite appuis sur le bouton permettant la levée des stores, afin d’offrir à mes yeux un merveilleux spectacle.
Derrière les vitres de mon cockpit se tient l’espace noir, infini et majestueux. Une immensité sombre illuminée par un nombre incalculable d’étoiles, je remarque aussi une planète semblant non loin de moi. Son aspect d’un sable aux reflets de rouille et son atmosphère fine m’aurait fait penser à Mars, pourtant je suis convaincue qu’il ne s’agit pas d’elle, elle est bien trop grande. Mais quand même…quel spectacle. Je m’estime chanceuse de pouvoir assister à tout ça, et je sais très bien que d’autres auraient bien aimé être à ma place. Je suis une grande rêveuse dont le moindre phénomène, même le plus banal, déclenche en moi une myriade d’expressions et d’émerveillement. J’aime la vie et ce qu’elle m’offre, j’aime la beauté de la nature et comme vous l’auriez deviné, j’adore l’astrologie. Dans ma cabine trainent des bouquins en pagaille parlant des astres…des mouvements stellaires aux créations des novas, des exoplanètes à la formation des trous noirs. Cette fascination de longue date remonte à ma tendre enfance, où je me souviens que mon père, travaillant pour la NASA, m’emmenait souvent dans notre jardin le soir afin d’observer les constellations via son télescope. Enfin…ça c’était avant. Suite à diverses disputes avec ses supérieurs, il avait été licencié pour faute grave. Perdant son travail qui lui avait demandé tant d’années d’études et de dur labeur, il n’avait d’autre choix que de se reconvertir. Ainsi on le retrouvait quelques mois plus tard, en tant qu’employé de superette dans la banlieue de L.A, c’était il y a bien une quinzaine d’années. Ma mère de son côté bossait depuis sa majorité dans un café du quartier Silver Lake, ainsi après la perte du poste de mon père, nos sommes passés d’une famille aisée à une famille de la classe moyenne. Avec trois bouches à nourrir, moi, mon grand-frère et ma grande-sœur, certaines périodes furent rudes, les impôts et les taxes à Los Angeles étant particulièrement élevées. Mais on y était habitués, et mal gré ça on vivait heureux.
De mon côté, j’ai appris à ne garder l’astrologie qu’en tant que passion, et non en tant qu’objectif. Les universités dans le domaine étant beaucoup trop onéreuses pour nous, le rêve s’estompa. J’ai fait ma scolarité comme n’importe quel autre citoyen américain, et ne souhaitant pas continuer dans des études longues et fastidieuses, je me suis lancée dans l’armée : un choix que beaucoup font. J’avais une grande admiration pour les militaires, je trouvais leur vocation noble et courageuse. Après avoir discuté avec des soldats lors d’un service militaire juste après mes années de lycée, je me suis décidée à les rejoindre…et grâce à mes bons résultats et à ma motivation, je me suis retrouvée dans l’US Navy. A partir de là, ça a été un enchaînement de missions à travers le monde, ce qui m’a permis de voir du pays, et de rencontrer des populations différentes de la mienne. Toujours fière et fidèle à mes engagements, je porte mes plaques autour de mon cou, que j’entretiens avec soin.
Une autre occupation faisait partie de ma vie depuis mon plus jeune âge, et c’était les jeux vidéo. Je me rappelle du temps où mon frère invitait ses potes à la maison…je devais avoir quoi…cinq ans ? Il avait une PlayStation, et jouait à Tekken. Il prenait toujours un type qui faisait de la capoeira, je crois qu’il s’appelait Eddy, et il mettait la misère à qui que ce soit. Je les observais dans leur compétition, où fusaient aussi bien les rires que les insultes, où on poussait des gueulantes quand quelqu’un abusait toujours du même coup, et où on était excités en voyant un formidable combo enlever la moitié restante de la vie d’un adversaire. C’est cette ambiance électrique qui m’a fait aimer le genre de manière générale, aussi après que ses copains soient partis, je venais voir mon frère afin de jouer tranquillement avec lui. Appuyer sur les touches et voir le personnage bouger à l’écran sur commande, les graphismes qui certes n’étaient qu’un amas de pixels et de polygones à l’époque, mais qui m’émerveillaient à chaque fois…un concentré d’amusement pur qui nous a tenu pendant des soirées entières. J’avais par la suite fouillé le grenier de la maison des années plus tard, souhaitant retrouver de vieilles babioles à moi…et je suis tombée sur une relique du passé : une Atari 7800, couverte de poussière mais apparemment encore fonctionnelle. Ainsi, le jeux vidéo était aussi un loisir de la génération d’avant, et lorsque j’ai montré la console à mon père, ses yeux se sont animés de nostalgie. C’était la sienne, sa première console qu’il avait eu en étant ado. Un dimanche il l’a rebranchée à la télévision, et on y a passé toute l’après-midi devant. De mes yeux de fillette, c’était moche, c’était ennuyant…mais je voyais à son expression, et aux quelques larmes qui ruisselaient sur ses joues que pour lui c’était important : un rappel de son enfance, et tout comme moi avec la PlayStation de mon frère, un souvenir de longues soirées entre amis.
Je repense à tout ceci, alors que mes doigts se déplacent pour atteindre une petite étagère sur ma droite, effleurant un boîtier. Je le décroche des autres boîtiers qui étaient rangés là, tournant une face vers moi pour lire le titre : Galaga. Un vieux jeu des années 80, prémices des shoot’em up. Un fin sourire s’affiche en coin de mes lèvres alors que j’ouvre la jaquette, révélant une cartouche aux reliefs ternis par le temps. D’instinct, ma main se déplace pour appuyer sur un autre bouton, faisant descendre et se pencher un écran plat qui trône désormais au-dessus du tableau de commande, masquant la vitre frontale du cockpit. J’insère la cartouche dans la console laissée en contrebas, proche des leviers : la vieille Atari 7800 de mon père, que j’ai récupéré. Après un grésillement, le jeu se lance, s’ouvrant sur un menu des plus simplistes avec l’affichage de scores, et je lance une première partie. Etrangement, les pixels du vaisseau et des ennemis scintillent et se décalent, comme si c’étaient des images rémanentes. Cela m’interpelle sur le moment, mais je n’y prête pas plus attention que ça, après tout je viens de me lever. On a toujours cette période d’adaptation au réveil, où certaines images à la luminosité particulière ou aux nuances trop ambiguës nous fait avoir des sortes de micro-hallucinations. L’œil et le cerveau doivent se calibrer sur un nouvel environnement, et étant donné que je n’ai rien dans l’estomac, mon organisme doit peiner un petit peu à faire sa mise au point. Ce n’est pas grave, ça passera, je prendrai mon petit déjeuner plus tard, après deux ou trois parties.
Je parviens à finir le premier niveau sans difficulté, après tout j’ai observé mon père jouer pendant longtemps à ce jeu. Je connais les mouvements des vaisseaux ennemis, les « patterns » comme on dit, mes réflexes et ma dextérité restent bons mal gré mon état encore un tantinet somnolant. Le deuxième niveau se passe sans accrocs particuliers, j’ai bien failli être touchée par un tir, mais j’ai pu esquiver à temps. Les niveaux suivants semblent plus durs, c’est normal. Je perds une ou deux vies dans le temps, mais ça ne m’empêche pas de continuer. J’arrive au niveau 7…et là je dois avouer, je ne comprends pas. C’était si dur que ça à l’époque ? Des ennemis, pourtant lambda, ont réussi à m’avoir à plusieurs reprises, et je suis arrivée au boss du niveau avec juste une vie restante. Je connais le boss, je sais quelles sont ses phases et attaques….et pourtant je me suis faite avoir comme un bleu. L’écran de Game Over s’affiche, me laissant circonspecte…je n’ai pas été assez rapide ? J’ai mal calculé les actions adverses ? Un soupir de dépit s’échappe de mes lèvres alors que je laisse échapper un « Fuck it », mais je ne me laisse pas abattre. Je relance une nouvelle partie.
Ces pixels scintillent toujours comme à la première, ce qui a le don de m’agacer. C’est peut-être à cause de ça que j’ai perdu. Ces bugs incessants me bousillent les yeux et m’empêchent de me concentrer. La console doit être certainement trop vieille pour maintenir une qualité de jeu optimale, je sais que ça arrivait occasionnellement quand je jouais avec mon père, et ça se réglait généralement par une petite frappe de la paume. C’est ce que je décide de faire après un deuxième Game Over. J’étais certaine d’avoir esquiver l’attaque du boss du cinquième niveau…mais alors que je m’éloignais, mon vaisseau c’est remis d’un coup à son emplacement initial, ce qui m’a fait perdre la partie. Je donne une petite tape sur la console alors, fulminant en murmurant « fuck this game »…et la console s’arrête de fonctionner, l’écran revient à son lobby. Je pousse un autre long soupir en affichant un regard blasé, avachie sur mon siège. Je me sens fatiguée, faible, comme si ce jeu avait pompé toute mon énergie à force de me faire rager. Je regarde de nouveau les étoiles au loin, en dehors de mon cockpit. Je les fixe longuement, alors que le silence s’installe. Je me mets à repenser à mes parents, à mon frère, à ma sœur. Mes yeux bougent de nouveau alors que je me mets à exprimer une tristesse particulière : celle liée à de la solitude. Le cadre d’une vieille photo de famille, puis mes plaques militaires…cette vieille console…cette paire de Converses que m’avait offert ma mère…j’expulse un gémissement plaintif. Ca fait depuis combien de temps que je suis ici ? Que je suis partie ? Tout cet environnement…il me paraît tellement familier, et pourtant si étranger à la fois…
Il y a un autre petit écran sur ma droite, une tablette où ma page Facebook est affichée. J’essaye de lire la date….elle ne s’affiche pas. J’essaye de remonter le mur, pour voir ce qu’il s’est passé dans les fils d’actualité…le dernier message que j’ai posté remonte au 29 Juillet 2017…avec une photo où je suis avec des collègues de l’armée. On a tous un verre à la main, dans un bar. On est tous souriants, heureux…Qu’est-ce que l’on fêtait ? Je vois que je porte un treillis et une veste militaire…je regarde les insignes, mes distinctions au niveau des mes épaules…
C’est vrai, je me souviens maintenant…
J’avais été promue…on m’avait fait passer au rang d’officier…
Je regarde les commentaires. Un pote de L.A, Christopher, a marqué : « Alors ? Bientôt le grand départ ? :p »
Le grand départ.. ? Mais, pour quoi… ?
Je secoue la tête, n’arrivant pas à mettre mes idées en place. Je ne comprends rien de tout ça…et je ne comprends pas ce que je fous ici. Est-ce encore un de mes rêves ? Je sais que des fois, je rêvais d’aller dans l’espace…mais mon dieu, le nombre de détails dans celui-ci est hallucinant. On dirait ces fameux rêves lucides, où on est dans un environnement qui nous est familier, et avec lequel on peut interagir en toute connaissance de cause. Mais….tout ceci me met mal à l’aise. C’est ça, ça ne doit être qu’un rêve…mais…ça me paraît vraiment étrange.
Je pousse un nouveau soupir, ne sachant quoi faire sur le moment. J’ai toujours cette…faiblesse, cette lourdeur, comme si je n’avais rien mangé depuis plusieurs jours. Peut être qu’il faut que je mange, ou que je retourne me coucher, même si c’est un rêve. Je rassemble mes forces pour me lever de mon siège, m’appuyant sur le dossier pour m’aider. Je me retourne alors vers le seuil du cockpit, donnant sur la pièce où il y a mon lit. Je fais un premier pas, puis au deuxième je sens que je marche dans quelque chose. Un liquide. Mais avec le faible éclairage du terminal, et vis-à-vis du fait que mon jeu c’est éteint, je n’y vois rien. Je ne distingue rien. J’avance encore, marchant toujours dans ce liquide, j’arrive à l’entrée de la chambre. Je remarque que quelque chose de sombre est sur le lit….cette chose n’a pas d’épaisseur, elle ne semble être que sur un seul plan. Elle est repartie de manière diffuse sur le matelas, et sur les draps. Je me décide alors à allumer la lumière de la pièce….
….Et je découvre une vaste tâche de sang, encore frais sur le lit. Beaucoup trop de sang pour que l’on puisse considérer ça comme habituel, ce n’est ni un saignement de nez, ni une écorchure…une mare de sang, qui imbibe les tissus. J’écarquille les yeux, choquée à cette vue. Je commence à paniquer. Je tremble. Mon souffle s’accélère. Mon rythme cardiaque s’accélère. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? C’est quoi tout ce sang ? Mes yeux qui fixent la vaste trace de sang s’en décroche par la suite, en remarquant d’autres qui partent du lit, plus petite. Puis de plus en plus petite, comme des gouttes qui sont tombées sur le sol. Comme si ça coulait. Mes yeux continuent de suivre ces gouttes de sang. Mais yeux remarquent qu’elles arrivent jusqu’au cockpit. Puis….qu’elles en repartent. Elles revienne vers le lit….et puis enfin, mes yeux remarquent que ce même sang est sur moi. Ma poitrine et mon ventre son tâchés de sang….et un trou dans mon T-Shirt me fait remarquer que ce sang…c’est moi qui l’éparpille. Je suis blessée, au niveau du thorax, à l’endroit où passe une artère. Une blessure profonde, qui saigne depuis longtemps. Et c’est alors que je comprends….
….je suis en train de mourir…
Bluefox82- L’Utopiste
- Messages : 296
Date d'inscription : 04/09/2014
Age : 28
Localisation : Dans mon humble demeure, ou dans une auberge quelconque, tant que je peux boire et écouter les bardes.
Re: [Concours de nouvelles n°5] E.M.I
Diantre je ne fume plus. Comment imaginer une vie de commentaire où la clope n'a plus sa place ? Bref, je m'égare déjà.
Je tente de prendre le temps, de le gagner pour mieux analyser l'écrit, en déceler les fautes ou les erreurs, mais je ne sais pas. Je pense que ce n'est pas l'idée ici.
J'ai lu le titre, j'ai cherché une musique, c'est tombé sur The Blaze - Rise. Et j'suis partis pour lire. Et déjà j'ai scroll vers le bas, fâcheuse tendance que j'ai à lire les derniers mots d'un texte avant de le commencer. J'sais pas pourquoi en vrai. J'ai lu la dernière ligne et j'ai commencée l'histoire, donc j'ai pas été surpris de la fin mais avec le titre et bien... la surprise n'était pas le coeur du récit.
C'est super bien écrit, et vraiment prenant. J'aime beaucoup, une ambiance de mélancolie se dégage tout le long, on regarde l'évolution du texte, on sait où ça va mais on attend. L'image t'as donné pas mal de détails que tu t'es éclaté à utiliser.
Et puis merde, je le dis, j'ai un début d'oeuvre totale en face de moi. Ce qui me marque c'est ces foutus détails, les précisions sur LA, les insultes en anglais, ça peut paraître rien mais en général sur les textes à ambiance comme ça j'attends le truc, la faute qui te sors du ressentis et qui casse la magie, mais là il y en a pas. Là j'suis resté scotché du début à la fin. C'donc ça la magie d'un texte vraiment bien ? J'creuse pour dire des trucs mais ça galère, c'est bon, c'est super bon.
C'est ton meilleur texte à ce jour, pour moi, et vraiment j'attends la suite.
P.S : Mwaha il y a la mise en page à refaire, justifie moi tout ça que se soit joli !
Je tente de prendre le temps, de le gagner pour mieux analyser l'écrit, en déceler les fautes ou les erreurs, mais je ne sais pas. Je pense que ce n'est pas l'idée ici.
J'ai lu le titre, j'ai cherché une musique, c'est tombé sur The Blaze - Rise. Et j'suis partis pour lire. Et déjà j'ai scroll vers le bas, fâcheuse tendance que j'ai à lire les derniers mots d'un texte avant de le commencer. J'sais pas pourquoi en vrai. J'ai lu la dernière ligne et j'ai commencée l'histoire, donc j'ai pas été surpris de la fin mais avec le titre et bien... la surprise n'était pas le coeur du récit.
C'est super bien écrit, et vraiment prenant. J'aime beaucoup, une ambiance de mélancolie se dégage tout le long, on regarde l'évolution du texte, on sait où ça va mais on attend. L'image t'as donné pas mal de détails que tu t'es éclaté à utiliser.
Et puis merde, je le dis, j'ai un début d'oeuvre totale en face de moi. Ce qui me marque c'est ces foutus détails, les précisions sur LA, les insultes en anglais, ça peut paraître rien mais en général sur les textes à ambiance comme ça j'attends le truc, la faute qui te sors du ressentis et qui casse la magie, mais là il y en a pas. Là j'suis resté scotché du début à la fin. C'donc ça la magie d'un texte vraiment bien ? J'creuse pour dire des trucs mais ça galère, c'est bon, c'est super bon.
C'est ton meilleur texte à ce jour, pour moi, et vraiment j'attends la suite.
P.S : Mwaha il y a la mise en page à refaire, justifie moi tout ça que se soit joli !
Re: [Concours de nouvelles n°5] E.M.I
[Wow...
Juste... Wow.
Excellent écrit. Je trouve rien à redire.
La présentation du personnage est nickel, la fluidité du récit est parfaite...
Vraiment, on sent l'application sur les détails, l'histoire suit une certaine logique, on a cette réflexion du "Ah, c'est pour ça". Franchement, excellent. J'attends beaucoup de la 2e partie !
Juste un bémol, mais ça n'a rien a voir avec l'écrit. Juste... La mise en page, s'il te plait...
Beau travail ! ]
Juste... Wow.
Excellent écrit. Je trouve rien à redire.
La présentation du personnage est nickel, la fluidité du récit est parfaite...
Vraiment, on sent l'application sur les détails, l'histoire suit une certaine logique, on a cette réflexion du "Ah, c'est pour ça". Franchement, excellent. J'attends beaucoup de la 2e partie !
Juste un bémol, mais ça n'a rien a voir avec l'écrit. Juste... La mise en page, s'il te plait...
Beau travail ! ]
Lasi/Léo- L’Idéaliste
- Messages : 11
Date d'inscription : 16/12/2016
Re: [Concours de nouvelles n°5] E.M.I
J'ai vu un paragraphe sur le plaisir de se réveiller sans travail.. Tu m'as eu dans la poche.
Nan, plus sérieusement, bravo ! Le récit était très intelligent et bien amené, l'atmosphère se pose et bien que l'utilisation du présent m'ait un peu perturbée au début, ce n'est en rien un problème pour la lecture.
L'alternance entre le passé et le présent se fait avec souplesse et une sorte de douceur s'installe (j'avais You de petit biscuit dans les oreilles qui y a aussi aidé, les premiers paragraphe m'ont donné envie de l'écouter en même temps que je continuait dans le texte x') ).
Douceur et histoire du personnage dans lesquels ont se laisse prendre avant que le sang n'arrive pour nous en sortir d'un coup. Puis vient la dernière ligne... Puis je reviens sur le titre que je n'avais pas lu avant de commencer à lire et.. *mind blow*
C'est très bien joué et ça justifie en un sens l'utilisation du présent, on est vraiment dans l'instant.
Nan, plus sérieusement, bravo ! Le récit était très intelligent et bien amené, l'atmosphère se pose et bien que l'utilisation du présent m'ait un peu perturbée au début, ce n'est en rien un problème pour la lecture.
L'alternance entre le passé et le présent se fait avec souplesse et une sorte de douceur s'installe (j'avais You de petit biscuit dans les oreilles qui y a aussi aidé, les premiers paragraphe m'ont donné envie de l'écouter en même temps que je continuait dans le texte x') ).
Douceur et histoire du personnage dans lesquels ont se laisse prendre avant que le sang n'arrive pour nous en sortir d'un coup. Puis vient la dernière ligne... Puis je reviens sur le titre que je n'avais pas lu avant de commencer à lire et.. *mind blow*
C'est très bien joué et ça justifie en un sens l'utilisation du présent, on est vraiment dans l'instant.
Heaven- L’Idéaliste
- Messages : 14
Date d'inscription : 08/02/2017
Re: [Concours de nouvelles n°5] E.M.I
C'est ultra intéressant ce que t'as fait là !
Au début (juste sur le premier paragraphe), j'avoue j'étais un peu sceptique. Genre au début j'ai cru qu'elle était en train de se toucher tellement elle avait l'air heureuse, et puis après elle se touche les cuisses, et tout... Alors attention, c'était bien écrit hein j'ai pas dit ça, mais genre, c'était tellement sensuel sans raison que j'ai cru que ça allait être rempli de fan-service.
Mais au final pas du tout. C'était pas du tout ce à quoi je m'attendais, mais c'était quand même vraiment sympa. Les descriptions sont fluides, le pdv est bien maîtrisé, t'as l'air de contrôler ton perso, c'est vraiment bien foutu. Les descriptions ajoutent vraiment un réalisme bienvenu qui contraste avec ce qui se passe.
Juste un petit cafouillage de termes, je crois : l'astrologie, c'est les croyances générées des astres et des constellations. C'est l'astronomie, l'étude de l'espace.
Genre l'astronomie c'est étudier les ellipses de Io et de Ganymède par rapport à Jupiter, et l'astrologie c'est "TU ES SCORPION ? BOIS BEAUCOUP D'EAU AUJOURD'HUI SINON UN PIGEON VA VENIR TE PICORER L'ORTEIL DROIT A 15H47 DE L'APRES MIDI C'EST ECRIT DANS LES ETWAL" (Bon y a des trucs plus sérieux dans l'astrologie mais c'est quand même un peu l'idée)
Après peut être que tu as vraiment voulu dire astrologie, mais avec l'image que tu dépeins de ton héroïne, dans un cockpit futuriste à côté d'une planète avec un daron à la NASA, ça m'étonne un peu qu'elle ait voulu faire des études d'astrologie pour devenir magnétiseuse et oracle quoi x) mais c'est juste un détail
Pour l'arrivée de l'élément déclencheur, c'est vraiment bien foutu. ça pourrait se finir en deux phrases, mais comme il y a une deuxième partie (qui doit être plus complète que "J'AI MOURU FIN"), ça met vraiment un bon suspense, c'est cool.
Du coup, bon travail, en attente de la suite !
Au début (juste sur le premier paragraphe), j'avoue j'étais un peu sceptique. Genre au début j'ai cru qu'elle était en train de se toucher tellement elle avait l'air heureuse, et puis après elle se touche les cuisses, et tout... Alors attention, c'était bien écrit hein j'ai pas dit ça, mais genre, c'était tellement sensuel sans raison que j'ai cru que ça allait être rempli de fan-service.
Mais au final pas du tout. C'était pas du tout ce à quoi je m'attendais, mais c'était quand même vraiment sympa. Les descriptions sont fluides, le pdv est bien maîtrisé, t'as l'air de contrôler ton perso, c'est vraiment bien foutu. Les descriptions ajoutent vraiment un réalisme bienvenu qui contraste avec ce qui se passe.
Juste un petit cafouillage de termes, je crois : l'astrologie, c'est les croyances générées des astres et des constellations. C'est l'astronomie, l'étude de l'espace.
Genre l'astronomie c'est étudier les ellipses de Io et de Ganymède par rapport à Jupiter, et l'astrologie c'est "TU ES SCORPION ? BOIS BEAUCOUP D'EAU AUJOURD'HUI SINON UN PIGEON VA VENIR TE PICORER L'ORTEIL DROIT A 15H47 DE L'APRES MIDI C'EST ECRIT DANS LES ETWAL" (Bon y a des trucs plus sérieux dans l'astrologie mais c'est quand même un peu l'idée)
Après peut être que tu as vraiment voulu dire astrologie, mais avec l'image que tu dépeins de ton héroïne, dans un cockpit futuriste à côté d'une planète avec un daron à la NASA, ça m'étonne un peu qu'elle ait voulu faire des études d'astrologie pour devenir magnétiseuse et oracle quoi x) mais c'est juste un détail
Pour l'arrivée de l'élément déclencheur, c'est vraiment bien foutu. ça pourrait se finir en deux phrases, mais comme il y a une deuxième partie (qui doit être plus complète que "J'AI MOURU FIN"), ça met vraiment un bon suspense, c'est cool.
Du coup, bon travail, en attente de la suite !
Théo le Fragile- L’Idéaliste
- Messages : 10
Date d'inscription : 03/11/2016
Age : 25
Re: [Concours de nouvelles n°5] E.M.I
Théo: BAH DIS DONC T ES CHELOU TOI XD
J'ai toujours eu du mal à lire des paragraphes entiers, sans dialogues, surtout sur un écran d'ordi et un forum: la longueure des lignes me fait perdre les passages à la lignes, et ça me demande des efforts pour rester dans le truc.
Mais là, nan, j'ai envie de me réveiller comme dans la description (IF ONLY), et ça donnerait presque envie de s'engager à l'armée!
Mais on sait encore rien de cette fille: comment est-elle arrivée là? Est-ce un rêve? Est-ce réel? Pourquoi tant de sang?
VA T ELLE MOURIR PUTAIN NON OMG!
Tant de justesse dans des descriptions de vies qui ont pourtant l'air banales, mais si banale qu'on est obligé de comprendre ce que cela veut dire, ce que l'on ressent.
Y'a quand même un gros point noir.
OU QU ELLE EST LA SUIIIIIIIIIIIIIITE!
Je résumerais ça comme ça.
J'ai toujours eu du mal à lire des paragraphes entiers, sans dialogues, surtout sur un écran d'ordi et un forum: la longueure des lignes me fait perdre les passages à la lignes, et ça me demande des efforts pour rester dans le truc.
Mais là, nan, j'ai envie de me réveiller comme dans la description (IF ONLY), et ça donnerait presque envie de s'engager à l'armée!
Mais on sait encore rien de cette fille: comment est-elle arrivée là? Est-ce un rêve? Est-ce réel? Pourquoi tant de sang?
VA T ELLE MOURIR PUTAIN NON OMG!
Tant de justesse dans des descriptions de vies qui ont pourtant l'air banales, mais si banale qu'on est obligé de comprendre ce que cela veut dire, ce que l'on ressent.
Y'a quand même un gros point noir.
OU QU ELLE EST LA SUIIIIIIIIIIIIIITE!
Je résumerais ça comme ça.
Albynn- Le Respectable
- Messages : 1259
Date d'inscription : 19/10/2014
Age : 32
Localisation : Devant mon ordi! T'as cru quoi?
Re: [Concours de nouvelles n°5] E.M.I
C'est drôle on dirais moi en cuisine: "Comment ça je me suis coupé? Ah merde!"
Ton style est très posé comme si l'histoire s'éveillait elle même, c'est classieux et détaillé.
Le délire d’hyper-sommeil (ça y ressemble un peu) et de trou dans la poitrine ça fait très Alien dans l'idée (t'ai je percé à jour? )
En tout cas continue sur ta lancé, surtout que t'as à peine effleuré la surface du récit!
Ton style est très posé comme si l'histoire s'éveillait elle même, c'est classieux et détaillé.
Le délire d’hyper-sommeil (ça y ressemble un peu) et de trou dans la poitrine ça fait très Alien dans l'idée (t'ai je percé à jour? )
En tout cas continue sur ta lancé, surtout que t'as à peine effleuré la surface du récit!
Mama Koi- L’Activiste
- Messages : 112
Date d'inscription : 07/09/2014
Age : 30
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