Get the fucking Free
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Shiki Van Shërza
Ihephe
Poppy
Birth
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Re: Get the fucking Free
Oh le con ! Mort de rire pendant le passage de la dd X) Des fois la galanterie n'est pas très bien remboursé .
La suite ! (bien qu'on sache deja qui se sera )
La suite ! (bien qu'on sache deja qui se sera )
Ihephe- Les Fondateurs
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Age : 30
Localisation : Problament ici dans la taverne, sinon dans une aventure
Re: Get the fucking Free
Et bien et bien. J'viens de finir de tout lire et c'est trés bien écrit. Même si je ne suis pas habitué à la Rose sure d'elle, surtout à l'époque, ça reste quand même une nouvelle trés bien amenée.
La suite!
La suite!
Tyra Hawke- Les Fondateurs
- Messages : 262
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Age : 31
Localisation : Si je suis pas au comptoir à papoter une bière à la main, c'est que je suis malade
Re: Get the fucking Free
Deuxième soir sans postage de nouvelle, aurais-je abandonné le projet ? Et bien non je devais juste réfléchir à ce qu'il se trouverait dans la prochaine partie et je viens seulement de l'imaginer ^^. Je tenterais de l'écrire demain.
En attendant je vous encourage à lire les nouvelles "Sombres Années" de Ihephe au lien ci dessous :
https://getfree-wakfu.forumgaming.fr/t183-destiny-sombres-annees
Cette nouvelle vous donne une vision de ce que deviens notre Iop préféré lorsque Get Free a sombré (et c'est écrit par celui qui m'a le premier encouragé à écrire alors c'est que du bon)
Et la nouvelle "Œil pour Œil, Sang pour Sang" de notre compagnon Tyra au lien ici présent :
https://getfree-wakfu.forumgaming.fr/t239-oeil-pour-oeil-sang-pour-sang
Cette nouvelle sombre donne une vision d'Astrub réaliste et s'annonce très prometteuse.
Les commentaires sont le carburant des Web Nouvelliste et c'est ce qui les poussent à écrire. Gros bisous à tous et à demain pour la suite de la nouvelle qui portera sur...*Se fait tacler par Rose*
"-Spoil pas méchant écrivain !"
En attendant je vous encourage à lire les nouvelles "Sombres Années" de Ihephe au lien ci dessous :
https://getfree-wakfu.forumgaming.fr/t183-destiny-sombres-annees
Cette nouvelle vous donne une vision de ce que deviens notre Iop préféré lorsque Get Free a sombré (et c'est écrit par celui qui m'a le premier encouragé à écrire alors c'est que du bon)
Et la nouvelle "Œil pour Œil, Sang pour Sang" de notre compagnon Tyra au lien ici présent :
https://getfree-wakfu.forumgaming.fr/t239-oeil-pour-oeil-sang-pour-sang
Cette nouvelle sombre donne une vision d'Astrub réaliste et s'annonce très prometteuse.
Les commentaires sont le carburant des Web Nouvelliste et c'est ce qui les poussent à écrire. Gros bisous à tous et à demain pour la suite de la nouvelle qui portera sur...*Se fait tacler par Rose*
"-Spoil pas méchant écrivain !"
Re: Get the fucking Free
Mieux vaut tard que jamais, c'est sur ces belle paroles que voilà enfin la suite. Avec cette partie l'acte 1 de la nouvelle se finit je vous retrouve donc bientôt pour la suite ! Merci encore pour vos retours z'êtes géniaux changez pas *-*.
Birth
S’il est un révolutionnaire qui marqua cette génération, ce fut sans conteste Venremos Evenart. Cet écaflip né en l’an 969 est considéré aujourd’hui comme l’initiateur de plus d’une dizaine de révoltes à travers toutes les îles du monde des Douze. Il passa une enfance assez dure dans la pauvreté d’une Astrub en pleine reconstruction. Il fut abandonné par ses parents alors qu’il venait à peine de naître, il fut recueilli par un orphelinat et apprit dès son plus jeune à se débrouiller seul. C’est dans cet orphelinat qu’il rencontra Alphonso Dogaïl. Les deux jeunes hommes devinrent vite amis et lors de leur dix-huitième anniversaire ils fuirent Astrub en embarquant clandestinement dans un navire marchand. Ils accostèrent à Amakna, qui était en pleine guerre civile à l’époque. Les deux amis participèrent aux combats. La nation était gouvernée par un tyran à l’époque, et les deux jeunes gens rejoignirent les révolutionnaires. La guerre dura trois longues années, trois ans durant lesquels Venremos et Alphonso gravirent les échelons au sein de la toute jeune armée révolutionnaire. A la suite d’un assaut ayant mal tourné, les deux compères prirent la tête des révolutionnaires. Usant de stratagèmes ingénieux et de nombreux sabotages, les révolutionnaires parvinrent à destituer le tyran. Comprenant alors leur potentiel, les deux amis partir d’îles en îles pour soutenir les chercheurs de libertés ou qu’ils s’établissent. Pendant près de vingt ans ils furent au milieu des combats, se battant pour délivrer les peuples de l’oppression.
Au cours de la libération d’une petite île, des élections eurent lieu et nommèrent Alphonso gouverneur. L’homme décida alors de s’occuper de cette île, et laissa Venremos, seul, reprendre sa route. L’écaflip passa encore cinq ans dans les révolutions, puis vint sa plus grande défaite. Il ne put mener à bien une révolte engagée à Brakmar, et la nation sombra dans la tyrannie. Ses hommes se détournèrent de lui et Venremos disparut.
Il fallut attendre prêt de treize ans pour le voir à nouveau émerger. Il s’attaque à quelques villages gangrénés par la corruption. Puis vint son dernier coup d’éclat…mais également son plus noir. Au cours d’une grande bataille se déroulant aux abords de la Dune Kane il fit exploser tout un réseau de bombes afin d’éliminer définitivement l’armée corrompue du gouvernement de Sufokia. L’explosion causa un nombre de mort astronomique, et les civils ne furent épargnés. Les survivants de la garde de Sufokia lui tombèrent dessus au milieu des ruines, et l’un d’eux parvint à le transpercer de son épée. Venremos mourut alors, laissant une question en suspens.
La liberté méritait-elle un tel prix ?
Birth referma le livre, lâchant un petit soupir. Il murmura :
« -Vous aviez raison maître…se sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire »
Le sacrieur était assis devant la petite table de sa cuisine. Un livre épais était posé devant lui. Le titre « Personnages importants du monde des Douze » était écrit en lettre d’or sur le vieux cuir sombre de la couverture. Les écrits de ce livre étaient pour certains falsifiés, arrangés par ceux qui avaient gagnés les guerres. Venremos n’avait jamais déclenché les bombes de la Dune Kane…il n’aurait pas pu commettre une telle atrocité. Au beau milieu de la bataille une Xélor portant un masque blanc était apparue, et c’était elle qui avait provoquée l’explosion. C’était également cette mystérieuse femme qui avait ôtée la vie à Venremos…le maître de Birth. Le jeune sacrieur se souvenait de cette bataille, il y avait participé. Il avait perdu l’homme qu’il considérait le plus ce jour-là. Les dernières paroles de son maitre mourant étaient restées gravées dans sa mémoire :
« Trouve la réponse à cette question qui pousse tant d’hommes à se rebeller, et bats toi pour l’appliquer. Ne tue jamais personne, car un homme parvenant à changer les choses sans avoir eu à tuer impactera plus les esprits. Protège ceux que tu aimes…comme je t’ai protégé durant ces quelques années passée avec toi. Et dis à ton père que son action restera toujours aussi importante que la mienne… »
Venremos lui avait donné tant de conseil, il avait fait de Birth l’homme qu’il était aujourd’hui. La définition de liberté…Birth l’avait trouvée le jour où il avait choisi ce surnom. La liberté pour lui c’était de permettre à ceux qui allaient naitre de pouvoir l’être. C’est en prenant cette résolution qu’il avait commencé à parcourir le monde. Il avait rencontré des hommes incroyable et voulant eux aussi se battre pour la liberté des autres. Il avait alors fondé un groupe de révolutionnaire…Reborn Legacy. Avec ses compagnons d’infortunes Drodran, Doc, Eddord et Illua il était intervenu dans quelques conflits. Il avait alors, comme son maitre par le passé, enchainé quelques victoires. Il gardait de cette époque ses plus beaux souvenirs.
Birth se leva lentement et quitta la cuisine, emportant le livre avec lui. Il entre dans la petite chambre de la maison. Celle-ci se composait d’un petit lit deux places, d’une grande armoire et de nombreuses étagères. L’intégralité des murs et des meubles avaient été repeints en rose, et des peluches jonchaient le sol. Pas de doute…Rose avait bel et bien envahie les lieux. Il avait rencontré la Sramette durant cette époque de victoire, et en était rapidement tombé amoureux. Elle était à ce jour l’une des seules à connaitre son vrai nom…Lenz Dogaïl. Un sourire se dessina sur son visage. Le jour où il avait appris que son père, Alphonso, était en réalité un ancien révolutionnaire il avait eu du mal à le croire. Lui et son maitre étaient tellement différents. Là où Venremos était un homme de terrain, foulant les champs de batailles entourées de ses hommes, Alphonso se révélait plus calme et plus pacifiste. Birth avait suivi la voie de Venremos, mais comprenait les choix de son père et tentait d’appliquer certains de ses préceptes. Le Sacrieur quitta doucement la chambre et rejoignit le salon. Il se dirigea machinalement vers la porte d’entrée, il ne savait pas pourquoi mais il avait besoin de le voir. Il sortit à l’extérieur, admirant un instant le soleil couchant. Il aimait ces instants de beauté tant ils se faisaient rares dans sa vie de combats. Le jeune homme commença à arpenter les ruelles, se dirigeant instinctivement vers un endroit précis. Il avait ouvert la porte des souvenirs, et ceux-ci ne semblaient pas vouloir s’arrêter là. L’époque des victoires avait pris fin depuis de nombreux mois à présent. A l’image de son maître il y avait eu une défaite valant toutes les victoires…
Une révolte avait éclatée à Brakmar, l’une des plus violentes jamais orchestrée. Reborn Legacy s’était empressée de se rendre là-bas, ayant l’objectif d’aider les révolutionnaires. Ils s’étaient engagés à corps perdu dans la bataille…mais tout avait dérapé. Les civils étaient pris pour cible et le désir de liberté laissait peu à peu la place à une véritable soif de sang. Pour arrêter ce massacre Birth avait alors décidé de sacrifier les révolutionnaires, et lui avec. L’un des deux camps devait tomber pour que la paix revienne, et les révolutionnaires menés par un leader devenu fou devenaient trop dangereux. Ayant pris sa décision, Birth fêta sa dernière soirée avec ses hommes. Le lendemain quand il se réveilla, la bataille était finie et les révolutionnaires étaient décimés. Ses hommes l’avaient drogué afin qu’il ne parte pas avec eux. Seul survivant de Reborn Legacy, le Sacrieur avait alors rejoint sa bien-aimée dans une guilde, regrettant toujours amèrement la dernière décision qu’il avait prise lors des révoltes.
Birth sortit de l’Artère sans Arrêtes et marcha un peu. Il se dirigea vers une petite colline et s’arrêta à son sommet. Une petite pierre tombale était posée au-dessus d’un monticule de terre. « Venremos Evenart » était gravé sur la pierre. Birth regarda longuement la pierre avant de murmurer :
« -Ai-je fais des erreurs dans ma vie…je me suis attelé à suivre vos préceptes mais je me demande toujours ce que vous pensez de moi. Vous qui m’avez tant appris et tant donné. J’ai toujours voulu être comme vous…et au final mon parcours recopie le vôtre. »
Birth ne cherchait pas à ce démarqué de son maître, il ne cherchait qu’à devenir aussi bon que lui l’était.
« -Ma défaite fut Brakmarienne, comme ce fut le cas pour vous à l’époque. Si vous aviez été là…si vous aviez été présent avec nous durant ces révoltes… »
Des larmes commencèrent à rouler lentement le long des joues de Birth, venant s’écraser sur la terre battue.
« -Si vous aviez été là ça ne se serait pas finit comme ça…vous auriez trouvés la chose à faire…tandis que moi je n’ai fait que me tromper. J’ai cherché à me battre, à défendre ma définition de la liberté…mais au fond je n’ai fait qu’empirer les choses…je ne méritais pas votre attention…vous disiez que je deviendrais un grand meneur d’homme… »
Le Sacrieur serra ses poings, repensant à tous ceux qu’il avait déjà perdus.
« Je ne le serais jamais ! Les gens restant avec moi finissent par mourir par ma faute, hurla-t-il, et personne ne voudrait se battre à mes côtés !
-Moi je le veux bien. »
Birth se retourna vivement, derrière lui se tenait Ihephe. Le Iop le regarda calmement, le fixant droit dans les yeux :
-Je te pensais pas du genre à parler au mort tu sais…et pour Brakmar on est tous les deux fautif tu sais…alors on va affronter ça ensemble crétin…
-Et tu sais…t’es pas si mal en meneur d’homme… »
Birth tourna légèrement la tête en direction de la nouvelle voie. Il aperçut Flamiya adossée nonchalamment à un arbre. A côté d’elle se tenait Shiki qui le fixait timidement :
« -Tu…tu restes l’un des meilleurs combattant que je connaisse, et je suis sûr que tu…non que nous irons loin tous ensemble
-Nous ? »
Murmura Birth avant d’entendre des bruits de pas derrière lui. Avant d’avoir pu se retourner le Sacrieur fut plaqué au sol par une tornade rose :
« Chéri ! »
Hurla Rose avant de commencer à couvrir le visage du sacrieur de bisous. Le Sacrieur tenta de calmer un peu sa bien-aimé, même si il était très heureux de la revoir, car celle-ci commençait à l’étouffer. Se relevant lentement il demanda :
« -Qu’est-ce que vous faites tous ici ?
-Je t’ai ramené des gens qui veulent bien te suivre, déclara énergiquement la Sramette, alors on la fait cette guilde ? »
Birth hésita un instant, ses démons l’assaillaient encore. Il posa ses yeux sur la pierre tombale de son maître et se remémora sa vie avec lui. « Une révolution ne se mène pas seul, et la liberté se trouve souvent en compagnie des autres ». Inspirant longuement le Sacrieur déclara :
« -Je vous suis, mais va falloir un nom pour notre joyeuse compagnie…
-J’en ai peut être un, expliqua doucement Flamiya, j’ai rencontré pas mal de barde sur la route et tous chantaient une vieille chanson parlant de liberté…
-Ah ? Et c’était quoi le nom de cette chanson, demanda Shiki.
-Get Free.
Birth
S’il est un révolutionnaire qui marqua cette génération, ce fut sans conteste Venremos Evenart. Cet écaflip né en l’an 969 est considéré aujourd’hui comme l’initiateur de plus d’une dizaine de révoltes à travers toutes les îles du monde des Douze. Il passa une enfance assez dure dans la pauvreté d’une Astrub en pleine reconstruction. Il fut abandonné par ses parents alors qu’il venait à peine de naître, il fut recueilli par un orphelinat et apprit dès son plus jeune à se débrouiller seul. C’est dans cet orphelinat qu’il rencontra Alphonso Dogaïl. Les deux jeunes hommes devinrent vite amis et lors de leur dix-huitième anniversaire ils fuirent Astrub en embarquant clandestinement dans un navire marchand. Ils accostèrent à Amakna, qui était en pleine guerre civile à l’époque. Les deux amis participèrent aux combats. La nation était gouvernée par un tyran à l’époque, et les deux jeunes gens rejoignirent les révolutionnaires. La guerre dura trois longues années, trois ans durant lesquels Venremos et Alphonso gravirent les échelons au sein de la toute jeune armée révolutionnaire. A la suite d’un assaut ayant mal tourné, les deux compères prirent la tête des révolutionnaires. Usant de stratagèmes ingénieux et de nombreux sabotages, les révolutionnaires parvinrent à destituer le tyran. Comprenant alors leur potentiel, les deux amis partir d’îles en îles pour soutenir les chercheurs de libertés ou qu’ils s’établissent. Pendant près de vingt ans ils furent au milieu des combats, se battant pour délivrer les peuples de l’oppression.
Au cours de la libération d’une petite île, des élections eurent lieu et nommèrent Alphonso gouverneur. L’homme décida alors de s’occuper de cette île, et laissa Venremos, seul, reprendre sa route. L’écaflip passa encore cinq ans dans les révolutions, puis vint sa plus grande défaite. Il ne put mener à bien une révolte engagée à Brakmar, et la nation sombra dans la tyrannie. Ses hommes se détournèrent de lui et Venremos disparut.
Il fallut attendre prêt de treize ans pour le voir à nouveau émerger. Il s’attaque à quelques villages gangrénés par la corruption. Puis vint son dernier coup d’éclat…mais également son plus noir. Au cours d’une grande bataille se déroulant aux abords de la Dune Kane il fit exploser tout un réseau de bombes afin d’éliminer définitivement l’armée corrompue du gouvernement de Sufokia. L’explosion causa un nombre de mort astronomique, et les civils ne furent épargnés. Les survivants de la garde de Sufokia lui tombèrent dessus au milieu des ruines, et l’un d’eux parvint à le transpercer de son épée. Venremos mourut alors, laissant une question en suspens.
La liberté méritait-elle un tel prix ?
Birth referma le livre, lâchant un petit soupir. Il murmura :
« -Vous aviez raison maître…se sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire »
Le sacrieur était assis devant la petite table de sa cuisine. Un livre épais était posé devant lui. Le titre « Personnages importants du monde des Douze » était écrit en lettre d’or sur le vieux cuir sombre de la couverture. Les écrits de ce livre étaient pour certains falsifiés, arrangés par ceux qui avaient gagnés les guerres. Venremos n’avait jamais déclenché les bombes de la Dune Kane…il n’aurait pas pu commettre une telle atrocité. Au beau milieu de la bataille une Xélor portant un masque blanc était apparue, et c’était elle qui avait provoquée l’explosion. C’était également cette mystérieuse femme qui avait ôtée la vie à Venremos…le maître de Birth. Le jeune sacrieur se souvenait de cette bataille, il y avait participé. Il avait perdu l’homme qu’il considérait le plus ce jour-là. Les dernières paroles de son maitre mourant étaient restées gravées dans sa mémoire :
« Trouve la réponse à cette question qui pousse tant d’hommes à se rebeller, et bats toi pour l’appliquer. Ne tue jamais personne, car un homme parvenant à changer les choses sans avoir eu à tuer impactera plus les esprits. Protège ceux que tu aimes…comme je t’ai protégé durant ces quelques années passée avec toi. Et dis à ton père que son action restera toujours aussi importante que la mienne… »
Venremos lui avait donné tant de conseil, il avait fait de Birth l’homme qu’il était aujourd’hui. La définition de liberté…Birth l’avait trouvée le jour où il avait choisi ce surnom. La liberté pour lui c’était de permettre à ceux qui allaient naitre de pouvoir l’être. C’est en prenant cette résolution qu’il avait commencé à parcourir le monde. Il avait rencontré des hommes incroyable et voulant eux aussi se battre pour la liberté des autres. Il avait alors fondé un groupe de révolutionnaire…Reborn Legacy. Avec ses compagnons d’infortunes Drodran, Doc, Eddord et Illua il était intervenu dans quelques conflits. Il avait alors, comme son maitre par le passé, enchainé quelques victoires. Il gardait de cette époque ses plus beaux souvenirs.
Birth se leva lentement et quitta la cuisine, emportant le livre avec lui. Il entre dans la petite chambre de la maison. Celle-ci se composait d’un petit lit deux places, d’une grande armoire et de nombreuses étagères. L’intégralité des murs et des meubles avaient été repeints en rose, et des peluches jonchaient le sol. Pas de doute…Rose avait bel et bien envahie les lieux. Il avait rencontré la Sramette durant cette époque de victoire, et en était rapidement tombé amoureux. Elle était à ce jour l’une des seules à connaitre son vrai nom…Lenz Dogaïl. Un sourire se dessina sur son visage. Le jour où il avait appris que son père, Alphonso, était en réalité un ancien révolutionnaire il avait eu du mal à le croire. Lui et son maitre étaient tellement différents. Là où Venremos était un homme de terrain, foulant les champs de batailles entourées de ses hommes, Alphonso se révélait plus calme et plus pacifiste. Birth avait suivi la voie de Venremos, mais comprenait les choix de son père et tentait d’appliquer certains de ses préceptes. Le Sacrieur quitta doucement la chambre et rejoignit le salon. Il se dirigea machinalement vers la porte d’entrée, il ne savait pas pourquoi mais il avait besoin de le voir. Il sortit à l’extérieur, admirant un instant le soleil couchant. Il aimait ces instants de beauté tant ils se faisaient rares dans sa vie de combats. Le jeune homme commença à arpenter les ruelles, se dirigeant instinctivement vers un endroit précis. Il avait ouvert la porte des souvenirs, et ceux-ci ne semblaient pas vouloir s’arrêter là. L’époque des victoires avait pris fin depuis de nombreux mois à présent. A l’image de son maître il y avait eu une défaite valant toutes les victoires…
Une révolte avait éclatée à Brakmar, l’une des plus violentes jamais orchestrée. Reborn Legacy s’était empressée de se rendre là-bas, ayant l’objectif d’aider les révolutionnaires. Ils s’étaient engagés à corps perdu dans la bataille…mais tout avait dérapé. Les civils étaient pris pour cible et le désir de liberté laissait peu à peu la place à une véritable soif de sang. Pour arrêter ce massacre Birth avait alors décidé de sacrifier les révolutionnaires, et lui avec. L’un des deux camps devait tomber pour que la paix revienne, et les révolutionnaires menés par un leader devenu fou devenaient trop dangereux. Ayant pris sa décision, Birth fêta sa dernière soirée avec ses hommes. Le lendemain quand il se réveilla, la bataille était finie et les révolutionnaires étaient décimés. Ses hommes l’avaient drogué afin qu’il ne parte pas avec eux. Seul survivant de Reborn Legacy, le Sacrieur avait alors rejoint sa bien-aimée dans une guilde, regrettant toujours amèrement la dernière décision qu’il avait prise lors des révoltes.
Birth sortit de l’Artère sans Arrêtes et marcha un peu. Il se dirigea vers une petite colline et s’arrêta à son sommet. Une petite pierre tombale était posée au-dessus d’un monticule de terre. « Venremos Evenart » était gravé sur la pierre. Birth regarda longuement la pierre avant de murmurer :
« -Ai-je fais des erreurs dans ma vie…je me suis attelé à suivre vos préceptes mais je me demande toujours ce que vous pensez de moi. Vous qui m’avez tant appris et tant donné. J’ai toujours voulu être comme vous…et au final mon parcours recopie le vôtre. »
Birth ne cherchait pas à ce démarqué de son maître, il ne cherchait qu’à devenir aussi bon que lui l’était.
« -Ma défaite fut Brakmarienne, comme ce fut le cas pour vous à l’époque. Si vous aviez été là…si vous aviez été présent avec nous durant ces révoltes… »
Des larmes commencèrent à rouler lentement le long des joues de Birth, venant s’écraser sur la terre battue.
« -Si vous aviez été là ça ne se serait pas finit comme ça…vous auriez trouvés la chose à faire…tandis que moi je n’ai fait que me tromper. J’ai cherché à me battre, à défendre ma définition de la liberté…mais au fond je n’ai fait qu’empirer les choses…je ne méritais pas votre attention…vous disiez que je deviendrais un grand meneur d’homme… »
Le Sacrieur serra ses poings, repensant à tous ceux qu’il avait déjà perdus.
« Je ne le serais jamais ! Les gens restant avec moi finissent par mourir par ma faute, hurla-t-il, et personne ne voudrait se battre à mes côtés !
-Moi je le veux bien. »
Birth se retourna vivement, derrière lui se tenait Ihephe. Le Iop le regarda calmement, le fixant droit dans les yeux :
-Je te pensais pas du genre à parler au mort tu sais…et pour Brakmar on est tous les deux fautif tu sais…alors on va affronter ça ensemble crétin…
-Et tu sais…t’es pas si mal en meneur d’homme… »
Birth tourna légèrement la tête en direction de la nouvelle voie. Il aperçut Flamiya adossée nonchalamment à un arbre. A côté d’elle se tenait Shiki qui le fixait timidement :
« -Tu…tu restes l’un des meilleurs combattant que je connaisse, et je suis sûr que tu…non que nous irons loin tous ensemble
-Nous ? »
Murmura Birth avant d’entendre des bruits de pas derrière lui. Avant d’avoir pu se retourner le Sacrieur fut plaqué au sol par une tornade rose :
« Chéri ! »
Hurla Rose avant de commencer à couvrir le visage du sacrieur de bisous. Le Sacrieur tenta de calmer un peu sa bien-aimé, même si il était très heureux de la revoir, car celle-ci commençait à l’étouffer. Se relevant lentement il demanda :
« -Qu’est-ce que vous faites tous ici ?
-Je t’ai ramené des gens qui veulent bien te suivre, déclara énergiquement la Sramette, alors on la fait cette guilde ? »
Birth hésita un instant, ses démons l’assaillaient encore. Il posa ses yeux sur la pierre tombale de son maître et se remémora sa vie avec lui. « Une révolution ne se mène pas seul, et la liberté se trouve souvent en compagnie des autres ». Inspirant longuement le Sacrieur déclara :
« -Je vous suis, mais va falloir un nom pour notre joyeuse compagnie…
-J’en ai peut être un, expliqua doucement Flamiya, j’ai rencontré pas mal de barde sur la route et tous chantaient une vieille chanson parlant de liberté…
-Ah ? Et c’était quoi le nom de cette chanson, demanda Shiki.
-Get Free.
Re: Get the fucking Free
Ya des fois ou ya pas de mot pour decrire quelque chose donc pour ce chapitre, je n'ai qu'un seul mot : PARO !
Ihephe- Les Fondateurs
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Localisation : Problament ici dans la taverne, sinon dans une aventure
Re: Get the fucking Free
Et... Enfin la suite !
J'avais hâte de revoir le point de vue de Birth justement, et en plus on en apprend un peu sur son passé, donc c'est parfait ! ^^
Et voilà... Enfin la création de Get Free, tout commence maintenant ! Hâte de voir ce que tu nous réserve pour la suite, mais ça promet de ce que je sais ! ^^
Toujours aussi bien écrit, je commence vraiment à me sentir ridicule quand je lit vos dernières nouvelles à côté, c'est fou ! xD
Blague à part... Faut vraiment que je retrouve la motivation à écrire, je prend du retard là ! xD
PS : je suis d'accord avec Ihephe... PARO ! xD
J'avais hâte de revoir le point de vue de Birth justement, et en plus on en apprend un peu sur son passé, donc c'est parfait ! ^^
Et voilà... Enfin la création de Get Free, tout commence maintenant ! Hâte de voir ce que tu nous réserve pour la suite, mais ça promet de ce que je sais ! ^^
Toujours aussi bien écrit, je commence vraiment à me sentir ridicule quand je lit vos dernières nouvelles à côté, c'est fou ! xD
Blague à part... Faut vraiment que je retrouve la motivation à écrire, je prend du retard là ! xD
PS : je suis d'accord avec Ihephe... PARO ! xD
Shiki Van Shërza- Les Fondateurs
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Localisation : Sufokia
Re: Get the fucking Free
J'avoue.. Carrément Paro...
Nan j'adore ^^ j'étais plongée dedans. C'est une très belle partie, j'avais l'impression de voir à travers les yeux de Birth, et la fin de la partie m'a donné un sourire ^^ Get free est né !
La suite =3
Nan j'adore ^^ j'étais plongée dedans. C'est une très belle partie, j'avais l'impression de voir à travers les yeux de Birth, et la fin de la partie m'a donné un sourire ^^ Get free est né !
La suite =3
Poppy- L’Idéaliste
- Messages : 51
Date d'inscription : 08/05/2014
Age : 29
Re: Get the fucking Free
Salut à tous ! Me revoilà donc pour le début de l'acte 2 de cette nouvelle, Woohoo ! Les choses s’accélèrent pour Get Free à l'image de cette partie qui ne contient pas un mais bien deux persos. A partir de maintenant plusieurs persos pourront se retrouver dans une même partie (ce afin de ne pas finir avec 50 chapitres :p) Je vous dis à très bientôt pour la suite et merci de tout vos soutiens et encouragements, ca fait du bien !
Barjo
Jaspar marchait d’un pas peu assuré dans les longs couloirs blancs du bâtiment. Son épée pendait sur son côté droit, retenue par le fourreau attaché à sa ceinture. Il gardait la main posée sur la garde, cela le rassurait légèrement. Il détestait cet endroit, ce foutu hôpital avait le don de lui flanquer une peur bleue. Les portes des diverses cellules défilaient devant lui, mais il n’y prêtait pas attention. Plus loin il se tenait de ces dégénérés et mieux il se portait. Qu’est ce qui l’avait attiré dans ce métier de gardien ? La paye sans aucuns doutes. Il aurait préféré retourner à la prison de Bonta…là-bas au moins les détenus étaient plus saints d’esprit. Il maudissait la personne frappant à la porte d’entrée, c’était elle qui l’avait fait quitter sa loge pour venir s’aventurer au milieu de tous ces tarés…
La grande porte à double battants symbolisant la fin du couloir se rapprochait…il serait bientôt débarrassé de cette ambiance lugubre. La folie régnant dans cette pièce était presque palpable. Tandis qu’il passait devant une cellule il entendit un détenu chanter :
«-Cours, cours, cours petit tofu. Vole vite et va au bout. Fuit, fuit, fuit mon ennemi. Avant de te faire rattraper par Kenny… »
Jaspar déglutit, c’était décidé une fois cette journée finie il démissionnerait. Le gardien passa enfin la porte du couloir et la referma immédiatement derrière lui. Il respira un grand coup, il était sorti de cet enfer de démence. Il se dirigea immédiatement vers la porte gardant l’entrée de l’hôpital et l’ouvrit d’un coup sec. Les rayons du soleil l’aveuglèrent un instant et il dut se protéger les yeux afin de voir qui était le visiteur qui avait osé lui faire traverser l’allée des fous. Une jeune Sramette se tenait devant lui. Ses cheveux roses étaient en pagailles tandis que ces vêtements, composés d’un petit débardeur blanc et d’un short rose, éraient légèrement tâchés. Elle était essoufflée et regardait le gardien avec des yeux inquiets :
«-Que vous arrive-t-il ? Demanda Jaspar intrigué par la jeune femme
-Je…je me suis perdue, répondit la Sramette en tendant une petite carte de la région, et je suis tombée dans la forêt. Vous…vous voudriez bien m’aider ? »
Jaspar acquiesça lentement, il trouvait la jeune femme assez mignonne. Il prit la carte qu’elle lui tendait et commença à la regarder. Il sentit soudain un coup violent au niveau de sa nuque, et sentit ses jambes se dérober sous lui. Il s’effondra lourdement au sol, assommé. La Sramette fit un mouvement en direction des fourrées.
«-Rose a eu le garde, murmura Birth en scrutant dans ses jumelles de fortune, la voie est libre. »
Le Sacrieur était allongé sur le ventre, dissimulé dans un tapis de fougères. Ihephe était à ses côtés. Le Iop murmura :
«-Rappelle moi ce qu’on est venu foutre ici ? L’hôpital de l’ Afol’ Ydoos contient que des tarés…
-Il y a un homme là-dedans qui est sur la liste…on doit le récupérer, maugréât le Sacrieur. »
La liste en question était un simple bout de papier où figuraient les noms des personnes que Birth jugeait nécessaire aux opérations de Get Free. Cela faisait maintenant près de deux semaines qu’ils avaient officiellement créés Get Free. Les documents avaient été remplis et la bannière avait été créée. Celle-ci représentait une plume blanche, symbole de liberté, sur un fond vert, symbole d’espoir. Un petit écusson reprenant ce symbole était cousu sur les manches des deux guerriers. Le Sacrieur reprit :
«-On entre là-dedans, on récupère notre homme et on part en vitesse. Si on fait ça rapidement il ne devrait pas y avoir de problèmes. Flami et Shiki nous attendent avec la carriole à l’orée de la forêt alors on ferait mieux de se magner. »
Le Iop grogna et se releva lentement, suivit par le Sacrieur. Ils rejoignirent discrètement Rose devant les portes de l’hôpital. Le garde serait certainement inconscient un bon moment mais le Sacrieur préférait régler son opération en vitesse. La Sramette prit le col de son débardeur et le tira un peu :
«-Huuuuuum…pourquoi Flami a-t-elle voulue que je porte cette tenue…je la trouve trop ample je préfère ma combinaison moi ! »
Birth rougit légèrement et détourna son regard :
«-Pour…pour que tu détourne l’attention du garde je dirais…
-Et ça semble marcher aussi avec toi hein, déclara Ihephe dans un éclat de rire »
Rose regardait les deux hommes sans comprendre, de quoi parlaient-ils. Elle posa ses mains sur ses hanches et se pencha légèrement en avant :
«-Bon ! On y va ? »
Les deux guerriers acquiescèrent et entrèrent dans l’hôpital, suivis par Rose. Ils se dirigèrent vers les cellules et s’arrêtèrent devant celle du détenu chantant :
« -Un, deux, trois nous iront dans les bois. Quatre, cinq, six je trancherais dans le vif. Sept, huit, neuf Kenny vous rendra veuf…
-C’est lui ? Demanda Ihephe légèrement perturbé.
-Ouaip…c’est lui…il a pas l’air de s’être arrangé, soupira le Sacrieur.
-Il à l’air marrant ! S’exclama Rose avec un grand sourire. »
Ihephe donna un violent coup d’épaule dans la porte, mais celle-ci ne bougea pas. Il grommela et répéta l’opération avant de s’avouer vaincu, se massant son épaule endolorie :
«-Nan…ça bougera pas…
-Je peux essayer ? Demanda Rose avec un petit sourire.
-Ah ! Comme si tu allais défoncer cette porte avec ton poids plume… »
Rose s’avança et sortie le trousseau de clé qu’elle avait subtilisée au garde. Elle entra une clé au hasard et la tourna dans la serrure. La porte s’ouvrit dans un grincement, devant le visage vaincu de Ihephe. La cellule n’était pas bien grande, à peine trois mètres de largeur pour deux de long. Une petite fenêtre venait verser le peu de lumière qui éclairait la pièce. Assis contre un mur se tenait un Sram sans masque. Il avait des cheveux noirs complètement en désordre et ses yeux demeuraient écarquillés. Un large sourire illuminait son visage...on le savait fou rien qu'en le regardant. Une camisole de force maintenait ses bras contre son torse. Birth le regarda un instant et déclara :
« -Et bien Barjo…t’as pas vraiment changé…
-Si c’est pas ce bon vieux Birth, clama le Sram d’un ton jovial, ça faisait longtemps tiens ! Depuis la bataille de la Foire du Trool, qu’est-ce qu’on avait ri ce jour-là. Je revois encore Kenny tué des dizaines de ces foutus soldats !
-Ouais je m’en souviens, murmura Birth d’un ton las, écoute je ne suis pas venu ici pour parler du passé. J’ai monté une guilde avec de bons combattants…et j’aimerais que tu te joignes à nous.
-Il y aura des gens à tuer ?
-Peut-être…
-Des espèces animales à exterminer ?
-Certainement…
-Hum…il y aura des corbacs ? Kenny aime pas les corbacs !
-C’est pas vraiment prévu…
-Bien, bah écoute c’est ça où continuer à moisir ici. Tu te rends compte que ces gens pensent que je suis…fou ? La bonne blague ! Moi, fou ! On aura vraiment tout entendu !
-Faudra qu’on ait une petite discussion plus tard à propos de ça Barjo, soupira le Sacrieur. »
Birth fit un signe à Ihephe et celui-ci coupa les liens du Sram. Il se débarrassa en vitesse de sa camisole et exposa son torse et sa maigreur aux nouveaux arrivants :
«-Mes affaires sont dans la loge du garde…tu me laisse un moment pour les récupérer ?
-Fais vite, grommela le Iop en gardant un œil sur le Sram »
Barjo sortit en vitesse de sa cellule, visiblement heureux de retrouver sa liberté. Il se dirigea instinctivement vers la loge du garde, quand soudain celle-ci s’ouvra. Un homme corpulent en sortit et écarquilla les yeux en voyant le Sram. Barjo lui fonça dessus, attrapant sa gorge et le plaquant contre un mur. Il relâcha son étreinte et appuya son savant droit contre la gorge de son adversaire :
«-Salut patron je me barre d’ici. Et ouais t’as bien entendu je file, je m’évade, je me casse et je prends la poudre d’escampette ! Merci de m’avoir nourrit, logé, noirci je tâcherais de m’en souvenir…la bouffe était dégueu mais j’apprécie le geste. Allez…à bientôt ! »
Le Sram attendit que le garde manque d’air et le relâcha. Il envoya son coude dans la tempe de l’homme et le mit au tapis. Il entre dans la loge et récupéra ses affaires. Les trois amis attendirent le retour du fou et celui-ci réapparut enfin. Il portait une combinaison noire qui lui recouvrait l’ensemble du corps. Deux dagues à la lame bleu foncée pendaient de chaque côté de sa ceinture et une grande faux était accroché dans son dos. Un masque représentant un crâne lui cachait le visage, le mot « BARJO » était gravé sur le front du crâne. Le Sram se dirigea vers ses nouveaux compagnons :
«-Ah ça fait du bien de retrouver de vrais vêtements !
-Prêt à partir Barjo, demanda un Birth lassé.
-Ouaip je suis prêt ! Mais si un détour ne te dérange pas j’aurais quelqu’un à te présenter…
-Qui ça ?
-Une jeune femme experte en explosif, elle s’appelle…
Imalthée
La jeune Roublarde était dissimulée derrière un rocher, un détonateur à la main. Elle attendait patiemment l’arrivée de la carriole qu’elle avait repérée au loin. La journée avait déjà été bonne, elle avait pu braquer prêt de trois convois et avait récupérer de quoi tenir un bon mois. Mais elle était du genre prudent, et préférait en avoir trop que pas assez. Les falaises de Kania était depuis toujours son terrain de prédilection. Quelques bombes suffisant en général à dévaliser de nombreux marchands. Ses longs cheveux noirs, attachés à l’arrière, subissaient l’assaut des vents poussiéreux. Elle avait hâte de finir ce coup-là pour ensuite pouvoir rentrer chez elle et prendre un bain bien mérité. Elle n’était pas forcément fière de ce qu’elle faisait, mais elle se disait qu’elle n’avait pas le choix. Cela faisait déjà plusieurs années qu’elle était à la recherche des membres de sa famille, et ses recherches coutaient chères. Elle avait donc décidée d’user de ces talents pour en gagner. Et puis elle ne dépouillait que les riches, répétait-elle sans arrêt, ce n’est pas comme si perdre un peu d’argent allait les tuer. Elle entendit le son de la carriole se rapprocher et se tint prêt. La carriole était conduite par un grand Iop aux cheveux roses, cela ne la gênait aucunement elle savait y faire avec les Iops…
La carriole arriva enfin à l’endroit précis qu’elle avait repérée, et la Roublarde actionna le détonateur. De nombreuses détonations retentirent un peu plus faut dans la falaise, et d’normes morceaux de roche dégringolèrent la pente pour venir bloquer le passage. Des gravats obstruaient désormais l’avant et l’arrière du passage, la carriole n’avait plus aucun moyen de partir. Imalthée attacha son masque autour de ses yeux et dégaina son arme à feu, c’était l’heure de son entrée en scène. Elle sortit de sa cachette et visa immédiatement le Iop :
«-Si tu bouges tu meurs, c’est compris ! »
Le Iop grogna pour montrer son approbation, il n’aimait visiblement pas être menacé. Tant pis si il tentait quoique ce soit la jeune femme serait là pour lui régler son compte. Elle n’était pas du genre à tuer, mais rendre hors combat un adversaire ne lui posait aucuns problèmes. Elle fit le tour de la carriole et arriva à l’arrière, tenant toujours le Iop en joug. Un petit cadenas maintenait les portes de la carriole fermée, mesures de sécurité habituelle. Imalthée fit sauter le verrou d’un tir bien placé et ouvrit les portes d’un coup sec. Elle se demandait combien elle allait se faire avec ce braquage…et réalisait qu’elle ne gagnerait probablement rien à part des ennuis. L’intérieur de la carriole était vide, pas d’objets de valeurs ni de sacs remplis de kamas. A la place se tenaient deux hommes assis. Elle les visa immédiatement de son arme :
«-Même conseil que pour votre pote en haut, vous bougez vous êtes morts. »
L’homme assis à droite était un Sram, mais la pénombre l’empêchait de distinguer le haut de son corps. Celui de gauche était un Sacrieur, ces tatouages aux avants bras trahissaient ses appartenances. Le Sacrieur demanda à son compère :
«-C’est de cette femme dont tu me parlais ?
-Ouaip ! C’est elle, c’est Ima ! Je connais pas de meilleure artificière dans tout Bonta ! »
La Roublarde reconnue la voix du Sram, elle l’avait déjà entendue auparavant :
«-Barjo, s’écria-t-elle, je te croyais enfermé à l’Afol Ydoos !
-Mais c’était le cas…cependant Kenny et moi on vient de s’échapper… »
Ainsi son ami avait toujours la fâcheuse tendance d’appeler le double qu’il invoquait…Kenny. Il ne semblait pas avoir changé, toujours aussi dérangé que quand elle l’avait connue. Il l’avait sauvée d’un groupe de Mulou au Royaume Sadida, et elle se sentait désormais redevable. Elle soupira et demanda en désignant le Sacrieur du bout de son arme :
«-Et lui c’est qui ?
-Un vieil ami qui aimerait te faire une proposition… »
Elle n’aimait pas la tournure que prenaient les évènements, elle sentait la situation lui échapper. Le Sacrieur déclara :
«-Barjo à raison, nous ne sommes là que pour te proposer de rejoindre notre guilde et nous aider à se battre pour la liberté… »
La Roublarde éclata de rire. Lui proposer de se battre pour la liberté, elle avait vraiment tout entendue. Elle visa à nouveau le Sacrieur et clama :
«-Vois-tu l’ami, je me débrouille mieux seule. Alors je vais devoir refuser. Sans rancune hein.
-Sans rancune…par contre si tu pouvais baisser ton arme, le fait d’être visé n’est pas vraiment très agréable.
-Et bah empêche-moi de le faire dans ce cas…
-A ta guise. »
La Roublarde sentie un violent choc au niveau de sa main, une flèche enflammée venait de percuter le canon de son arme. Le pistolet lui fut arraché des mains et projeter au sol un peu plus loin. Des tireurs ! Ces gars-là avaient des tireurs embusqués dans les falaises. Un plus haut, sur un petit promontoire, Flamiya encochait une autre flèche en sifflotant. La Roublarde fusille son interlocuteur du regard :
«-Satisfaite ? Demanda le Sacrieur »
Imalthée pesta et dégaina une des dagues attachées à sa ceinture, se préparant à frapper le Sacrieur. Un tintement sonore se fit alors ressentir et l’arme d’Imalthée se bloqua. Une silhouette apparue lentement devant la jeune femme, il s’agissait d’une Sramette aux cheveux roses. La Sramette donna quelques coups dans l’arme de son adversaire et la désarma aisément. Une fois sûr que la Roublarde s’était calmée, Birth reprit :
«-Tu pourra garder tout ce que tu gagneras, et tu pourras exploiter tes talents d’artificière sur des projets plus grands que de simples braquages. »
La Roublarde allait à nouveau protester, quand elle remarque que la Sramette s’avançait vers elle. La jeune femme aux cheveux roses la prit dans ses bras et lui fit un câlin :
«-Tu as l’air d’être seule ! Rejoins nous, tu verras on va bien s’amuser ! »
La Roublarde voulut répondre, mais l’étreinte de la Sramette lui parut réconfortante. Elle lui faisait penser aux câlins que les membres de sa famille lui faisaient quand elle était plus jeune. Peut-être qu’en les accompagnants elle parviendrait à retrouver plus vite sa famille… Elle soupira et murmura :
«-Très bien…je vous suis. Mais si jamais ce qu’on fait ne me plais pas je me réserve le droit de foutre le camp ! »
La Sramette relâcha son étreinte et adressa un sourire à Imalthée. La Roublarde lui rendit timidement son sourire, elle n’avait pas trouvé d’or sur cette carriole mais peut-être avait-elle trouvée plus.
Barjo
Jaspar marchait d’un pas peu assuré dans les longs couloirs blancs du bâtiment. Son épée pendait sur son côté droit, retenue par le fourreau attaché à sa ceinture. Il gardait la main posée sur la garde, cela le rassurait légèrement. Il détestait cet endroit, ce foutu hôpital avait le don de lui flanquer une peur bleue. Les portes des diverses cellules défilaient devant lui, mais il n’y prêtait pas attention. Plus loin il se tenait de ces dégénérés et mieux il se portait. Qu’est ce qui l’avait attiré dans ce métier de gardien ? La paye sans aucuns doutes. Il aurait préféré retourner à la prison de Bonta…là-bas au moins les détenus étaient plus saints d’esprit. Il maudissait la personne frappant à la porte d’entrée, c’était elle qui l’avait fait quitter sa loge pour venir s’aventurer au milieu de tous ces tarés…
La grande porte à double battants symbolisant la fin du couloir se rapprochait…il serait bientôt débarrassé de cette ambiance lugubre. La folie régnant dans cette pièce était presque palpable. Tandis qu’il passait devant une cellule il entendit un détenu chanter :
«-Cours, cours, cours petit tofu. Vole vite et va au bout. Fuit, fuit, fuit mon ennemi. Avant de te faire rattraper par Kenny… »
Jaspar déglutit, c’était décidé une fois cette journée finie il démissionnerait. Le gardien passa enfin la porte du couloir et la referma immédiatement derrière lui. Il respira un grand coup, il était sorti de cet enfer de démence. Il se dirigea immédiatement vers la porte gardant l’entrée de l’hôpital et l’ouvrit d’un coup sec. Les rayons du soleil l’aveuglèrent un instant et il dut se protéger les yeux afin de voir qui était le visiteur qui avait osé lui faire traverser l’allée des fous. Une jeune Sramette se tenait devant lui. Ses cheveux roses étaient en pagailles tandis que ces vêtements, composés d’un petit débardeur blanc et d’un short rose, éraient légèrement tâchés. Elle était essoufflée et regardait le gardien avec des yeux inquiets :
«-Que vous arrive-t-il ? Demanda Jaspar intrigué par la jeune femme
-Je…je me suis perdue, répondit la Sramette en tendant une petite carte de la région, et je suis tombée dans la forêt. Vous…vous voudriez bien m’aider ? »
Jaspar acquiesça lentement, il trouvait la jeune femme assez mignonne. Il prit la carte qu’elle lui tendait et commença à la regarder. Il sentit soudain un coup violent au niveau de sa nuque, et sentit ses jambes se dérober sous lui. Il s’effondra lourdement au sol, assommé. La Sramette fit un mouvement en direction des fourrées.
«-Rose a eu le garde, murmura Birth en scrutant dans ses jumelles de fortune, la voie est libre. »
Le Sacrieur était allongé sur le ventre, dissimulé dans un tapis de fougères. Ihephe était à ses côtés. Le Iop murmura :
«-Rappelle moi ce qu’on est venu foutre ici ? L’hôpital de l’ Afol’ Ydoos contient que des tarés…
-Il y a un homme là-dedans qui est sur la liste…on doit le récupérer, maugréât le Sacrieur. »
La liste en question était un simple bout de papier où figuraient les noms des personnes que Birth jugeait nécessaire aux opérations de Get Free. Cela faisait maintenant près de deux semaines qu’ils avaient officiellement créés Get Free. Les documents avaient été remplis et la bannière avait été créée. Celle-ci représentait une plume blanche, symbole de liberté, sur un fond vert, symbole d’espoir. Un petit écusson reprenant ce symbole était cousu sur les manches des deux guerriers. Le Sacrieur reprit :
«-On entre là-dedans, on récupère notre homme et on part en vitesse. Si on fait ça rapidement il ne devrait pas y avoir de problèmes. Flami et Shiki nous attendent avec la carriole à l’orée de la forêt alors on ferait mieux de se magner. »
Le Iop grogna et se releva lentement, suivit par le Sacrieur. Ils rejoignirent discrètement Rose devant les portes de l’hôpital. Le garde serait certainement inconscient un bon moment mais le Sacrieur préférait régler son opération en vitesse. La Sramette prit le col de son débardeur et le tira un peu :
«-Huuuuuum…pourquoi Flami a-t-elle voulue que je porte cette tenue…je la trouve trop ample je préfère ma combinaison moi ! »
Birth rougit légèrement et détourna son regard :
«-Pour…pour que tu détourne l’attention du garde je dirais…
-Et ça semble marcher aussi avec toi hein, déclara Ihephe dans un éclat de rire »
Rose regardait les deux hommes sans comprendre, de quoi parlaient-ils. Elle posa ses mains sur ses hanches et se pencha légèrement en avant :
«-Bon ! On y va ? »
Les deux guerriers acquiescèrent et entrèrent dans l’hôpital, suivis par Rose. Ils se dirigèrent vers les cellules et s’arrêtèrent devant celle du détenu chantant :
« -Un, deux, trois nous iront dans les bois. Quatre, cinq, six je trancherais dans le vif. Sept, huit, neuf Kenny vous rendra veuf…
-C’est lui ? Demanda Ihephe légèrement perturbé.
-Ouaip…c’est lui…il a pas l’air de s’être arrangé, soupira le Sacrieur.
-Il à l’air marrant ! S’exclama Rose avec un grand sourire. »
Ihephe donna un violent coup d’épaule dans la porte, mais celle-ci ne bougea pas. Il grommela et répéta l’opération avant de s’avouer vaincu, se massant son épaule endolorie :
«-Nan…ça bougera pas…
-Je peux essayer ? Demanda Rose avec un petit sourire.
-Ah ! Comme si tu allais défoncer cette porte avec ton poids plume… »
Rose s’avança et sortie le trousseau de clé qu’elle avait subtilisée au garde. Elle entra une clé au hasard et la tourna dans la serrure. La porte s’ouvrit dans un grincement, devant le visage vaincu de Ihephe. La cellule n’était pas bien grande, à peine trois mètres de largeur pour deux de long. Une petite fenêtre venait verser le peu de lumière qui éclairait la pièce. Assis contre un mur se tenait un Sram sans masque. Il avait des cheveux noirs complètement en désordre et ses yeux demeuraient écarquillés. Un large sourire illuminait son visage...on le savait fou rien qu'en le regardant. Une camisole de force maintenait ses bras contre son torse. Birth le regarda un instant et déclara :
« -Et bien Barjo…t’as pas vraiment changé…
-Si c’est pas ce bon vieux Birth, clama le Sram d’un ton jovial, ça faisait longtemps tiens ! Depuis la bataille de la Foire du Trool, qu’est-ce qu’on avait ri ce jour-là. Je revois encore Kenny tué des dizaines de ces foutus soldats !
-Ouais je m’en souviens, murmura Birth d’un ton las, écoute je ne suis pas venu ici pour parler du passé. J’ai monté une guilde avec de bons combattants…et j’aimerais que tu te joignes à nous.
-Il y aura des gens à tuer ?
-Peut-être…
-Des espèces animales à exterminer ?
-Certainement…
-Hum…il y aura des corbacs ? Kenny aime pas les corbacs !
-C’est pas vraiment prévu…
-Bien, bah écoute c’est ça où continuer à moisir ici. Tu te rends compte que ces gens pensent que je suis…fou ? La bonne blague ! Moi, fou ! On aura vraiment tout entendu !
-Faudra qu’on ait une petite discussion plus tard à propos de ça Barjo, soupira le Sacrieur. »
Birth fit un signe à Ihephe et celui-ci coupa les liens du Sram. Il se débarrassa en vitesse de sa camisole et exposa son torse et sa maigreur aux nouveaux arrivants :
«-Mes affaires sont dans la loge du garde…tu me laisse un moment pour les récupérer ?
-Fais vite, grommela le Iop en gardant un œil sur le Sram »
Barjo sortit en vitesse de sa cellule, visiblement heureux de retrouver sa liberté. Il se dirigea instinctivement vers la loge du garde, quand soudain celle-ci s’ouvra. Un homme corpulent en sortit et écarquilla les yeux en voyant le Sram. Barjo lui fonça dessus, attrapant sa gorge et le plaquant contre un mur. Il relâcha son étreinte et appuya son savant droit contre la gorge de son adversaire :
«-Salut patron je me barre d’ici. Et ouais t’as bien entendu je file, je m’évade, je me casse et je prends la poudre d’escampette ! Merci de m’avoir nourrit, logé, noirci je tâcherais de m’en souvenir…la bouffe était dégueu mais j’apprécie le geste. Allez…à bientôt ! »
Le Sram attendit que le garde manque d’air et le relâcha. Il envoya son coude dans la tempe de l’homme et le mit au tapis. Il entre dans la loge et récupéra ses affaires. Les trois amis attendirent le retour du fou et celui-ci réapparut enfin. Il portait une combinaison noire qui lui recouvrait l’ensemble du corps. Deux dagues à la lame bleu foncée pendaient de chaque côté de sa ceinture et une grande faux était accroché dans son dos. Un masque représentant un crâne lui cachait le visage, le mot « BARJO » était gravé sur le front du crâne. Le Sram se dirigea vers ses nouveaux compagnons :
«-Ah ça fait du bien de retrouver de vrais vêtements !
-Prêt à partir Barjo, demanda un Birth lassé.
-Ouaip je suis prêt ! Mais si un détour ne te dérange pas j’aurais quelqu’un à te présenter…
-Qui ça ?
-Une jeune femme experte en explosif, elle s’appelle…
Imalthée
La jeune Roublarde était dissimulée derrière un rocher, un détonateur à la main. Elle attendait patiemment l’arrivée de la carriole qu’elle avait repérée au loin. La journée avait déjà été bonne, elle avait pu braquer prêt de trois convois et avait récupérer de quoi tenir un bon mois. Mais elle était du genre prudent, et préférait en avoir trop que pas assez. Les falaises de Kania était depuis toujours son terrain de prédilection. Quelques bombes suffisant en général à dévaliser de nombreux marchands. Ses longs cheveux noirs, attachés à l’arrière, subissaient l’assaut des vents poussiéreux. Elle avait hâte de finir ce coup-là pour ensuite pouvoir rentrer chez elle et prendre un bain bien mérité. Elle n’était pas forcément fière de ce qu’elle faisait, mais elle se disait qu’elle n’avait pas le choix. Cela faisait déjà plusieurs années qu’elle était à la recherche des membres de sa famille, et ses recherches coutaient chères. Elle avait donc décidée d’user de ces talents pour en gagner. Et puis elle ne dépouillait que les riches, répétait-elle sans arrêt, ce n’est pas comme si perdre un peu d’argent allait les tuer. Elle entendit le son de la carriole se rapprocher et se tint prêt. La carriole était conduite par un grand Iop aux cheveux roses, cela ne la gênait aucunement elle savait y faire avec les Iops…
La carriole arriva enfin à l’endroit précis qu’elle avait repérée, et la Roublarde actionna le détonateur. De nombreuses détonations retentirent un peu plus faut dans la falaise, et d’normes morceaux de roche dégringolèrent la pente pour venir bloquer le passage. Des gravats obstruaient désormais l’avant et l’arrière du passage, la carriole n’avait plus aucun moyen de partir. Imalthée attacha son masque autour de ses yeux et dégaina son arme à feu, c’était l’heure de son entrée en scène. Elle sortit de sa cachette et visa immédiatement le Iop :
«-Si tu bouges tu meurs, c’est compris ! »
Le Iop grogna pour montrer son approbation, il n’aimait visiblement pas être menacé. Tant pis si il tentait quoique ce soit la jeune femme serait là pour lui régler son compte. Elle n’était pas du genre à tuer, mais rendre hors combat un adversaire ne lui posait aucuns problèmes. Elle fit le tour de la carriole et arriva à l’arrière, tenant toujours le Iop en joug. Un petit cadenas maintenait les portes de la carriole fermée, mesures de sécurité habituelle. Imalthée fit sauter le verrou d’un tir bien placé et ouvrit les portes d’un coup sec. Elle se demandait combien elle allait se faire avec ce braquage…et réalisait qu’elle ne gagnerait probablement rien à part des ennuis. L’intérieur de la carriole était vide, pas d’objets de valeurs ni de sacs remplis de kamas. A la place se tenaient deux hommes assis. Elle les visa immédiatement de son arme :
«-Même conseil que pour votre pote en haut, vous bougez vous êtes morts. »
L’homme assis à droite était un Sram, mais la pénombre l’empêchait de distinguer le haut de son corps. Celui de gauche était un Sacrieur, ces tatouages aux avants bras trahissaient ses appartenances. Le Sacrieur demanda à son compère :
«-C’est de cette femme dont tu me parlais ?
-Ouaip ! C’est elle, c’est Ima ! Je connais pas de meilleure artificière dans tout Bonta ! »
La Roublarde reconnue la voix du Sram, elle l’avait déjà entendue auparavant :
«-Barjo, s’écria-t-elle, je te croyais enfermé à l’Afol Ydoos !
-Mais c’était le cas…cependant Kenny et moi on vient de s’échapper… »
Ainsi son ami avait toujours la fâcheuse tendance d’appeler le double qu’il invoquait…Kenny. Il ne semblait pas avoir changé, toujours aussi dérangé que quand elle l’avait connue. Il l’avait sauvée d’un groupe de Mulou au Royaume Sadida, et elle se sentait désormais redevable. Elle soupira et demanda en désignant le Sacrieur du bout de son arme :
«-Et lui c’est qui ?
-Un vieil ami qui aimerait te faire une proposition… »
Elle n’aimait pas la tournure que prenaient les évènements, elle sentait la situation lui échapper. Le Sacrieur déclara :
«-Barjo à raison, nous ne sommes là que pour te proposer de rejoindre notre guilde et nous aider à se battre pour la liberté… »
La Roublarde éclata de rire. Lui proposer de se battre pour la liberté, elle avait vraiment tout entendue. Elle visa à nouveau le Sacrieur et clama :
«-Vois-tu l’ami, je me débrouille mieux seule. Alors je vais devoir refuser. Sans rancune hein.
-Sans rancune…par contre si tu pouvais baisser ton arme, le fait d’être visé n’est pas vraiment très agréable.
-Et bah empêche-moi de le faire dans ce cas…
-A ta guise. »
La Roublarde sentie un violent choc au niveau de sa main, une flèche enflammée venait de percuter le canon de son arme. Le pistolet lui fut arraché des mains et projeter au sol un peu plus loin. Des tireurs ! Ces gars-là avaient des tireurs embusqués dans les falaises. Un plus haut, sur un petit promontoire, Flamiya encochait une autre flèche en sifflotant. La Roublarde fusille son interlocuteur du regard :
«-Satisfaite ? Demanda le Sacrieur »
Imalthée pesta et dégaina une des dagues attachées à sa ceinture, se préparant à frapper le Sacrieur. Un tintement sonore se fit alors ressentir et l’arme d’Imalthée se bloqua. Une silhouette apparue lentement devant la jeune femme, il s’agissait d’une Sramette aux cheveux roses. La Sramette donna quelques coups dans l’arme de son adversaire et la désarma aisément. Une fois sûr que la Roublarde s’était calmée, Birth reprit :
«-Tu pourra garder tout ce que tu gagneras, et tu pourras exploiter tes talents d’artificière sur des projets plus grands que de simples braquages. »
La Roublarde allait à nouveau protester, quand elle remarque que la Sramette s’avançait vers elle. La jeune femme aux cheveux roses la prit dans ses bras et lui fit un câlin :
«-Tu as l’air d’être seule ! Rejoins nous, tu verras on va bien s’amuser ! »
La Roublarde voulut répondre, mais l’étreinte de la Sramette lui parut réconfortante. Elle lui faisait penser aux câlins que les membres de sa famille lui faisaient quand elle était plus jeune. Peut-être qu’en les accompagnants elle parviendrait à retrouver plus vite sa famille… Elle soupira et murmura :
«-Très bien…je vous suis. Mais si jamais ce qu’on fait ne me plais pas je me réserve le droit de foutre le camp ! »
La Sramette relâcha son étreinte et adressa un sourire à Imalthée. La Roublarde lui rendit timidement son sourire, elle n’avait pas trouvé d’or sur cette carriole mais peut-être avait-elle trouvée plus.
Re: Get the fucking Free
Ah Barjo et Ima, j'attend de voir Shatt Kobra et Gigo d'ailleurs x) gros bowdel en pewcptective.
Sinon plutot bien écrit, mais me semble un peu moins travaillé que les passages précédents. Même si il faut avoir l'habitude de te lire pour le remarquer. ça se voit presque pas.
Sinon plutot bien écrit, mais me semble un peu moins travaillé que les passages précédents. Même si il faut avoir l'habitude de te lire pour le remarquer. ça se voit presque pas.
Tyra Hawke- Les Fondateurs
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Re: Get the fucking Free
Courage camarade, te reste 4 jours pour faire le plus de monde possible (comment sa je lui met la pression ?! mais non enfin...)
La suite !
La suite !
Ihephe- Les Fondateurs
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Re: Get the fucking Free
En effet le fait de limiter le nombre de chapitre en mettant deux personnages dans un seul rend la description plus pauvre, néanmoins c'est toujours aussi bien =3 j'ai trouvé Ima et Barjo très interressants dans cette partie ! Encore un succès =P La suite !
Poppy- L’Idéaliste
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Age : 29
Re: Get the fucking Free
Heeeey c'est qui cette Ima elle est vachement cool (Bon ok je me tais)
Sympa cette partie :3 j'ai hâte de voir la suite
Sympa cette partie :3 j'ai hâte de voir la suite
Imalthée- L’Activiste
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Localisation : En train de glander quelque part... Sûrement ici!
Re: Get the fucking Free
D'accord avec les avis précédents, le fait d'avoir deux personnages peut donner l'impression que les passages sont un peu expédier vite fait, et peuvent manquer un peu de description ou paraitre trop court... Mit à part ça, rien à dire, toujours aussi sympa, et Barjo est génial avec sa chanson ! xD
Aller, hâte de voir quel seront tes prochaines "victimes" !
Aller, hâte de voir quel seront tes prochaines "victimes" !
Shiki Van Shërza- Les Fondateurs
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Date d'inscription : 13/10/2013
Age : 30
Localisation : Sufokia
Re: Get the fucking Free
Je rejoins votre idée, je l'ai moi même remarqué cette partie n'avait pas l'ambiance que dégageait les autres. Je vais retourner sur du un perso/une partie (et non Ihephe la fin est loin encore donc ce sera pas le 4 aout x) )
Re: Get the fucking Free
Me voilà déjà de retour, avec un seul personnage cette fois ! J'y ait mit pas mal d'effort pour faire en sorte que ce soit aussi bien que les débuts :p. Alors hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ^^.
Gigomatika
La pluie tombait lourdement sur le sol devenu boueux. Il était étrange de voir que la pluie tombait souvent lors de moment lourd de drames. La route principale était gorgée de longs sillons laissés par les roues des carrioles s’aventurant en ces lieux, ou cherchant le plus souvent à les fuir. Sur le bas-côté deux Crattes marchaient lentement. La pluie ne les dérangeait pas, et elles n’étaient pas vraiment impatientes de rejoindre leur destination. Elles portaient toutes les deux de grands manteaux noirs descendant jusqu’à leurs genoux. L’une d’elle, celle ayant des cheveux azur, déclara :
« -Encore un effort Shi…on est bientôt arrivés. »
La dénommée Shiki répondit par un faible sourire, elle n’aimait vraiment pas cet endroit mais ne voulait pas inquiéter son amie. Les Champs qui Chantent n’avaient jamais aussi mal portés leur nom, car l’heure n’étais pas aux chants. Autour des deux jeunes femmes se trouvaient de nombreuses armes brisées, et certaines flaques étaient désormais gorgées de sang. La guerre avait éclatée et cela se voyait. Une guerre que l’on pouvait qualifier de routine tant son postulat de départ semblait familier. Sufokia avait déclaré la guerre à Amakna pour une histoire de magot, l’or valant visiblement plus que la vie. Les grands navires de guerre de la nation à la bannière violette avaient accostés aux alentours de la Futaie Trouée, et la bataille s’était alors engagée. En quelques jours les soldats Sufokien avaient effectués une avancée remarquable, avant d’être enfin repoussés aux alentours des Champs qui Chantent. Amakna avait alors établit un campement militaire à un emplacement jugé stratégique…et c’était vers ce camp que se dirigeaient les deux jeunes femmes.
Flamiya se remémora les instructions de Birth. « On a besoin de plus d’hommes, et je connais trois personnes qui pourraient nous être d’une grande aide. Mais elles sont actuellement dans trois nations différentes et je pense qu’il serait judicieux de nous séparer afin de les recruter. Flami et Shi, vous irez à Amakna. Une guerre à éclater là-bas. Allez au campement militaire que l’armée Amaknéenne aura établie et cherchez une dénommée Gigomatika. C’est une soigneuse de renom et la compter dans nos rangs serait plus que bénéfique. Méfiez-vous de son caractère…spécia. Bonne chance à vous». Telles avaient été ses paroles. La jeune Cratte ne pouvait s’empêcher d’avoir un mauvais pressentiment à propos de cette mission. Ni elle ni Shiki n’aimaient la guerre, et elles n’étaient pas des tueuses accomplies. Elles espéraient donc pouvoir parler à la Doctoresse et repartir avec elle en évitant les combats. La pluie s’intensifia et les deux Crattes durent accélérer le pas. La pluie réduisait leur champ de vision, et elles commençaient à douter de leur orientation. Elles aperçurent quelques silhouettes noires allongées au sol, elles tombaient enfin sur les premiers cadavres visibles. Le campement ne devait plus être très loin, elles avancèrent donc de moins en moins assurées. Elles ne voulaient pas tomber sur des soldats ennemis, même si elles ne savaient pas vraiment laquelle des deux nations était qualifiée d’ennemi. Elles étaient neutres dans cette guerre, mais doutaient que cela soit une raison suffisante aux yeux des soldats pour les épargner. Elles aperçurent au loin une grande forme triangulaire, la forme de la première tente du campement visiblement. A mesure qu’elles avançaient elles distinguèrent de plus en plus de tente, et commencèrent à remarquer la vie du camp. Les soldats étaient occupés à préparer le prochain assaut, réunissant armes et hommes. Certains mangeaient de faibles rations devant faible feu tentant désespérément de lutter contre la pluie battante. Une grande carriole était stationnée au centre du camp, et des hommes à la mine sombre y lançaient des corps enroulés dans de grands draps, autrefois immaculés, tâchés de sang et imprégnés de l’odeur de la mort. L’ambiance était sinistre, et ses hommes semblaient envahis par le désespoir. Shiki baissa les yeux, elle n’aimait pas voir le malheur des autres si elle ne pouvait les aider. Cela la faisait souffrir et elle finissait par maudire son impuissance. Flamiya le remarqua et lui donna une petite tape sur l’épaule, lui adressant un sourire bienveillant. Elle avait un peu plus l’habitude des horreurs de la guerre, elle en avait vue plusieurs au cours de ses voyages. Elle fit un signe à un soldat courant vers l’extérieur du camp :
« -Excusez-moi ! Je recherche une dénommée Gigomatika !
-La tente de la doctoresse se trouve au fond du camp à gauche, répondit l’homme en sortant du camp. »
Visiblement il fuyait la bataille, et Flami pouvait le comprendre. Les deux jeunes femmes se remirent en routes, passant devant les différentes tentes du campement. Elles ne voyaient que mines abattues visages tristes. Cette guerre n’avait aucune raison d’être, ce n’était qu’une nouvelle boucherie orchestrée par les gouvernements. Shiki semblait aller de plus en plus mal, visiblement touchée par la détresse régnant en ces lieux. Flamiya la regarda dans les yeux et murmura :
« -Ressaisis toi un peu Shi…on est justement là pour avoir une chance un jour d’arrêter les conflits de ce genre. Avec Get Free on pourrait mettre fin à des conflits comme ça, mais pour ça nous avons besoin d’une soigneuse. Alors aide-moi à la recruter. »
Shiki adressa un sourire à son amie et la remercia, elle avait raison…Get Free pourrait probablement changer ça. Elles reprirent leur marche et arrivèrent en bout de camp. Elles regardèrent un instant les tentes disposées sur la gauche, tentant de deviner celle de la doctoresse, quand un hurlement de douleur s’éleva d’une petite tente rouge. A contrecœur, elles décidèrent d’entrer dans cette tente. L’intérieur était faiblement éclairé par quelques bougies. De nombreuses armoires pleines de potions aux couleurs diverses étaient dispersées un peu partout. Des livres de médecine jonchaient le sol, ils étaient ouverts et commençaient à être abimés. Au centre de la tente se trouvait une petite table d’opération. Un soldat était allongé dessus, une plaie béante lui zébrant le torse. Debout à côté de lui se tenait une grande Eniripsa aux cheveux longs cheveux rouges. Elle avait la peau d’une blancheur cadavérique et ses yeux rouges semblaient concentrés sur la blessure. Elle portait un long manteau violet et chaussait de grandes bottes de la même couleur. Un chapeau de pirate violet foncé était posé sur son crâne, et une parure de mulou décorait l’arrière de son manteau. Ses deux petites ailes s’échappaient de la parure, mais elles demeuraient immobiles. Elle plaça sa main gantée légèrement au-dessus de la plaie de l’homme, et sous le regard incrédule des deux Crattes la main s’enflamma. Avec une concentration toujours extrême, l’Eniripsa plaqua sa main sur la plaie de l’homme…qui se mit à hurler de douleur :
« -Allez espèce de chochotte ! Conduis toi comme un homme et cesse de geindre, hurla la femme aux cheveux rouges, c’est pas une petite brulure qui aura raison de toi non ! »
La plaie se referma lentement tandis que le soldat sombrait dans l’inconscience. L’Eniripsa retira sa main de la plaie, visiblement satisfaite, et la flamme s’éteignit. Flamiya s’apprêtait à parler, quand elle fut bousculée par un enfant aux longs cheveux gris. Il portait une petite salopette bleue et des sandales rouges :
« -Mamaaaaaaaaaa, hurla l’enfant en pleurs, je me suis encore coupé !
-Arrête de m’appeler Mama, fulmina l’Eniripsa, ou j’te file à bouffer à Pinostein ! »
En entendant son nom un gros lapino se mit à bouger au fond de la pièce. Les deux Crattes ne l’avaient pas vu dans la pénombre. La bête avait le pelage gris et était couvert de cicatrices. De nombreuses balafres recouvraient le corps du lapin, et ses yeux étaient injectés de sang. De l’écume sortait de sa gueule, indiquant que la bestiole avait certainement la rage. Elle posa ses yeux fous sur l’enfant et grogna légèrement :
« -Aaaaaaaaaah, hurla l’enfant en se mettant à courir dans la tente les bras en l’air, pas encore le monstre de la sorcière !
-C’est moi que tu traites de sorcière avorton ! Hurla de rage l’Eniripsa.
-Iiiiiiiiiiiiiiiih ! »
Le gamin courut encore pendant quelques secondes avant de se faire attraper par la femme aux cheveux rouge. Elle serra son petit poignet et regarda l’index de l’enfant. Une petite coupure lui barrait le doigt et saignait légèrement :
« -Et tu oses me déranger pour ça Gaïl…je devrais te couper ton bras tiens, peut être que t’aurais moins mal…
-Mais tu le feras pas Mama hein ? Parce que tu es gentille !
-Mouais…si tu le dis… »
L’Eniripsa sortie un petit pansement rouge de sa poche et l’appliqua doucement sur la blessure de l’enfant. Une fois la blessure couverte elle grogna :
« -Voilà morveux…file maintenant.
-Merci Mama ! »
L’enfant fit une bise à la doctoresse et repartit en riant. L’Eniripsa se tourna alors vers les deux jeunes Crattes et demanda :
« -Et vous, vous voulez quoi ? Z’avez pas l’air blessez…
-Vous, hésita Flamiya, vous êtes bien Gigomatika ?
-Yep, c’est bien moi…
-Nous…nous venons de la part de Birth. »
Gigomatika éclata de rire en entendant le nom du Sacrieur. Elle pouffa :
« -Il me veux quoi encore ? Je pense l’avoir suffisamment rafistolé pour une vie entière !
-Il veut que vous nous rejoigniez afin de mettre fin aux conflits, déclara Shiki d’une voix hésitante. »
Les yeux de l’Eniripsa devinrent plus sombres et elle cessa de rire :
« -Dîtes lui qu’il aille se faire foutre, lui et son groupe…
-Mais, commença Shiki, nous avons besoin de…
-Ça suffit ! Hurla Gigomatika. Je n’ai pas envie de rejoindre les délires utopistes de cet homme ! Je suis doctoresse de guerre depuis plus de dix ans, alors je suis bien placée pour savoir qu’une guerre ne se règle pas comme ça. Maintenant si vous n’avez rien d’autre à faire soigner que votre pauvre ignorance je vous invite à vous barrer de ma tente ! »
Flamiya voulut intervenir, mais le regard noir de Gigomatika l’en dissuada. Elle baissa la tête et attrapa la main de son amie. Les deux jeunes Crattes quittèrent la tente, laissant l’Eniripsa seule.
Tandis qu’elles marchaient vers la sortie du camp, Flamiya murmura :
« -Ne t’en fais pas Shi, cette femme à l’air folle. Nous trouverons une autre soigneuse ce n’est pas grave. »
Shiki voulue répondre quand soudain une explosion retentie dans le fond du camp. Les deux Crattes se retournèrent immédiatement et virent un nuage de fumée s’élever. L’explosion n’était pas loin de la tente de Gigomatika. Suivant leur instinct, les deux jeunes femmes se précipitèrent vers le lieu de l’explosion.
De petites flammes léchaient les bâches des différentes tentes. De nombreux corps calcinés jonchaient le sol. Gigomatika sortie de sa tente en toussotant, ne comprenant pas ce qu’il se passait. Elle tomba sur trois soldats Sufokiens et comprit que c’était eux les responsables de l’explosion. L’un d’eux, un Roublard, cria :
« -Tiens la soigneuse adverse, on a de la chance les gars ! On va pouvoir ôter un précieux atout à l’ennemi. Tuez-la !
-Pinostein…bute moi ce connard, murmura l’Eniripsa en serrant les poings »
Tandis qu’un Iop s’approchait de Gigomatika épée en main, une forme grise surgit en trombe de la tente et se jeta sur lui. Le lapino, furieux, planta ses crocs dans la gorge de son ennemi, faisant jaillir un flot de sang. Le Roublard ordonna au troisième soldat, un Crâ, de tuer l’Eniripsa. Le soldat encocha une flèche, et se fit transpercer par deux autres flèches provenant d’un peu plus loin. Il tomba lourdement au sol, aux côtés du Iop se vidant toujours de son sang. Le Roublard se retourna et aperçut deux Cratte qui le visaient. Se jetant dans un acte désespéré, il se rua sur l’Eniripsa pour en faire un bouclier. Gigomatika plaqua sa main contre le visage de son adversaire et serra de toutes ses forces :
« -Crève enfoiré ! »
Hurla-t-elle tandis que sa main s’enflammait. Le Roublard hurla de douleur, tentant de s’échapper de l’étreinte mortelle de l’Eniripsa, tandis que son visage fondait sous les flammes. Il gigota encore quelques minutes avant de retomber à terre, mort. L’Eniripsa regarda autour d’elle et remarqua une carriole qui s’était effondrée. Un petit bras dépassait des décombres…un pansement rouge lui entourant l’index. Elle regarda longuement le bras, respirant avec difficulté, avant de se tourner vers les deux Crattes :
« -C’est vraiment ce que vous voulez, murmura-t-elle d’une voix blême, en finir avec toutes ces conneries de guerres…
-Nous voulons au moins essayer, murmura doucement Flamiya. »
Sans un mot Gigomatika entra dans sa tente. Elle en ressortit quelques minutes plus tard, un grand sac dans le dos. Pinostein était à ses pieds, bavant en silence.
« -Je viens…je vous maintiendrais en vie. Mais si jamais je vois que vous baissez les bras, ou même que vous hésitez ne serait-ce qu’un instant, alors croyez bien que je vous tuerais sans la moindre émotion… »
Flamiya acquiesça, et c’est sous une pluie devenant plus lourde que les trois femmes quittèrent le camp.
Gigomatika
La pluie tombait lourdement sur le sol devenu boueux. Il était étrange de voir que la pluie tombait souvent lors de moment lourd de drames. La route principale était gorgée de longs sillons laissés par les roues des carrioles s’aventurant en ces lieux, ou cherchant le plus souvent à les fuir. Sur le bas-côté deux Crattes marchaient lentement. La pluie ne les dérangeait pas, et elles n’étaient pas vraiment impatientes de rejoindre leur destination. Elles portaient toutes les deux de grands manteaux noirs descendant jusqu’à leurs genoux. L’une d’elle, celle ayant des cheveux azur, déclara :
« -Encore un effort Shi…on est bientôt arrivés. »
La dénommée Shiki répondit par un faible sourire, elle n’aimait vraiment pas cet endroit mais ne voulait pas inquiéter son amie. Les Champs qui Chantent n’avaient jamais aussi mal portés leur nom, car l’heure n’étais pas aux chants. Autour des deux jeunes femmes se trouvaient de nombreuses armes brisées, et certaines flaques étaient désormais gorgées de sang. La guerre avait éclatée et cela se voyait. Une guerre que l’on pouvait qualifier de routine tant son postulat de départ semblait familier. Sufokia avait déclaré la guerre à Amakna pour une histoire de magot, l’or valant visiblement plus que la vie. Les grands navires de guerre de la nation à la bannière violette avaient accostés aux alentours de la Futaie Trouée, et la bataille s’était alors engagée. En quelques jours les soldats Sufokien avaient effectués une avancée remarquable, avant d’être enfin repoussés aux alentours des Champs qui Chantent. Amakna avait alors établit un campement militaire à un emplacement jugé stratégique…et c’était vers ce camp que se dirigeaient les deux jeunes femmes.
Flamiya se remémora les instructions de Birth. « On a besoin de plus d’hommes, et je connais trois personnes qui pourraient nous être d’une grande aide. Mais elles sont actuellement dans trois nations différentes et je pense qu’il serait judicieux de nous séparer afin de les recruter. Flami et Shi, vous irez à Amakna. Une guerre à éclater là-bas. Allez au campement militaire que l’armée Amaknéenne aura établie et cherchez une dénommée Gigomatika. C’est une soigneuse de renom et la compter dans nos rangs serait plus que bénéfique. Méfiez-vous de son caractère…spécia. Bonne chance à vous». Telles avaient été ses paroles. La jeune Cratte ne pouvait s’empêcher d’avoir un mauvais pressentiment à propos de cette mission. Ni elle ni Shiki n’aimaient la guerre, et elles n’étaient pas des tueuses accomplies. Elles espéraient donc pouvoir parler à la Doctoresse et repartir avec elle en évitant les combats. La pluie s’intensifia et les deux Crattes durent accélérer le pas. La pluie réduisait leur champ de vision, et elles commençaient à douter de leur orientation. Elles aperçurent quelques silhouettes noires allongées au sol, elles tombaient enfin sur les premiers cadavres visibles. Le campement ne devait plus être très loin, elles avancèrent donc de moins en moins assurées. Elles ne voulaient pas tomber sur des soldats ennemis, même si elles ne savaient pas vraiment laquelle des deux nations était qualifiée d’ennemi. Elles étaient neutres dans cette guerre, mais doutaient que cela soit une raison suffisante aux yeux des soldats pour les épargner. Elles aperçurent au loin une grande forme triangulaire, la forme de la première tente du campement visiblement. A mesure qu’elles avançaient elles distinguèrent de plus en plus de tente, et commencèrent à remarquer la vie du camp. Les soldats étaient occupés à préparer le prochain assaut, réunissant armes et hommes. Certains mangeaient de faibles rations devant faible feu tentant désespérément de lutter contre la pluie battante. Une grande carriole était stationnée au centre du camp, et des hommes à la mine sombre y lançaient des corps enroulés dans de grands draps, autrefois immaculés, tâchés de sang et imprégnés de l’odeur de la mort. L’ambiance était sinistre, et ses hommes semblaient envahis par le désespoir. Shiki baissa les yeux, elle n’aimait pas voir le malheur des autres si elle ne pouvait les aider. Cela la faisait souffrir et elle finissait par maudire son impuissance. Flamiya le remarqua et lui donna une petite tape sur l’épaule, lui adressant un sourire bienveillant. Elle avait un peu plus l’habitude des horreurs de la guerre, elle en avait vue plusieurs au cours de ses voyages. Elle fit un signe à un soldat courant vers l’extérieur du camp :
« -Excusez-moi ! Je recherche une dénommée Gigomatika !
-La tente de la doctoresse se trouve au fond du camp à gauche, répondit l’homme en sortant du camp. »
Visiblement il fuyait la bataille, et Flami pouvait le comprendre. Les deux jeunes femmes se remirent en routes, passant devant les différentes tentes du campement. Elles ne voyaient que mines abattues visages tristes. Cette guerre n’avait aucune raison d’être, ce n’était qu’une nouvelle boucherie orchestrée par les gouvernements. Shiki semblait aller de plus en plus mal, visiblement touchée par la détresse régnant en ces lieux. Flamiya la regarda dans les yeux et murmura :
« -Ressaisis toi un peu Shi…on est justement là pour avoir une chance un jour d’arrêter les conflits de ce genre. Avec Get Free on pourrait mettre fin à des conflits comme ça, mais pour ça nous avons besoin d’une soigneuse. Alors aide-moi à la recruter. »
Shiki adressa un sourire à son amie et la remercia, elle avait raison…Get Free pourrait probablement changer ça. Elles reprirent leur marche et arrivèrent en bout de camp. Elles regardèrent un instant les tentes disposées sur la gauche, tentant de deviner celle de la doctoresse, quand un hurlement de douleur s’éleva d’une petite tente rouge. A contrecœur, elles décidèrent d’entrer dans cette tente. L’intérieur était faiblement éclairé par quelques bougies. De nombreuses armoires pleines de potions aux couleurs diverses étaient dispersées un peu partout. Des livres de médecine jonchaient le sol, ils étaient ouverts et commençaient à être abimés. Au centre de la tente se trouvait une petite table d’opération. Un soldat était allongé dessus, une plaie béante lui zébrant le torse. Debout à côté de lui se tenait une grande Eniripsa aux cheveux longs cheveux rouges. Elle avait la peau d’une blancheur cadavérique et ses yeux rouges semblaient concentrés sur la blessure. Elle portait un long manteau violet et chaussait de grandes bottes de la même couleur. Un chapeau de pirate violet foncé était posé sur son crâne, et une parure de mulou décorait l’arrière de son manteau. Ses deux petites ailes s’échappaient de la parure, mais elles demeuraient immobiles. Elle plaça sa main gantée légèrement au-dessus de la plaie de l’homme, et sous le regard incrédule des deux Crattes la main s’enflamma. Avec une concentration toujours extrême, l’Eniripsa plaqua sa main sur la plaie de l’homme…qui se mit à hurler de douleur :
« -Allez espèce de chochotte ! Conduis toi comme un homme et cesse de geindre, hurla la femme aux cheveux rouges, c’est pas une petite brulure qui aura raison de toi non ! »
La plaie se referma lentement tandis que le soldat sombrait dans l’inconscience. L’Eniripsa retira sa main de la plaie, visiblement satisfaite, et la flamme s’éteignit. Flamiya s’apprêtait à parler, quand elle fut bousculée par un enfant aux longs cheveux gris. Il portait une petite salopette bleue et des sandales rouges :
« -Mamaaaaaaaaaa, hurla l’enfant en pleurs, je me suis encore coupé !
-Arrête de m’appeler Mama, fulmina l’Eniripsa, ou j’te file à bouffer à Pinostein ! »
En entendant son nom un gros lapino se mit à bouger au fond de la pièce. Les deux Crattes ne l’avaient pas vu dans la pénombre. La bête avait le pelage gris et était couvert de cicatrices. De nombreuses balafres recouvraient le corps du lapin, et ses yeux étaient injectés de sang. De l’écume sortait de sa gueule, indiquant que la bestiole avait certainement la rage. Elle posa ses yeux fous sur l’enfant et grogna légèrement :
« -Aaaaaaaaaah, hurla l’enfant en se mettant à courir dans la tente les bras en l’air, pas encore le monstre de la sorcière !
-C’est moi que tu traites de sorcière avorton ! Hurla de rage l’Eniripsa.
-Iiiiiiiiiiiiiiiih ! »
Le gamin courut encore pendant quelques secondes avant de se faire attraper par la femme aux cheveux rouge. Elle serra son petit poignet et regarda l’index de l’enfant. Une petite coupure lui barrait le doigt et saignait légèrement :
« -Et tu oses me déranger pour ça Gaïl…je devrais te couper ton bras tiens, peut être que t’aurais moins mal…
-Mais tu le feras pas Mama hein ? Parce que tu es gentille !
-Mouais…si tu le dis… »
L’Eniripsa sortie un petit pansement rouge de sa poche et l’appliqua doucement sur la blessure de l’enfant. Une fois la blessure couverte elle grogna :
« -Voilà morveux…file maintenant.
-Merci Mama ! »
L’enfant fit une bise à la doctoresse et repartit en riant. L’Eniripsa se tourna alors vers les deux jeunes Crattes et demanda :
« -Et vous, vous voulez quoi ? Z’avez pas l’air blessez…
-Vous, hésita Flamiya, vous êtes bien Gigomatika ?
-Yep, c’est bien moi…
-Nous…nous venons de la part de Birth. »
Gigomatika éclata de rire en entendant le nom du Sacrieur. Elle pouffa :
« -Il me veux quoi encore ? Je pense l’avoir suffisamment rafistolé pour une vie entière !
-Il veut que vous nous rejoigniez afin de mettre fin aux conflits, déclara Shiki d’une voix hésitante. »
Les yeux de l’Eniripsa devinrent plus sombres et elle cessa de rire :
« -Dîtes lui qu’il aille se faire foutre, lui et son groupe…
-Mais, commença Shiki, nous avons besoin de…
-Ça suffit ! Hurla Gigomatika. Je n’ai pas envie de rejoindre les délires utopistes de cet homme ! Je suis doctoresse de guerre depuis plus de dix ans, alors je suis bien placée pour savoir qu’une guerre ne se règle pas comme ça. Maintenant si vous n’avez rien d’autre à faire soigner que votre pauvre ignorance je vous invite à vous barrer de ma tente ! »
Flamiya voulut intervenir, mais le regard noir de Gigomatika l’en dissuada. Elle baissa la tête et attrapa la main de son amie. Les deux jeunes Crattes quittèrent la tente, laissant l’Eniripsa seule.
Tandis qu’elles marchaient vers la sortie du camp, Flamiya murmura :
« -Ne t’en fais pas Shi, cette femme à l’air folle. Nous trouverons une autre soigneuse ce n’est pas grave. »
Shiki voulue répondre quand soudain une explosion retentie dans le fond du camp. Les deux Crattes se retournèrent immédiatement et virent un nuage de fumée s’élever. L’explosion n’était pas loin de la tente de Gigomatika. Suivant leur instinct, les deux jeunes femmes se précipitèrent vers le lieu de l’explosion.
De petites flammes léchaient les bâches des différentes tentes. De nombreux corps calcinés jonchaient le sol. Gigomatika sortie de sa tente en toussotant, ne comprenant pas ce qu’il se passait. Elle tomba sur trois soldats Sufokiens et comprit que c’était eux les responsables de l’explosion. L’un d’eux, un Roublard, cria :
« -Tiens la soigneuse adverse, on a de la chance les gars ! On va pouvoir ôter un précieux atout à l’ennemi. Tuez-la !
-Pinostein…bute moi ce connard, murmura l’Eniripsa en serrant les poings »
Tandis qu’un Iop s’approchait de Gigomatika épée en main, une forme grise surgit en trombe de la tente et se jeta sur lui. Le lapino, furieux, planta ses crocs dans la gorge de son ennemi, faisant jaillir un flot de sang. Le Roublard ordonna au troisième soldat, un Crâ, de tuer l’Eniripsa. Le soldat encocha une flèche, et se fit transpercer par deux autres flèches provenant d’un peu plus loin. Il tomba lourdement au sol, aux côtés du Iop se vidant toujours de son sang. Le Roublard se retourna et aperçut deux Cratte qui le visaient. Se jetant dans un acte désespéré, il se rua sur l’Eniripsa pour en faire un bouclier. Gigomatika plaqua sa main contre le visage de son adversaire et serra de toutes ses forces :
« -Crève enfoiré ! »
Hurla-t-elle tandis que sa main s’enflammait. Le Roublard hurla de douleur, tentant de s’échapper de l’étreinte mortelle de l’Eniripsa, tandis que son visage fondait sous les flammes. Il gigota encore quelques minutes avant de retomber à terre, mort. L’Eniripsa regarda autour d’elle et remarqua une carriole qui s’était effondrée. Un petit bras dépassait des décombres…un pansement rouge lui entourant l’index. Elle regarda longuement le bras, respirant avec difficulté, avant de se tourner vers les deux Crattes :
« -C’est vraiment ce que vous voulez, murmura-t-elle d’une voix blême, en finir avec toutes ces conneries de guerres…
-Nous voulons au moins essayer, murmura doucement Flamiya. »
Sans un mot Gigomatika entra dans sa tente. Elle en ressortit quelques minutes plus tard, un grand sac dans le dos. Pinostein était à ses pieds, bavant en silence.
« -Je viens…je vous maintiendrais en vie. Mais si jamais je vois que vous baissez les bras, ou même que vous hésitez ne serait-ce qu’un instant, alors croyez bien que je vous tuerais sans la moindre émotion… »
Flamiya acquiesça, et c’est sous une pluie devenant plus lourde que les trois femmes quittèrent le camp.
Re: Get the fucking Free
Mama elle fait peur ! *se cache dans un coin*
Bref, blague à part, j'ai bien aimer cette partie là aussi, et le fait de faire un personnage à la fois est vraiment mieux, ça permet de faire des passages plus long et plus détaillés, je préfère comme ça du coup ! ^^
Du coup, je pense deviner qui seront les deux personnages suivant, et j'ai hâte de voir ça !
Bref, blague à part, j'ai bien aimer cette partie là aussi, et le fait de faire un personnage à la fois est vraiment mieux, ça permet de faire des passages plus long et plus détaillés, je préfère comme ça du coup ! ^^
Du coup, je pense deviner qui seront les deux personnages suivant, et j'ai hâte de voir ça !
Shiki Van Shërza- Les Fondateurs
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Date d'inscription : 13/10/2013
Age : 30
Localisation : Sufokia
Re: Get the fucking Free
A ce que je vois tu t'ai fait plaisir avec le lapino x)
Je rejoint Shiki, c'est vrai que mama est un peu effranyante dans ce chap, on est bien loin de la mama de Koshama unit
un mot finir: la suite !
Je rejoint Shiki, c'est vrai que mama est un peu effranyante dans ce chap, on est bien loin de la mama de Koshama unit
un mot finir: la suite !
Ihephe- Les Fondateurs
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Date d'inscription : 13/10/2013
Age : 30
Localisation : Problament ici dans la taverne, sinon dans une aventure
Re: Get the fucking Free
Toujours aussi bien ^^ J'aime beaucoup le personnage de Gigomatika, et franchement, je veux ce lapino. Je le veux. Très belle partie, bien mieux décrite ! continue Birth =) la suite !
Poppy- L’Idéaliste
- Messages : 51
Date d'inscription : 08/05/2014
Age : 29
Re: Get the fucking Free
Et voilà la suite ! J'espère qu'elle vous plaira (c'est la partie la plus longue que j'ai écrit pour le moment). Merci de tous vos soutiens c'est ce qui me fait avancer chaque jour sur cette nouvelle. Je vais passer à un rythme de parussions plus lent (une partie tous les deux-trois jours) afin de me reposer un peu. Je vous dis donc à trés bientôt pour la suite !
Kobra
« -*Sluuuuuuuuuuuuuurp*
-Rosy…pitié…essaye de boire discrètement, soupira Birth
-Mais euh ! Ce jus de pom est vraiment trop bon ! »
Le Sacrieur soupira une nouvelle fois, tentant de faire toujours abstraction du bazar auditif autour de lui. Les tavernes n’étaient pas réputées pour être des endroits calmes, celles de Brakmar encore moins. Autour de la table du jeune couple, les gens se battaient en riant. En ce lieu les tabourets devenaient armes tandis que les tables faisaient office de rempart. Un rien pouvait déclencher une bagarre, et la vaisselle était régulièrement cassée. La garde, visiblement dépassée par ce flot de violence, avait depuis longtemps cessée de procéder à des arrestations. Généralement quelques hommes finissaient à l’hôpital et le calme revenait…du moins jusqu’à ce qu’un homme marche par inadvertance sur le pied d’un autre, relançant les combats de plus belle. Birth était habitué à ce genre d’ambiance, ses quelques mois passés à Brakmar l’avaient entrainé contre n’importe quelle situation de taverne. Il était en revanche sidéré par le calme de la Sramette, qui buvait tranquilement sa boisson un sourire aux lèvres. Soit elle sûre d’elle soit elle était inconsciente…probablement le deuxième cas pensa-t-il. Il se décala légèrement pour éviter un tabouret lancé à destination d’un Iop ayant eu la merveilleuse idée de comparer la mère d’un Féca à une Moogr. Le Sacrieur grommela légèrement, il aurait donné n’importe quoi pour être au calme. Il reporta à nouveau son attention sur la Sramette, qui venait de finir son verre. Elle déclara d’une voie enjouée :
« -Alors ! Rappelle moi qui on est venus chercher ici !
-Je te l’ai déjà dit Rose, soupira le Sacrieur à nouveau, c’est un Zobal appelé Kobra. Ce ne doit pas être son vrai nom…mais c’est sous ce sobriquet que je l’ai connu. C’est un espion au service du gouvernement de Bonta, il a infiltré la garde de cette nation afin de pouvoir prévenir la nation de la justice en cas de guerre.
-C’est un agent secret ? Murmura Rose des étoiles plein les yeux.
-En quelques sortes oui…c’est un homme discret et particulièrement doué dans l’infiltration. Il ferait un éclaireur de génie au sein de Get Free ! Mais ça va faire plusieurs mois que je ne l’ai pas vu…depuis les révoltes de Brakmar où il m’indiquait les avants postes de la garde d’élite Brakmarienne. C’est un maitre du déguisement…et le retrouver dans cette ville ne sera pas facile…
-Lâchez moi bande de lâche ! Ayez au moins le courage de venir m’affronter ! Je vous prends un par un si il le faut ! »
Birth se tourna en direction des cris. A l’extérieur de la taverne, un homme était trainé par quatre gardes. C’était un grand Zobal portant un long manteau noir et un masque bleu. Ses cheveux, d’un rouge vif, partaient en bataille à l’arrière de son crâne. Ses mains étaient enchainées devant lui, et reliées à une grande chaîne que tirait le garde en tête du petit groupe. Le Zobal hurla :
« -Puisque je vous dis que c’est un malentendus ! Vous faîtes une erreur ! »
Birth soupira longuement, Rose le remarqua et déclara d’une voix amusée :
« -Me dis pas que c’est lui ton Kobra !
-Si…murmura Birth visiblement las, faut croire qu’il n’était pas aussi discret que je le croyais…
-On fait quoi du coup ?
-Va falloir que je l’approche…je te fais confiance pour la suite Rosy… »
Avant que la Sramette ne puisse répondre, Birth se leva et se dirigea vers l’extérieur. Passant devant une table, il récupéra une chope de bière et la gardât en main. Il arriva en face d’un des gardes qui escortait Kobra et, avant que celui ne puisse dire un mot, lui envoya le contenu de la chope en plein visage. Le garde hurla :
« -Mais qu’est-ce que tu fais ducon ?
-Désolé, répondit Birth un sourire narquois sur le visage, vu que votre haleine immonde parvenait jusqu’aux clients de cette taverne je me suis dit que j’allais leur rendre service en désaltérant le sac puant vous servant de gorge…je ne pensais vraiment pas que vous le prendriez mal. »
Le garde fulmina de rage et envoya son poing en plein visage de Birth. Le Sacrieur tomba lourdement sur le sol tandis que le garde hurlait :
« -Emmenez-moi ce connard également ! Je suis sûr que le directeur saura s’occuper de lui ! »
Birth se retrouva très vite à son tour enchaîné aux côtés de Kobra, et les gardes reprirent leur route escortant toujours les prisonniers. Le Zobal regarda le Sacrieur du coin de l’œil et murmura :
« -Hey Birth…
-Hey Kobra…je suis venu te délivrer.
-Je vois ça…ça a l’air bien partis…
-Ne t’en fais pas j’ai un plan…
-Voilà qui me rassure… »
L’un des gardes donne un coup au Zobal, lui ordonnant de se taire. Le reste de la route s’effectua donc dans un silence total. Le petit convoi traversait tranquillement la rue principale du pont du Bouffe-Lard, se dirigeant vers un grand bâtiment sombre. La bâtisse était carrée et faite de pierres noires. Des barreaux avaient été installés le long des nombreuses fenêtres que comportait l’édifice. Une grande porte en bois, défendue par deux gardes, faisait office d’entrée. Elle s’abaissa lentement tandis que le convoi arrivait, leur autorisant l’entrée dans le Fort Knaücks…la terrible prison Brakmarienne. Birth siffla en pénétrant dans l’édifice, il avait rarement vu un endroit aussi bien gardé. Voilà donc où il aurait fini si le gouvernement Brakmarien lui avait mis la main dessus lors des révoltes, il était heureux d’y avoir échappé…mais fut triste de remarquer qu’au final il y finissait bel et bien. Kobra n’avait pas l’air vraiment inquiet, il savait garder son calme en toutes circonstances. Le petit groupe passa devant une potence dressée en centre de la cour de la prison. La vue de la corde et nœud coulant rassura de moins en moins le Sacrieur…il espéra que son plan marcherait. Le convoi entra dans le grand bâtiment, un tapis rouge miteux décorait les allées de la prison. De nombreuses torches avaient été disposées un peu partout pour tenter d’éclairer, vainement, les lieux. La prison était plongée dans une certaine obscurité peu rassurante. Les rares fenêtres que le groupe croisait montraient les lueurs rouges du soleil se couchant au loin. Le convoi monta de nombreuses rangées d’escaliers avant de finalement atteindre une petite porte en bois située au sommet de la prison. Le garde en chef toqua à la porte et une voix aigüe lui ordonna d’entrée. Les deux captifs furent surpris du changement de décors qu’imposait la pièce. Il s’agissait d’un grand bureau richement décoré. Des tapis de velours jonchaient le sol tandis que de somptueuses peintures étaient encadrées sur les murs. Une petite cheminée avait été aménagée sur le mur de droite, le feu brulant à l’intérieur parvenait à éclairer une bonne partie de la pièce. Un massif bureau en bois trônait au centre de la pièce, un fauteuil rouge était placé juste derrière. Assis sur le fauteuil se tenait un petit homme. Il était vêtu d’un uniforme noir lui serrant un peu trop son ventre trop gros. Des immondes bottines rouges venaient compléter cet ensemble de très mauvais gout. L’homme était chauve, et ses petits noirs fixaient les prisonniers derrière un petit monocle en or. Le garde en chef s’inclina respectueusement et déclara :
« -Directeur Fontodario, nous amenons l’espion Bontarien ainsi qu’un Rebel semant la pagaille en ville !
-Parfais, répliqua le directeur d’une voix aigüe, attachez les aux deux chaises devant mon bureau et laissez-moi…je veux leur parler. »
Le garde s’exécuta et attacha les deux prisonniers aux miteuses chaises en bois. Il prit ensuite congé et referma la porte derrière lui. Fontodario se leva lentement de sa chaise et vint se placer devant le Zobal, il esquissa un sourire sadique et déclara :
« -Alors monsieur Kobra…vous jouiez donc double jeu avec nous…quel dommage. Nous vous avons démasqués…et en prime nous capturons un Rebel. On dirait que la pêche a été bonne aujourd’hui.
-Elle aurait pu être encore mieux, commença le Zobal dans un éclat de rire, vu le truithon que j’ai en face de moi je me dis que ça aurait fait une belle prise ! »
Une petite veine apparue sur la tempe du directeur. Fou de rage il gifla violemment le Zobal et hurla :
« -Cessez de plaisanter monsieur Kobra ! Nous comptons bien vous soutirer le plus d’informations possibles sur ces empafés de Bontariens !
-Ah mais des infos j’en ai plein, ricana le Zobal, par exemple je vous informe que vos chaussures sont tout simplement immondes. »
Fontodario gifla une nouvelle fois le Zobal et se tourna vers Birth :
« -Et vous monsieur le Rebel…vous avez l’air de connaitre cet homme. Qu’avez-vous à m’avouer !
-Je le reconnais à contrecœur croyez-moi, commença le Sacrieur, mais Kobra a raison…elles ont affreuses vos chaussures…si le mauvais gout était un crime je pense que vous seriez à notre place à l’heure qu’il est … »
Le directeur gifla cette fois-ci le Sacrieur, son visage rougissant sous la colère :
« -Hey regarde Birth, pouffa le Zobal, si on l’énerve assez je suis sûr que son visage peut prendre la tente de ses affreuses chaussures !
-Ah ça tu vois c’est une bonne nouvelle, s’écria Birth, ça veut dire qu’on va peut-être pouvoir sauver ce pauvre homme ! »
Le directeur hurla de rage. Un garde entra en trombe pour voir ce qu’il se passait. Fontodario ordonna :
« - Jetez-moi ces ordures au cachot ! On les pendra demain ! »
Le garde acquiesça et embarqua les deux hommes. Le bureau redevint calme et le petit homme murmura :
« -On verra bien si ils restent d’humeur joice pendus au bout d’une corde… »
Birth et Kobra furent rapidement conduis au rez-de-chaussée de la prison. On les jeta dans deux petites cellules miteuses avant de les enfermer. Le Sacrieur regarda un moment autour de lui, la cellule devait à peu près faire deux mètre de large pour autant de long. Une simple petite planche de bois, retenue contre le mur par des chaines, faisait office de couchette. Il s’assit sur le banc et attendis…tout dépendait de Rose à présent.
La petite Sramette était justement postée sur le toit d’une maison située non loin de la prison. Elle avait tronquée ses vêtements de ville contre une combinaison noire épousant ses formes. Un petit masque en tissu noir lui couvrait le bas du visage, remontant juste sous ses yeux. Une grande écharpe rose était enroulée autour de son cou, pas de doute elle avait sorti sa tenue furtive. Ses cheveux s’agitaient au rythme de la brise de début de soirée. Elle attendait que le soleil se couche pour lancer son attaque. Elle voulait l’exact bon moment, lorsque le soleil à enfin complètement disparu mais que quelques lueurs percent encore l’obscurité. Elle considérait que ce moment se révélait être le plus propice à une attaque, les gardes ne se méfiant pas encore de la nuit et se sentant rassuré par la présence de la lumière, certes mourante mais néanmoins présente, du jour. Le moment vint enfin et la jeune Sramette inspira profondément. Deux gardes bloquaient l’entrée de la prison et la porte se refermait lentement. Elle plaça sa main fermée devant son visage, et releva soudainement son index et son majeur en même temps en murmurant :
« -Cinquième technique du clan Van Sherza, Déplacement brumeux ! »
En un clin d’œil elle fut sur les gardes, visiblement étonnés de la rapidité de la jeune femme. Elle abattit le tranchant de sa main contre la gorge du premier garde avant de prendre appuie sur sa jambe et d’envoyer son genoux contre la tempe du second. Les deux hommes tombèrent, sonnés, au sol tandis que la Sramette se faufilait par la dernière ouverture de la porte se fermant. Une fois à l’intérieur de la cours elle replaça sa main devant son visage et murmura :
« -Deuxième technique du clan Van Sherza, Dissimulation ! »
Sa silhouette devint de plus en plus floue à mesure qu’elle devenait invisible. Une fois sure de ne pas pouvoir être repérée elle se dirigea vers l’entrée du bâtiment principal. Elle ne maîtrisait pas très bien les techniques de sa famille, et ne pouvait s’en servir qu’assez rarement. Elle économisait ses forces pour les situations les plus complexes et se doutait qu’elle allait devoir en utiliser un certain nombre durant cette soirée. Elle entra discrètement dans le bâtiment central de la prison et se dirigea à travers les couloirs, prenant soin de demeurer la plus silencieuse possible. Les torches avaient du mal à dissiper la pénombre, mais elle jouait avec l’obscurité. Elle se plaqua dans l’ombre d’un coin de couloir et attendis un moment. Une fois sûre que personne ne passait par là elle plaqua sa main au sol. Les Van Sherza pouvaient, à leur guise, invoquer un animal pour les aider. Chaque membre avait ainsi son propre animal protecteur. Murmura :
« - Quatrièmes technique du clan Van Sherza, Invocation ! »
Un petit nuage de fumée se matérialisa et un chacha des neiges bleu apparut. Ses poils étaient en pétards et une mince cicatrice en forme de croix lui balafrait la joue. Rose murmura :
« -Snowly ! Aide-moi à retrouver Birth ! »
Ce à quoi le dénommé Snowly répondit en se jetant, toutes griffes dehors, sur le visage de la Sramette. Elle bascula en arrière, surprise, et toma par terre. Le chacha s’assit sur la tête de sa maitresse, prenant une pose fière :
« -Snowly ! Grommela Rose, j’ai besoin de toi moi ! Tu veux pas m’aider pour une fois ? »
Le chacha fit non de la tête.
« -S’il te plait ! Je te donnerais plein de poisson en échange ! »
Les oreilles de Snowly frétillèrent et le chacha se dirigea à travers les allées de la prison, Rose derrière lui. Les deux arrivèrent rapidement devant la porte d’une cellule. Rose regarda longuement les mécanismes d’ouverture et sortit une petite tige de métal. Elle s’acharna quelques minutes sur la serrure avant de pousser un petit cri de victoire. Un petit déclic retentit et la porte s’ouvrit. Birth était à l’intérieur assis sur une planche en bois, un sourire aux lèvres :
« -Bien joué Rosy, s’écria-t-il.
-Allez, dis-le que je suis la personne la plus discrète que tu connais ! Déclara-t-elle en affichant une moue boudeuse.
-Non il y a moi aussi…au cas où vous ne m’auriez pas oublié… »
Kobra tapait doucement contre le mur pour signifier sa présence. La petite Sramette s’occupa rapidement du verrou de la porte et le Zobal fut à son tour libre.
« -Merci bien ! Et bien Birth je n’aurais pas dû douter de toi, à ce que je vois tu prévois toujours des plans longtemps à l’avance…
-Plus que tu ne le crois Ko, répondit le Sacrieur, je suis venu à Brak’ pour te retrouver et te proposer de rejoindre la guilde Get Free afin de mettre ton expérience au service d’une cause juste.
-Bah…j’ai une dette envers toi pour m’avoir tiré de ce guêpier…il serait assez malvenu de refuser ton offre. Je te suis l’ami !
-Parfais, s’écria le Sacrieur, maintenant on se tire de cet endroit pourri ! »
Tandis que Birth partait déjà d’un pas décidé vers la sortie il fut retenu par Kobra :
« -Attend ! Puisqu’on est ici ça ne te tenterais pas de repartir avec une petite réserve de Kamas ?
-Hum…que proposes-tu ?
-J’ai entendu dire que notre chers ami Fontodario aurait une petite réserve personnelle cachée dans son bureau…ça te tente ? »
Un sourire carnassier apparut sur le visage du Sacrieur tandis qu’il murmurait :
« -Rien ne me ferais plus plaisir… »
Les trois compères se dirigèrent discrètement vers le bureau du directeur, prenant bien garde d’éviter les différentes patrouilles de nuit. Ils arrivèrent sans trop de problème devant le bureau de Fontodario. Deux gardes barraient l’accès. Les trois amis étaient plaqués contre un le mur du couloir adjacent, observant leur cible en silence :
« -Va falloir s’en occuper discrètement, chuchota le Zobal, hey…Rose c’est ça ? Tu te sens de t’occuper de celui de droite ?»
La Sramette acquiesça vivement de la tête et dégaina une de ses dagues. Kobra sortit trois petits dards de sa poche et les plaça entre ses doigts. Il sortit de sa cachette et lança ses projectiles sur le garde de gauche, tandis que de son côté la Sramette était déjà sur celui de droite. Les dards percutèrent leur cible en même temps que la dague de la Sramette entaillait le torse de son ennemi. Les deux hommes tombèrent en silence en sol, désormais inconscient. Le Zobal regarda Rose impressionné :
« -Il n’a même pas hurlé, comment à tu fais ?
-Mes dagues sont gorgées d’antidouleur, répondit la Sramette en souriant, et toi ?
-Dards anesthésiant, répliqua Kobra dans un sourire également »
Un troisième garde fit irruption dans leur dos et s’apprêta à hurler. Le Sacrieur se jeta sur lui et écrasa son poing dans le visage du pauvre homme. Il s’effondra au sol sonné. Birth tandis son poing vers ses deux compagnons et murmura :
« -Poing…c’est aussi efficace et plus facilement transportable…
-Pourquoi manque tu toujours autant d’élégance Birth…soupira le Zobal »
Les trois amis se tinrent prêt devant la porte, ils allaient devoir être rapide. Birth défonça la porte d’un coup d’épaule tandis que Rose se précipitait déjà à l’intérieur du bureau. Fontodario, qui lisait paisiblement son journal, écarquilla les yeux surprit. Il attrapa le pistolet trainant sur son bureau et visa la Sramette, mais celle-ci fut plus rapide. Elle planta sa dague dans l’épaule du petit homme et envoya le pistolet voler d’un revers de la main. Elle s’écarta vivement tandis qu’un lien enflammé filait vers le directeur. Le fouet de feu enserra le coup du directeur pendant que son propriétaire, Kobra, avançait tranquillement :
« -Alors Fontodario, vous voulez toujours nous voir pendus ?
-Misérable insecte…je vous écraserais en place publique, répliqua le directeur d’une voix tremblante.
-Ce ne sera pas nécessaire directeur, murmura le Zobal, vous allez nous dire où se trouve votre or, nous repartirons et vous ne nous verrez plus jamais…
-Dans vos rêves pauvre fou, cracha le petit homme ».
Kobra se jeta alors sur lui et le plaqua contre mur, à quelques centimètres de la fenêtre. Il dessera son étreinte autour du cou de son ennemi et enserra sa jambe à la place :
« -Vu la laideur de tes chaussures…j’espère qu’elles te permettent au moins de voler, murmura calmement le Zobal ».
Il décala violemment le corps de Fontodario et le jeta à travers la fenêtre ouverte. Le pauvre homme hurla de terreur tandis qu’il chutait. AU bout d’une quinzaine de mètres le fouet se tendit et il se retrouva suspendu dans le vide :
« - Remontez-moi ! Hurla-t-il effrayé, je vous dirais tout ! »
Le pauvre directeur se mit à sangloter en sentant sa mort venir, mais à sa surprise il commença à remonter doucement. Le Zobal le fit repasser par la fenêtre et le plaqua à nouveau contre le mur :
« -Je t’écoute, murmura-t-il
-De…derrière le tableau sur votre droite…mes kamas sont là…pitié épargnez moi… »
Le directeur supplia le Zobal pendant encore quelques secondes avant que celui-ci ne l’assomme d’un violent coup de poing :
« -Bah…et l’élégance alors ? Demanda le Sacrieur
-Il faut parfois se montrer rustre pour se faire comprendre, pouffa le Zobal. »
Kobra s’approcha du tableau indiqué par le directeur et le retira du mur. Derrière un petit trou avait été creusé dans le mur, dévoilant un gros sac remplit de kamas. Il s’en empara et se tourna vers ses deux nouveaux compagnons :
« -On file en vitesse maintenant ! »
Et tandis que la lune brillait haut dans le ciel ce soir-là, trois jeunes gens quittaient le pont du Bouffe Lard avec un cent milles kamas en poche…et d’immondes chaussures rouges arrachés à un homme inconscient
« Moi je les trouve jolies ! » Pensa la Sramette tandis qu’ils fuyaient au loin.
Kobra
« -*Sluuuuuuuuuuuuuurp*
-Rosy…pitié…essaye de boire discrètement, soupira Birth
-Mais euh ! Ce jus de pom est vraiment trop bon ! »
Le Sacrieur soupira une nouvelle fois, tentant de faire toujours abstraction du bazar auditif autour de lui. Les tavernes n’étaient pas réputées pour être des endroits calmes, celles de Brakmar encore moins. Autour de la table du jeune couple, les gens se battaient en riant. En ce lieu les tabourets devenaient armes tandis que les tables faisaient office de rempart. Un rien pouvait déclencher une bagarre, et la vaisselle était régulièrement cassée. La garde, visiblement dépassée par ce flot de violence, avait depuis longtemps cessée de procéder à des arrestations. Généralement quelques hommes finissaient à l’hôpital et le calme revenait…du moins jusqu’à ce qu’un homme marche par inadvertance sur le pied d’un autre, relançant les combats de plus belle. Birth était habitué à ce genre d’ambiance, ses quelques mois passés à Brakmar l’avaient entrainé contre n’importe quelle situation de taverne. Il était en revanche sidéré par le calme de la Sramette, qui buvait tranquilement sa boisson un sourire aux lèvres. Soit elle sûre d’elle soit elle était inconsciente…probablement le deuxième cas pensa-t-il. Il se décala légèrement pour éviter un tabouret lancé à destination d’un Iop ayant eu la merveilleuse idée de comparer la mère d’un Féca à une Moogr. Le Sacrieur grommela légèrement, il aurait donné n’importe quoi pour être au calme. Il reporta à nouveau son attention sur la Sramette, qui venait de finir son verre. Elle déclara d’une voie enjouée :
« -Alors ! Rappelle moi qui on est venus chercher ici !
-Je te l’ai déjà dit Rose, soupira le Sacrieur à nouveau, c’est un Zobal appelé Kobra. Ce ne doit pas être son vrai nom…mais c’est sous ce sobriquet que je l’ai connu. C’est un espion au service du gouvernement de Bonta, il a infiltré la garde de cette nation afin de pouvoir prévenir la nation de la justice en cas de guerre.
-C’est un agent secret ? Murmura Rose des étoiles plein les yeux.
-En quelques sortes oui…c’est un homme discret et particulièrement doué dans l’infiltration. Il ferait un éclaireur de génie au sein de Get Free ! Mais ça va faire plusieurs mois que je ne l’ai pas vu…depuis les révoltes de Brakmar où il m’indiquait les avants postes de la garde d’élite Brakmarienne. C’est un maitre du déguisement…et le retrouver dans cette ville ne sera pas facile…
-Lâchez moi bande de lâche ! Ayez au moins le courage de venir m’affronter ! Je vous prends un par un si il le faut ! »
Birth se tourna en direction des cris. A l’extérieur de la taverne, un homme était trainé par quatre gardes. C’était un grand Zobal portant un long manteau noir et un masque bleu. Ses cheveux, d’un rouge vif, partaient en bataille à l’arrière de son crâne. Ses mains étaient enchainées devant lui, et reliées à une grande chaîne que tirait le garde en tête du petit groupe. Le Zobal hurla :
« -Puisque je vous dis que c’est un malentendus ! Vous faîtes une erreur ! »
Birth soupira longuement, Rose le remarqua et déclara d’une voix amusée :
« -Me dis pas que c’est lui ton Kobra !
-Si…murmura Birth visiblement las, faut croire qu’il n’était pas aussi discret que je le croyais…
-On fait quoi du coup ?
-Va falloir que je l’approche…je te fais confiance pour la suite Rosy… »
Avant que la Sramette ne puisse répondre, Birth se leva et se dirigea vers l’extérieur. Passant devant une table, il récupéra une chope de bière et la gardât en main. Il arriva en face d’un des gardes qui escortait Kobra et, avant que celui ne puisse dire un mot, lui envoya le contenu de la chope en plein visage. Le garde hurla :
« -Mais qu’est-ce que tu fais ducon ?
-Désolé, répondit Birth un sourire narquois sur le visage, vu que votre haleine immonde parvenait jusqu’aux clients de cette taverne je me suis dit que j’allais leur rendre service en désaltérant le sac puant vous servant de gorge…je ne pensais vraiment pas que vous le prendriez mal. »
Le garde fulmina de rage et envoya son poing en plein visage de Birth. Le Sacrieur tomba lourdement sur le sol tandis que le garde hurlait :
« -Emmenez-moi ce connard également ! Je suis sûr que le directeur saura s’occuper de lui ! »
Birth se retrouva très vite à son tour enchaîné aux côtés de Kobra, et les gardes reprirent leur route escortant toujours les prisonniers. Le Zobal regarda le Sacrieur du coin de l’œil et murmura :
« -Hey Birth…
-Hey Kobra…je suis venu te délivrer.
-Je vois ça…ça a l’air bien partis…
-Ne t’en fais pas j’ai un plan…
-Voilà qui me rassure… »
L’un des gardes donne un coup au Zobal, lui ordonnant de se taire. Le reste de la route s’effectua donc dans un silence total. Le petit convoi traversait tranquillement la rue principale du pont du Bouffe-Lard, se dirigeant vers un grand bâtiment sombre. La bâtisse était carrée et faite de pierres noires. Des barreaux avaient été installés le long des nombreuses fenêtres que comportait l’édifice. Une grande porte en bois, défendue par deux gardes, faisait office d’entrée. Elle s’abaissa lentement tandis que le convoi arrivait, leur autorisant l’entrée dans le Fort Knaücks…la terrible prison Brakmarienne. Birth siffla en pénétrant dans l’édifice, il avait rarement vu un endroit aussi bien gardé. Voilà donc où il aurait fini si le gouvernement Brakmarien lui avait mis la main dessus lors des révoltes, il était heureux d’y avoir échappé…mais fut triste de remarquer qu’au final il y finissait bel et bien. Kobra n’avait pas l’air vraiment inquiet, il savait garder son calme en toutes circonstances. Le petit groupe passa devant une potence dressée en centre de la cour de la prison. La vue de la corde et nœud coulant rassura de moins en moins le Sacrieur…il espéra que son plan marcherait. Le convoi entra dans le grand bâtiment, un tapis rouge miteux décorait les allées de la prison. De nombreuses torches avaient été disposées un peu partout pour tenter d’éclairer, vainement, les lieux. La prison était plongée dans une certaine obscurité peu rassurante. Les rares fenêtres que le groupe croisait montraient les lueurs rouges du soleil se couchant au loin. Le convoi monta de nombreuses rangées d’escaliers avant de finalement atteindre une petite porte en bois située au sommet de la prison. Le garde en chef toqua à la porte et une voix aigüe lui ordonna d’entrée. Les deux captifs furent surpris du changement de décors qu’imposait la pièce. Il s’agissait d’un grand bureau richement décoré. Des tapis de velours jonchaient le sol tandis que de somptueuses peintures étaient encadrées sur les murs. Une petite cheminée avait été aménagée sur le mur de droite, le feu brulant à l’intérieur parvenait à éclairer une bonne partie de la pièce. Un massif bureau en bois trônait au centre de la pièce, un fauteuil rouge était placé juste derrière. Assis sur le fauteuil se tenait un petit homme. Il était vêtu d’un uniforme noir lui serrant un peu trop son ventre trop gros. Des immondes bottines rouges venaient compléter cet ensemble de très mauvais gout. L’homme était chauve, et ses petits noirs fixaient les prisonniers derrière un petit monocle en or. Le garde en chef s’inclina respectueusement et déclara :
« -Directeur Fontodario, nous amenons l’espion Bontarien ainsi qu’un Rebel semant la pagaille en ville !
-Parfais, répliqua le directeur d’une voix aigüe, attachez les aux deux chaises devant mon bureau et laissez-moi…je veux leur parler. »
Le garde s’exécuta et attacha les deux prisonniers aux miteuses chaises en bois. Il prit ensuite congé et referma la porte derrière lui. Fontodario se leva lentement de sa chaise et vint se placer devant le Zobal, il esquissa un sourire sadique et déclara :
« -Alors monsieur Kobra…vous jouiez donc double jeu avec nous…quel dommage. Nous vous avons démasqués…et en prime nous capturons un Rebel. On dirait que la pêche a été bonne aujourd’hui.
-Elle aurait pu être encore mieux, commença le Zobal dans un éclat de rire, vu le truithon que j’ai en face de moi je me dis que ça aurait fait une belle prise ! »
Une petite veine apparue sur la tempe du directeur. Fou de rage il gifla violemment le Zobal et hurla :
« -Cessez de plaisanter monsieur Kobra ! Nous comptons bien vous soutirer le plus d’informations possibles sur ces empafés de Bontariens !
-Ah mais des infos j’en ai plein, ricana le Zobal, par exemple je vous informe que vos chaussures sont tout simplement immondes. »
Fontodario gifla une nouvelle fois le Zobal et se tourna vers Birth :
« -Et vous monsieur le Rebel…vous avez l’air de connaitre cet homme. Qu’avez-vous à m’avouer !
-Je le reconnais à contrecœur croyez-moi, commença le Sacrieur, mais Kobra a raison…elles ont affreuses vos chaussures…si le mauvais gout était un crime je pense que vous seriez à notre place à l’heure qu’il est … »
Le directeur gifla cette fois-ci le Sacrieur, son visage rougissant sous la colère :
« -Hey regarde Birth, pouffa le Zobal, si on l’énerve assez je suis sûr que son visage peut prendre la tente de ses affreuses chaussures !
-Ah ça tu vois c’est une bonne nouvelle, s’écria Birth, ça veut dire qu’on va peut-être pouvoir sauver ce pauvre homme ! »
Le directeur hurla de rage. Un garde entra en trombe pour voir ce qu’il se passait. Fontodario ordonna :
« - Jetez-moi ces ordures au cachot ! On les pendra demain ! »
Le garde acquiesça et embarqua les deux hommes. Le bureau redevint calme et le petit homme murmura :
« -On verra bien si ils restent d’humeur joice pendus au bout d’une corde… »
Birth et Kobra furent rapidement conduis au rez-de-chaussée de la prison. On les jeta dans deux petites cellules miteuses avant de les enfermer. Le Sacrieur regarda un moment autour de lui, la cellule devait à peu près faire deux mètre de large pour autant de long. Une simple petite planche de bois, retenue contre le mur par des chaines, faisait office de couchette. Il s’assit sur le banc et attendis…tout dépendait de Rose à présent.
La petite Sramette était justement postée sur le toit d’une maison située non loin de la prison. Elle avait tronquée ses vêtements de ville contre une combinaison noire épousant ses formes. Un petit masque en tissu noir lui couvrait le bas du visage, remontant juste sous ses yeux. Une grande écharpe rose était enroulée autour de son cou, pas de doute elle avait sorti sa tenue furtive. Ses cheveux s’agitaient au rythme de la brise de début de soirée. Elle attendait que le soleil se couche pour lancer son attaque. Elle voulait l’exact bon moment, lorsque le soleil à enfin complètement disparu mais que quelques lueurs percent encore l’obscurité. Elle considérait que ce moment se révélait être le plus propice à une attaque, les gardes ne se méfiant pas encore de la nuit et se sentant rassuré par la présence de la lumière, certes mourante mais néanmoins présente, du jour. Le moment vint enfin et la jeune Sramette inspira profondément. Deux gardes bloquaient l’entrée de la prison et la porte se refermait lentement. Elle plaça sa main fermée devant son visage, et releva soudainement son index et son majeur en même temps en murmurant :
« -Cinquième technique du clan Van Sherza, Déplacement brumeux ! »
En un clin d’œil elle fut sur les gardes, visiblement étonnés de la rapidité de la jeune femme. Elle abattit le tranchant de sa main contre la gorge du premier garde avant de prendre appuie sur sa jambe et d’envoyer son genoux contre la tempe du second. Les deux hommes tombèrent, sonnés, au sol tandis que la Sramette se faufilait par la dernière ouverture de la porte se fermant. Une fois à l’intérieur de la cours elle replaça sa main devant son visage et murmura :
« -Deuxième technique du clan Van Sherza, Dissimulation ! »
Sa silhouette devint de plus en plus floue à mesure qu’elle devenait invisible. Une fois sure de ne pas pouvoir être repérée elle se dirigea vers l’entrée du bâtiment principal. Elle ne maîtrisait pas très bien les techniques de sa famille, et ne pouvait s’en servir qu’assez rarement. Elle économisait ses forces pour les situations les plus complexes et se doutait qu’elle allait devoir en utiliser un certain nombre durant cette soirée. Elle entra discrètement dans le bâtiment central de la prison et se dirigea à travers les couloirs, prenant soin de demeurer la plus silencieuse possible. Les torches avaient du mal à dissiper la pénombre, mais elle jouait avec l’obscurité. Elle se plaqua dans l’ombre d’un coin de couloir et attendis un moment. Une fois sûre que personne ne passait par là elle plaqua sa main au sol. Les Van Sherza pouvaient, à leur guise, invoquer un animal pour les aider. Chaque membre avait ainsi son propre animal protecteur. Murmura :
« - Quatrièmes technique du clan Van Sherza, Invocation ! »
Un petit nuage de fumée se matérialisa et un chacha des neiges bleu apparut. Ses poils étaient en pétards et une mince cicatrice en forme de croix lui balafrait la joue. Rose murmura :
« -Snowly ! Aide-moi à retrouver Birth ! »
Ce à quoi le dénommé Snowly répondit en se jetant, toutes griffes dehors, sur le visage de la Sramette. Elle bascula en arrière, surprise, et toma par terre. Le chacha s’assit sur la tête de sa maitresse, prenant une pose fière :
« -Snowly ! Grommela Rose, j’ai besoin de toi moi ! Tu veux pas m’aider pour une fois ? »
Le chacha fit non de la tête.
« -S’il te plait ! Je te donnerais plein de poisson en échange ! »
Les oreilles de Snowly frétillèrent et le chacha se dirigea à travers les allées de la prison, Rose derrière lui. Les deux arrivèrent rapidement devant la porte d’une cellule. Rose regarda longuement les mécanismes d’ouverture et sortit une petite tige de métal. Elle s’acharna quelques minutes sur la serrure avant de pousser un petit cri de victoire. Un petit déclic retentit et la porte s’ouvrit. Birth était à l’intérieur assis sur une planche en bois, un sourire aux lèvres :
« -Bien joué Rosy, s’écria-t-il.
-Allez, dis-le que je suis la personne la plus discrète que tu connais ! Déclara-t-elle en affichant une moue boudeuse.
-Non il y a moi aussi…au cas où vous ne m’auriez pas oublié… »
Kobra tapait doucement contre le mur pour signifier sa présence. La petite Sramette s’occupa rapidement du verrou de la porte et le Zobal fut à son tour libre.
« -Merci bien ! Et bien Birth je n’aurais pas dû douter de toi, à ce que je vois tu prévois toujours des plans longtemps à l’avance…
-Plus que tu ne le crois Ko, répondit le Sacrieur, je suis venu à Brak’ pour te retrouver et te proposer de rejoindre la guilde Get Free afin de mettre ton expérience au service d’une cause juste.
-Bah…j’ai une dette envers toi pour m’avoir tiré de ce guêpier…il serait assez malvenu de refuser ton offre. Je te suis l’ami !
-Parfais, s’écria le Sacrieur, maintenant on se tire de cet endroit pourri ! »
Tandis que Birth partait déjà d’un pas décidé vers la sortie il fut retenu par Kobra :
« -Attend ! Puisqu’on est ici ça ne te tenterais pas de repartir avec une petite réserve de Kamas ?
-Hum…que proposes-tu ?
-J’ai entendu dire que notre chers ami Fontodario aurait une petite réserve personnelle cachée dans son bureau…ça te tente ? »
Un sourire carnassier apparut sur le visage du Sacrieur tandis qu’il murmurait :
« -Rien ne me ferais plus plaisir… »
Les trois compères se dirigèrent discrètement vers le bureau du directeur, prenant bien garde d’éviter les différentes patrouilles de nuit. Ils arrivèrent sans trop de problème devant le bureau de Fontodario. Deux gardes barraient l’accès. Les trois amis étaient plaqués contre un le mur du couloir adjacent, observant leur cible en silence :
« -Va falloir s’en occuper discrètement, chuchota le Zobal, hey…Rose c’est ça ? Tu te sens de t’occuper de celui de droite ?»
La Sramette acquiesça vivement de la tête et dégaina une de ses dagues. Kobra sortit trois petits dards de sa poche et les plaça entre ses doigts. Il sortit de sa cachette et lança ses projectiles sur le garde de gauche, tandis que de son côté la Sramette était déjà sur celui de droite. Les dards percutèrent leur cible en même temps que la dague de la Sramette entaillait le torse de son ennemi. Les deux hommes tombèrent en silence en sol, désormais inconscient. Le Zobal regarda Rose impressionné :
« -Il n’a même pas hurlé, comment à tu fais ?
-Mes dagues sont gorgées d’antidouleur, répondit la Sramette en souriant, et toi ?
-Dards anesthésiant, répliqua Kobra dans un sourire également »
Un troisième garde fit irruption dans leur dos et s’apprêta à hurler. Le Sacrieur se jeta sur lui et écrasa son poing dans le visage du pauvre homme. Il s’effondra au sol sonné. Birth tandis son poing vers ses deux compagnons et murmura :
« -Poing…c’est aussi efficace et plus facilement transportable…
-Pourquoi manque tu toujours autant d’élégance Birth…soupira le Zobal »
Les trois amis se tinrent prêt devant la porte, ils allaient devoir être rapide. Birth défonça la porte d’un coup d’épaule tandis que Rose se précipitait déjà à l’intérieur du bureau. Fontodario, qui lisait paisiblement son journal, écarquilla les yeux surprit. Il attrapa le pistolet trainant sur son bureau et visa la Sramette, mais celle-ci fut plus rapide. Elle planta sa dague dans l’épaule du petit homme et envoya le pistolet voler d’un revers de la main. Elle s’écarta vivement tandis qu’un lien enflammé filait vers le directeur. Le fouet de feu enserra le coup du directeur pendant que son propriétaire, Kobra, avançait tranquillement :
« -Alors Fontodario, vous voulez toujours nous voir pendus ?
-Misérable insecte…je vous écraserais en place publique, répliqua le directeur d’une voix tremblante.
-Ce ne sera pas nécessaire directeur, murmura le Zobal, vous allez nous dire où se trouve votre or, nous repartirons et vous ne nous verrez plus jamais…
-Dans vos rêves pauvre fou, cracha le petit homme ».
Kobra se jeta alors sur lui et le plaqua contre mur, à quelques centimètres de la fenêtre. Il dessera son étreinte autour du cou de son ennemi et enserra sa jambe à la place :
« -Vu la laideur de tes chaussures…j’espère qu’elles te permettent au moins de voler, murmura calmement le Zobal ».
Il décala violemment le corps de Fontodario et le jeta à travers la fenêtre ouverte. Le pauvre homme hurla de terreur tandis qu’il chutait. AU bout d’une quinzaine de mètres le fouet se tendit et il se retrouva suspendu dans le vide :
« - Remontez-moi ! Hurla-t-il effrayé, je vous dirais tout ! »
Le pauvre directeur se mit à sangloter en sentant sa mort venir, mais à sa surprise il commença à remonter doucement. Le Zobal le fit repasser par la fenêtre et le plaqua à nouveau contre le mur :
« -Je t’écoute, murmura-t-il
-De…derrière le tableau sur votre droite…mes kamas sont là…pitié épargnez moi… »
Le directeur supplia le Zobal pendant encore quelques secondes avant que celui-ci ne l’assomme d’un violent coup de poing :
« -Bah…et l’élégance alors ? Demanda le Sacrieur
-Il faut parfois se montrer rustre pour se faire comprendre, pouffa le Zobal. »
Kobra s’approcha du tableau indiqué par le directeur et le retira du mur. Derrière un petit trou avait été creusé dans le mur, dévoilant un gros sac remplit de kamas. Il s’en empara et se tourna vers ses deux nouveaux compagnons :
« -On file en vitesse maintenant ! »
Et tandis que la lune brillait haut dans le ciel ce soir-là, trois jeunes gens quittaient le pont du Bouffe Lard avec un cent milles kamas en poche…et d’immondes chaussures rouges arrachés à un homme inconscient
« Moi je les trouve jolies ! » Pensa la Sramette tandis qu’ils fuyaient au loin.
Re: Get the fucking Free
Super Chap (again)
Rose en mode Ninja quoi X) fallait y penser, et j'adore
Pour le prochain chap, je suppose que l'equipe de recupération sera composer d'Ima, Barjo et moi-même ?
La suite !
PS : Preums !!
Rose en mode Ninja quoi X) fallait y penser, et j'adore
Pour le prochain chap, je suppose que l'equipe de recupération sera composer d'Ima, Barjo et moi-même ?
La suite !
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Ihephe- Les Fondateurs
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Localisation : Problament ici dans la taverne, sinon dans une aventure
Re: Get the fucking Free
Ben dis donc, elles doivent vraiment être atroce ces chaussures ! x) Sympa comme chapitre, Kobra a un caractère qui me plait beaucoup. J'ai hâte de lire la suite, j'adore toujours autant =3
Poppy- L’Idéaliste
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Re: Get the fucking Free
J'A-D-O-R-E les deux derniers chapitres ! Ils sont rythmés et entraînant :3
Imalthée- L’Activiste
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Re: Get the fucking Free
Oulà, j'avais oublier de commenter là moi...
Rien à redire, bon chapitre, et le "Sluuuuuuuuuuuuuuuuurp" de Rose va devenir emblématique à force ! xD
Ah si, deux trucs à dire :
ROSE NINJA ! xD
Et je veut même pas imaginer à quoi ressemble les chaussures...
Rien à redire, bon chapitre, et le "Sluuuuuuuuuuuuuuuuurp" de Rose va devenir emblématique à force ! xD
Ah si, deux trucs à dire :
ROSE NINJA ! xD
Et je veut même pas imaginer à quoi ressemble les chaussures...
Shiki Van Shërza- Les Fondateurs
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Age : 30
Localisation : Sufokia
Re: Get the fucking Free
Allez l'heure est à la reprise de Get the Fucking Free. Une longue pause et je m'en excuse...mais les conditions pour écrire n'étaient pas là
Pour me faire pardonner je vous ai concocté un chapitre avec de la BASTON, un peu de BASTON mais surtout...de la BASTON. J'espère que vous apprécierez ^^.
P.S : Encore merci à vous pour vos retours et votre envie de voir la suite, you're da best !!!
The Shatterer
« -Allez, Allez ! Ne soyez pas timides et venez participer au premier grand Festival de la Baston ! Venez tenter de décrocher le titre d’ « Homme le plus fort de Bonta » ! »
Les rues de Faubourg de la Sainte Eau Dorée étaient particulièrement animées en ce jour ensoleillé. La ville était en fête et les dirigeants de la ville avaient sortis les grands moyens pour que celle-ci demeure inoubliable. Des Pandawa en costumes chatoyant crachaient du feu sous les yeux émerveillés des enfants. Des Srams jonglaient avec des lames avant de les lancer autour de Sacrieur n’affichant aucune peur. Les habitants de la ville avaient sortis leurs instruments et jouaient différentes mélodies un peu partout à travers la ville. Toutes les personnes présentes à ce festival semblaient s’amuser…excepté les trois voyageurs aux écussons verts assis autour d’une table d’une taverne animée :
« -Festival de la baston hein…mais elle est où la baston ! Hurlait un Ihephe visiblement éméché par la dizaine de bière qu’il avait déjà bue. Je demande que ça de me battre mais dès que je dégaine mon épée les gardes me tombent dessus…
-Tu ne pourrais pas, je sais pas moi, éviter de nous faire remarquer ! Fulmina Imalthée en lançant un regard assassin au guerrier. Continue tes conneries, abruti de Iop, et on va finir en taule !
-Et moi je comprends pas pourquoi vous m’avez empêché de participé au concours de danse synchro ! Hurla à son tour Barjo qui boudait dans son coin.
-Parce que tu sais pas danser, commença la Roublarde en tentant de se contrôler le plus possible, et que ton double ne compte pas comme binôme crétin !
-C’est du racisme anti-Kenny ! Je proteste ! »
Les trois jeunes gens se lançaient des regards assassins en restant dans leur coin. Si les deux autres équipes constituées par Birth semblaient réunir des gens ayant de bonnes affinités entre eux…celle-ci semblait avoir été constituée avec les personnes restantes. On se retrouvait donc avec Ihephe, le fiers barbare adepte de combat à la loyal, Imalthée, la Roublarde au caractère aussi explosif que les bombes qu’elle maniait, et Barjo, le Sram psychologiquement atteint qui pouvait faire sortir de ses gonds le plus serein des moines Pandawa. L’équipe n’avançait donc pas très vite, mettant un temps fou à se mettre d’accord sur la direction à prendre et la marche à suivre. Birth leur avait demandé de trouver, et de recruter, un puissant Iop surnommé « The Shatterer ». Il avait apparemment rencontré cet homme au cours d’une insurrection à Bonta. Alors qu’il était poursuivi par la garde, le Sacrieur était tombé sur le Iop, paysan à l’époque, qui l’avait aidé. Le bourrin avait alors neutralisé à lui seul la dizaine de garde, le tout en étant simplement armé d’un râteau et d’une pelle à ramasser le fumier. La force de ce « Shatterer » serait un atout non négligeable pour la guilde…encore fallait-il le retrouver. Imalthée soupira à nouveau :
« -Trouver un Iop dans un festival de la baston…quelle mission de merde. Notre cible peut se trouver n’importé où à l’heure qu’il est… »
Le commentateur survolté de la fête hurla à nouveau dans son microphone :
« -Mesdames et messieurs, c’est un honneur pour moi d’avoir à mes côtés le gagnant du tournois de l’année dernière, l’homme le plus fort de Bonta…Theeeeeeeeeee Shatterer ! »
Ihephe recracha sa gorgée de bière et tourna sa tête en direction du commentateur. A côté du petit homme au microphone se tenait un grand Iop. Sa peau était incroyablement sombre, presque noire. Ses longs cheveux blancs formaient des dreadlocks qui lui retombaient le long de ses épaules carrés et dans son dos. Une fine barbe, mal rasée, parsemait son visage anguleux. Ses yeux sans pupilles semblaient parcourir les différentes personnes présentent au festival à la recherche d’un adversaire à sa mesure. Il portait une fine armure de cuir bleu qui laissait transparaitre ses muscles. Des bracelets de cuir blanc venaient protéger ses avant-bras. Il portait un pantalon blanc, assez ample, couvert de motifs tribaux. De petites sandales noires venaient compléter cet ensemble, donnant un aspect sauvage à cet homme. Une épée à deux mains massive, à la lame rouillée, était sanglée dans son dos. Le Iop continua son inspection quelques secondes et attrapa de force le microphone :
« -Alors les mauviettes, qui osera se mesurer au grand Shatterer dans ce tournoi ? Faîtes-moi passer un moment inoubliable, amusez-moi en tentant de résister à mes assauts ! Divertissez-moi durant cette courte période durant laquelle je vous exploserais ! Amenez-vous ! »
Ihephe murmura à ses acolytes de fortune :
« -C’est notre homme…on l’aborde, on le récupère et on se tire d’ici. Je vous préviens…je le déteste déjà… »
Le Sram et la Roublarde acquiescèrent et se levèrent en silence. Les trois jeunes gens se dirigèrent vers le dénommé Shatterer et se tinrent devant lui. Il les remarqua et hurla :
« -Ah enfin des volontaires pour la castagne ! Quoique…vous m’ayez pas l’air de combattants…je sais ! Vous êtes mes fans et vous voulez un autographe ! »
Ihephe réprima son envie de sauter à la gorge du vantard et soupira :
« -J’ai tendance à ne pas demander d’autographe aux personnes que je peux vaincre sans trop de problèmes…je suis venu ici à la demande d’un ami…un certain Birth. Il veut que tu rejoignes notre guilde, même si pour le coup je dois dire que ça me fais royalement chier…
-Birth hein, marmonna The Shatterer en se grattant la barbe dédaigneux, mouais c’est vrai qu’il avait l’air intéressant ce gars-là…mais je m’allie pas aux faibles désolé…
Ihephe tiqua légèrement sur le « faible » et une petite veine apparue sur sa tempe. Il commençait à perdre le contrôle. Voyant cela Imalthée murmura :
« -Ne tente rien de stupide, abruti de Iop…s’énerver ne servira à rien…
-Non mais c’est vrai quoi, continua un Shatterer moqueur, regardez un peu votre pauvre équipe ! Un Iop avec des cheveux de fille, un Sram à l’ouest…et une roublarde miniature… »
Un petit soubresaut parcourut Imalthée, elle marmonna :
« -Roublarde…miniature… »
Elle dégaina une de ses dagues et se précipita vers le Iop à la peau sombre en hurlant. Ihephe attrapa la cape de la roublarde et l’empêcha d’aller plus loin :
« -Laisse-moi Ihephe, hurla la petite Roublarde, j’vais me le faire !
-Nan Ima, rétorqua un Ihephe blasé, on en a besoin vivant…
-Oh mais je vais pas le tuer ! Je vais lui arracher la langue ! Il en a pas besoin visiblement ! Ce serait lui rendre service ! »
Le Iop à la peau sombre éclata de rire :
« -Vous êtes des marrants vous ! Je vous aime bien dommage que vous soyez faible…
-Hey Mr Sombre…tu aimes les paris ? »
The Shatterer se tourna vers le Sram qui venait de parler :
« -Oui je suis d’un naturel joueur…pourquoi ?
-Voilà ce que je te propose, déclara Barjo jovialement, si on gagne le tournoi de la Fête de la Baston tu nous rejoins.
-Et si c’est moi qui gagne, ce qui, je te le rappel Sram cinglé, a de fortes chances d’arriver ?
-Si tu gagnes nous devenons tes écuyers pour une période de, disons, le restant de notre vie. »
Les mâchoires d’Imalthée et de Ihephe s’affaissèrent, comment leur ami pouvait avoir des idées aussi stupides aussi rapidement…
« -Marché conclut, hurla The Shatterer en serrant vigoureusement la main de Barjo, on se retrouve cet après-midi au tournois alors ! »
Le guerrier redescendit de l’estrade et se mêla à la foule, il disparut rapidement laissant les trois compères devant le fait accompli. Ihephe attrapa le Sram par le col et commença à le secouer dans tous les sens :
« -Mais c’est pas possible d’être aussi con ma parole, tu te rends compte au moins dans quel merde tu nous as foutu !
-Meuh non, rétorqua le Sram en se grattant le sommet du crâne, suffit juste de gagner ce tournois et tout se passera bien !
-Je te hais, marmonna Imalthée, mais alors tellement… »
Dans un sourire le Sram attrapa les prospectus d’inscription au tournoi et les tendit à ses amis :
« Allez, et oubliez pas de signer avec votre plus belle signature ! »
L'arène du tournoi avait été aménagée au centre du faubourg. Quatre poteaux reliés avec des cordes délimitaient la surface de combat, et des tapis avaient été installés au sol. De grands gradins avaient été aménagés autour de la petite arène, et de nombreux spectateurs étaient déjà assis dessus. Tous attendaient impatiemment le début du tournoi. Tous...excepté nos trois fameux compères qui, la mine morose, patientaient comme ils le pouvaient. Ils avaient mangés dans le silence le plus total, jugeant que la moindre discussion se terminerait par un flot d'insulte à l'encontre de Barjo. Ihephe et Ima arboraient donc une mine blasée tandis que Barjo, qui avait légèrement relevé son masque, grignotait joyeusement des brochettes dégoulinante de graisse. Le commentateur se tenait au centre de l'arène, son microphone dans sa main. Quand l'heure fut enfin arrivée il leva haut son appareil et hurla :
"-Mesdames et messieurs ! Le point culminant de notre festival est enfin arrivé ! L'heure est au combat bien viril, à la sueur et aux coups ! The Shatterer sera-t-il à nouveau sacré homme le plus fort de Bonta, ou bien est-ce un nouvel arrivant qui décrochera ce titre ? Ils sont soixante-quatre en ce début d'après-midi...et il n'en restera qu'un ce soir !"
Les spectateurs se mirent à hurler, montrant leur joie. Barjo se tenait debout sur le banc et hurlait à plein poumon sous les yeux désespérés de ses deux compères. Le soleil déjà haut dans le ciel projetait ses rayons sur l'arène, illuminant tout le lieu. Le commentateur inspira à nouveau et déclara fièrement :
"-Je vous rappelle les règles ! Un combattant est déclaré KO s'il n'est plus en état de combattre, sort de l'arène ou abandonne le combat. Les armes sont autorisées mais si vous tuez votre adversaire vous serez disqualifiés ! Les combats sont des duels en un contre un a élimination directe ! Sur ce que le troisième grand tournoi de la baston...commence !"
Une nouvelle fois le public cria toute sa joie tandis que des centaines de confettis dispersés par les organisateurs du festival venaient égayer l'ouverture du tournoi. Ihephe soupira, il avait un mauvais pressentiment à propos de toute cette histoire. Imalthée semblait concentrer, prête à tout pour gagner. Barjo quant à lui jubilait, il adorait l'ambiance qui se dégageait de ce lieu :
"-Et maintenant pour le match d'ouverture de ce tournoi, je vous demande de faire un triomphe a...The Shatterer !"
La foule fit une standing ovation tandis que le grand Iop à la peau sombre approchait du ring. Il salua son public d'un signe de la main avant de bondir au-dessus des cordes du grand ring. Il se plaça au centre du ring et leva les bras en l'air en hurlant :
"-Ramenez-vous les mauviettes ! On va danser !"
Et une nouvelle fois le public lui offrit une véritable ovation. Visiblement la ville était fière de son champion local. Ihephe bougonna :
"-Vante toi va...quand je t'aurais mis à terre c'est moi que les gens acclameront..."
Un jeune Féca approcha du ring. Il avait de long cheveux blanc et une lourde armure de métal. Ses mains étaient protégées par de grands gants métalliques recouverts de Saphir double éclat. Le commentateur survolté hurla :
"-En face de lui Yorg aux poings luisants ! La fierté de la garde royale bontarienne !"
Une ovation retentis également pour le Féca, visiblement les deux favoris du tournoi ouvraient le bal. Les deux hommes se toisèrent longuement puis le commentateur hurla :
"Que le premier match du tournoi annuel du festival de la baston...commence !"
Yorg se mît instantanément en garde tandis que The Shatterer le regardait amusé. Le Iop pointa son torse du pouce et clama haut et fort :
"-En tant que Champion de l'an passé je me dois de te laisser une chance Yorg ! Je te laisse frapper le premier !"
The Shatterer attrapa son épée et la projeta violemment contre le sol. La lame s'enfonça profondément dans le sol tandis que le Iop écartait les bras, attendant le coup de son adversaire. Yorg ne se fit pas prier, il serra son poing et fonça sur son adversaire. Il donna un violent uppercut dans la tête de son ennemi qui recula sous le coup. Le Iop cracha un peu de sang et sourit :
"-Joli ! Je crois bien que tu m'as fait perdre une dent ! Mais maintenant c'est à mon tour !"
Il se rua sur le Féca et lui assena un violent coup de poing dans le ventre. Il y eut un craquement sonore tandis que la lourde armure de Yorg se fendait. Les yeux du Féca se révulsèrent tandis que le Iop continuait à forcer sur son poing. Il propulsa son opposant à travers le ring, et celui-ci atterrit en dehors de l'arène, inconscient.
"-Et c'est The Shatterer qui remporte ce match, hurla le commentateur jubilant. "
La foule hurla devant la victoire écrasante de son champion. Le Iop retira son épée du sol et adressa un sourire narquois en destination des trois membres de Get Free :
"-Ok...murmura Imalthée, c'est un monstre..."
Les combats se succédèrent ainsi, amenant à chaque fois de nouveaux hommes au tapis. Les trois combattants de Get Free se débrouillaient bien, remportant tous leurs combats. The Shatterer, lui, brillait comme jamais, terminant chacun de ses matchs en un seul coup. Tous les pronostics le donnaient gagnant dans ce tournoi…même si certains commençaient à se tourner vers Ihephe qui faisait parler de lui. En ce milieu d’après-midi le commentateur du tournoi semblait plus électrique que jamais :
« -Nous y sommes chers spectateurs, les choses sérieuses commencent. Nous voici en quart de final ! Qui gagnera ? Qui retournera en pleurs chez sa mère…l’heure est venu de le savoir ! Pour ce premier match nous retrouvons notre fabuleux outsider venu de Brakmar…le Iop aux cheveux aussi roses que les immondes robes de vos grand-mères…Ihephe ! »
C’est sou un tonnerre d’applaudissement que le Iop entra dans l’arène, saluant son public d’un grand sourire en agitant la main :
«Face à lui, reprit le commentateur sur un ton un peu moins jovial, le Sram…Barjo…
-Ouais ! C’est moi ! Vive moi ! Vive moi et Kenny ! »
Les spectateurs restèrent de marbre…visiblement ils n’aimaient pas vraiment le Sram. Ihephe dégaina son épée et serra la poignée de son bouclier aussi fort qu’il le put :
« -Depuis le temps que je rêve de te frapper…faut croire que Iop a décidé d’être bon avec moi aujourd’hui ! Prépare toi le taré…je vais te démolir !
-Ah ouais ? Une fois que Kenny t’aura bouffé je ferais des chaussons avec tes cheveux pauvre dingue, hurla Barjo visiblement énervé.
-Que le match, commença longuement le commentateur en insistant sur le « a », commence ! »
Barjo ne perdit pas de temps, il bondit sur l’un des piliers de l’arène et commença à hurler le nom d’une technique saugrenue tout en prenant une pose stupide :
« -Ultime Technique Ancestrale De L’Ombre Cachée Du Dieu Assassin Kenny De L’Ere Des Mangeurs De Ténèbres Engloutissant La Lumière Comme… »
Ihephe soupira et détacha la sangle maintenant son bouclier circulaire contre son avant-bras. Il visa le Sram et envoya son bouclier dans sa direction le plus violemment possible. Le bouclier percuta le crâne de Barjo avec une violence inouïe et celui-ci fut éjecté vers l’arrière. Il percuta le sol…en dehors de l’arène :
« -Et le gagnant est Ihephe, hurla le commentateur en jubilant »
La foule acclama le Iop tandis que les équipes de secours intervenaient déjà pour rapatrier le corps évanoui de Barjo en dehors de l’arène. Ce dernier ne cessait de murmurer :
« -Tourne, tourne et tournicote zoli bouclier. »
Le Sram fut donc éliminé, ne laissant que deux membres de Get Free dans la course.
Les autres quarts de finale se déroulèrent sans grande surprise, voyant ainsi The Shatterer accéder aux demi-finales. Imalthée parvint à se qualifier également, acquérant un peu plus la sympathie du public. La première demi-finale arriva donc enfin en cette fin d’après-midi, et le commentateur commença son éternel annonce :
« -Nous y sommes les amis ! Le match que vous attendiez tant ! Quand deux Iop s’affrontent ça ne peut qu’être grandiose, surtout à ce niveau. A ma droite l’invincible Iop sombre de Bonta…The Shatterer ! »
Le guerrier était adossé à un pilier de l’arène, ses dreadlocks se mouvant au grès du vent. Il arborait un sourire carnassier et semblait déjà prêt à en découdre.
« A ma gauche le célèbre Ours de Brakmar, le combattant aux cheveux roses…Ihephe ! »
Le combattant de Get Free s’étirait tranquillement à l’autre bout du ring, se préparant à son rude combat. Le public retenait son souffle devant ce qui s’annonçait être le match le plus spectaculaire du tournoi. Le commentateur ne se sentit pas de faire durer le suspense plus longtemps, aussi il clama :
« -Que la première Demi-Finale…commence ! »
Ihephe se redressa en un bond et saisit ses armes, défiant son opposant du regard. The Shatterer esquissa un petit sourire et dégaine la grande épée rouillée attachée dans son dos. Il tendit ensuite son bras, visant son adversaire de la pointe de son arme :
« -Dis-moi guerrier…comment se nomme ton épée ? »
Il était courant pour un Iop de donner un nom à son arme…certains en tombaient même amoureux au point de ne plus passer leur temps qu’avec leur engins de mort. Ihephe répliqua calmement :
« -Mon arme représente mon âme sœur, celle avec qui je passe du bon temps. Elle est ma femme et je suis liée à elle…elle se nomme « Mamingosh »…
-Joli nom, pouffa le Iop sombre, la mienne se nomme Tranchemerde…et elle n’aura jamais aussi bien portée son nom qu’aujourd’hui. »
Les deux Iop continuèrent à se défier du regard tout en tournant à l’intérieur du ring, attendant le bon moment. Ihephe donna le premier coup, prenant appui sur sa jambe droite il s’avança rapidement tentant de transpercer le ventre de son ennemi de la pointe de son épée. Shatterer planta son arme dans le sol et para le coup sans difficulté. Reculant légèrement, il donna un formidable coup de pied dans son arme, la tenant toujours par la garde, et propulsa quelques petits gravats vers le Iop aux cheveux roses. Ce dernier les dévia de son bouclier et aperçut du coin de l’œil son ennemi qui attaquait déjà son flanc. Le Iop aux cheveux roses effectua une roulade en avant et évita de peux la lourde lame s’abattant sur lui. Il se redressa en un bond donna un coup horizontal à destination du torse de son ennemi. Celui-ci se baissa rapidement et faucha les pieds de l’Ours de Brakmar. Il tomba lourdement au sol tandis que le Iop sombre se ruait déjà vers lui, trainant sa lourde épée au sol. Ihephe attendis que The Shatterer ne soit plus très loin de lui et il lui décocha un coup de pied dans l’abdomen avant de se rétablir en un bond. Mais Shatterer s’était déjà remis de son coup et fonçait de nouveau sur lui. Il planta son pied dans le sol, tourna sur lui-même et envoya la lame de son épée vers le Iop aux cheveux roses. Ihephe parât la lame du mieux qu’il put mais fut éjecter à l’autre bout de l’arène. Il se relevât péniblement et vit que Shatterer était déjà sur lui. Ce type l’impressionnait, c’était un condensé de force pure. Peu de technique…mais un acharnement presque bestial. Ihephe reconnaissait sa défaite, tenter de vaincre Shatterer par la force avait été une erreur. Le Iop sombre lui décocha un violent uppercut dans la mâchoire et le Iop aux roses atterrit de l’autre côté du ring. Le commentateur hurla :
« -Et la victoire revient à The Shatterer ! Il se qualifie donc pour la finale ! »
Le public acclama à nouveau sa vedette tandis que celle-ci s’avançait vers Ihephe :
« -Hâte de finir ce tournois que tu devienne mon écuyer… »
Le Iop sombre partit dans un grand éclat de rire tandis que son rival soupira. Il ne restait qu’un seul membre des Free dans la compétition…
Imalthée fit des étincelles dans sa demi-finale l’opposant à un Crâ aux cheveux noirs. Elle parvint à le vaincre, non sans difficultés. Elle était devenue une mascotte auprès du public…mais peu la voyaient vaincre The Shatterer. Tandis que la nuit tombait l’éternel commentateur annonçait le dernier match :
«-Chers public…l’heure est désormais fatidique. Ils ne sont plus que deux…deux à se battre pour la victoire de ce tournoi ! A ma droite…l’invincible…le puisant…le sombre….THEEEEEEEEEEEE SHATTERER ! »
Des fées d’artifices vinrent illuminer le ciel de gerbes colorées tandis que le Iop courait vers l’arène. Il enjamba les câbles de l’arène et atterrit au centre de l’arène. Le public hurla et scanda son nom. De ses bras il fit signe aux spectateurs de crier plus fort…ce qu’ils firent. Shatterer écarta alors ses bras et poussa un hurlement guerrier qui retentit dans toute l’arène. Le commentateur reprit :
« -A ma gauche…la Roublarde nous ayant tous surprit…elle n’est pas bien grande mais est allez loin dans cette compétition…TINY IMA ! »
De nouvelles fées d’artifices explosèrent dans le ciel tandis qu’Imalthée…insultait ouvertement le commentateur :
« Appelle moi encore une fois Tiny Ima…rien qu’une fois…et je te fais bouffer une bombe ! »
Elle tourna les talons à l’homme l’ayant énervé. Elle se faufila sous les câbles du ring et vint se placer devant Shatterer. Les deux se toisèrent un instant…puis le commentateur hurla :
« Que la grande finale….Commence ! »
Shatterer planta une nouvelle fois son épée dans le sol en hurlant :
« -J’écraserais cette demi-portion à main nue !
-Tssss….te vante pas trop con de Iop, grommela la Roublarde. »
Le Iop esquissa un sourire et se jeta sur elle poings serrés. Il visa directement la tête de la jeune femme d’un crochet du droit. Esquive de la Roublarde, roulade, redressement et coup de paume dans le dos. Le Iop tituba légèrement en avant sous le coup. Il afficha un petit Rictus de colère et commença à enchainer les coups. Uppercut du Iop, pas sur le côté de la Roublarde, déviation du bras, coup de paume sous le menton. Le Iop hurla de rage et tenta de donner un coup de coude dans le visage de la jeune femme, mais celle-ci se baissa et donna un coup de poing dans le ventre de son ennemi. Le Iop eut le souffle coupé, il tenta de repousser son opposante d’un coup de pied. Esquive vers le bas d’Imalthée, blocage de la jambe du Iop, coup de poing dans les côtes. Cette fois-ci Shatterer hurla de douleur…la petite Roublarde était plus forte qu’elle en avait l’air. Il n’avait plus le choix…il se rua vers son épée dans l’idée de la récupérer :
« -Hey vantard…je croyais que tu allais me vaincre « A main nue… », murmura la Roublarde en allumant la mèche d’une bombe qu’elle avait sortie de son sac. Elle lança la bombe au pied de l’arme du Iop dans un grand sourire. Le souffle de l’explosion projeta Tranchemerde en dehors du ring…la rendant inaccessible. Le Iop hurla de colère, un rictus bestial vint éclairer son visage. Il se tenait légèrement penché en avant…on aurait dit un véritable animal. Il se jeta sur la Roublarde avec la ferme intention de la pulvériser. Imalthée dégaina son pistolet et tira plusieurs balles vers le Iop. Il en esquiva quelques-unes et arrêta les autres avec son avant-bras droit devant lui. Avant qu’Imalthée puisse bouger il l’attrapa par le coup et la souleva du sol, commençant à l’étrangler. La petite Roublarde gigota dans tous les sens, sentant l’oxygène se raréfier. Dans un acte désespéré elle propulsa son talon dans la gorge du Iop. Il lâcha sa captive sous l’effet de surprise et tenta de reprendre son souffle. Imalthée faisait de même, tentant de se relever. Le Iop fut plus rapide et leva haut son poing au-dessus de son ennemies. La jeune femme eut juste le temps de faire exploser une bombe fumigène que le Iop abattait son poing. Le sol de l’arène se fissura sous l’impact tandis que la fumée empêchait aux spectateurs de voir ce qu’il se passait. Quand celle-ci se dissipa ils aperçurent la petite Roublarde un peu plus loin, elle rampait visiblement à moitié sonnée. Le Iop retira son poing du sol et se dirigea lentement vers sa proie. Se sol de l’arène arborait à présent de multiples grandes fissures. Shatterer arrivait enfin au niveau d’Imalthée, quand il entendit un petit « click ». La Roublarde se redressa et afficha un grand sourire en pouffant :
« -Mine aveuglante… »
Un grand flash de lumière aveugla le Iop sombre et la Roublarde profita de l’occasion. Elle se rua sur son adversaire et donna un grand coup de pied dans le genou de ce dernier. Il s’affaissa légèrement et elle le projeta au sol d’un bon coup d’épaule. Elle dégaina quatre petite dagues et les plantas vivement dans les bracelets de cuirs et les pattes du pantalon du guerrier. La fier Iop était désormais maintenu au sol, et c’est sans émotion qu’elle plaça une bombe allumée sur le ventre de ce dernier. Elle partit vers les bords du ring sans un regard pour son ennemi. Shatterer tenta de se dégager tout en gardant ses yeux braqués sur la mèche rapetissant de la bombe. Il hurla :
« - Retire-moi ça ! »
Mais la Roublarde ne répondit pas.
« -Bat toi à la loyal bordel, cria-t-il à nouveau »
Mais la Roublarde resta de marbre. Alors, tandis qu’il ne restait presque plus de longueur à la mèche, il hurla :
« -J’abandonne ! J’abandonne alors retirez moi ça ! »
La mèche finit de s’embraser et la bombe explosa…libérant un nuage de confettis. Les spectateurs restèrent ahuris un instant, ne comprenant pas ce qu’il venait de se passer, puis le commentateur balbutia :
« -In-Incroyable ! La gagnante de cette grande finale est finalement…IMALTHEE ! »
Une véritable standing ovation s’opéra dans les gradins, tous félicitaient la performance de la petite Roublarde. Le Iop, toujours à terre, maugréa :
« -Hey Roublarde…
-Hum ?
-Ce fut un beau match…t’as gagnée en te servant de ta tête…je me suis fait battre à plate coutures. J’aurais pas dû te sous-estimer…
-T’aurais pas du non, Vantard. Grommela la jeune femme d’un air passif.
-T’as gagné, et je compte respecter ma promesse…je viens avec vous…
-Content de t’avoir avec nous plutôt que contre nous…murmura la Roublarde en quittant le Ring. »
Le commentateur, visiblement ému, hurla :
« -C’est avec beaucoup d’émotions que je déclare Imalthée… « Homme le plus fort de Bonta ! »
-Je suis une femme connard ! Hurla la Roublarde en fonçant vers le commentateur une dague à la main. »
Le Festival de la Baston battait son plein…et ce même dans les coulisses.
Pour me faire pardonner je vous ai concocté un chapitre avec de la BASTON, un peu de BASTON mais surtout...de la BASTON. J'espère que vous apprécierez ^^.
P.S : Encore merci à vous pour vos retours et votre envie de voir la suite, you're da best !!!
The Shatterer
« -Allez, Allez ! Ne soyez pas timides et venez participer au premier grand Festival de la Baston ! Venez tenter de décrocher le titre d’ « Homme le plus fort de Bonta » ! »
Les rues de Faubourg de la Sainte Eau Dorée étaient particulièrement animées en ce jour ensoleillé. La ville était en fête et les dirigeants de la ville avaient sortis les grands moyens pour que celle-ci demeure inoubliable. Des Pandawa en costumes chatoyant crachaient du feu sous les yeux émerveillés des enfants. Des Srams jonglaient avec des lames avant de les lancer autour de Sacrieur n’affichant aucune peur. Les habitants de la ville avaient sortis leurs instruments et jouaient différentes mélodies un peu partout à travers la ville. Toutes les personnes présentes à ce festival semblaient s’amuser…excepté les trois voyageurs aux écussons verts assis autour d’une table d’une taverne animée :
« -Festival de la baston hein…mais elle est où la baston ! Hurlait un Ihephe visiblement éméché par la dizaine de bière qu’il avait déjà bue. Je demande que ça de me battre mais dès que je dégaine mon épée les gardes me tombent dessus…
-Tu ne pourrais pas, je sais pas moi, éviter de nous faire remarquer ! Fulmina Imalthée en lançant un regard assassin au guerrier. Continue tes conneries, abruti de Iop, et on va finir en taule !
-Et moi je comprends pas pourquoi vous m’avez empêché de participé au concours de danse synchro ! Hurla à son tour Barjo qui boudait dans son coin.
-Parce que tu sais pas danser, commença la Roublarde en tentant de se contrôler le plus possible, et que ton double ne compte pas comme binôme crétin !
-C’est du racisme anti-Kenny ! Je proteste ! »
Les trois jeunes gens se lançaient des regards assassins en restant dans leur coin. Si les deux autres équipes constituées par Birth semblaient réunir des gens ayant de bonnes affinités entre eux…celle-ci semblait avoir été constituée avec les personnes restantes. On se retrouvait donc avec Ihephe, le fiers barbare adepte de combat à la loyal, Imalthée, la Roublarde au caractère aussi explosif que les bombes qu’elle maniait, et Barjo, le Sram psychologiquement atteint qui pouvait faire sortir de ses gonds le plus serein des moines Pandawa. L’équipe n’avançait donc pas très vite, mettant un temps fou à se mettre d’accord sur la direction à prendre et la marche à suivre. Birth leur avait demandé de trouver, et de recruter, un puissant Iop surnommé « The Shatterer ». Il avait apparemment rencontré cet homme au cours d’une insurrection à Bonta. Alors qu’il était poursuivi par la garde, le Sacrieur était tombé sur le Iop, paysan à l’époque, qui l’avait aidé. Le bourrin avait alors neutralisé à lui seul la dizaine de garde, le tout en étant simplement armé d’un râteau et d’une pelle à ramasser le fumier. La force de ce « Shatterer » serait un atout non négligeable pour la guilde…encore fallait-il le retrouver. Imalthée soupira à nouveau :
« -Trouver un Iop dans un festival de la baston…quelle mission de merde. Notre cible peut se trouver n’importé où à l’heure qu’il est… »
Le commentateur survolté de la fête hurla à nouveau dans son microphone :
« -Mesdames et messieurs, c’est un honneur pour moi d’avoir à mes côtés le gagnant du tournois de l’année dernière, l’homme le plus fort de Bonta…Theeeeeeeeeee Shatterer ! »
Ihephe recracha sa gorgée de bière et tourna sa tête en direction du commentateur. A côté du petit homme au microphone se tenait un grand Iop. Sa peau était incroyablement sombre, presque noire. Ses longs cheveux blancs formaient des dreadlocks qui lui retombaient le long de ses épaules carrés et dans son dos. Une fine barbe, mal rasée, parsemait son visage anguleux. Ses yeux sans pupilles semblaient parcourir les différentes personnes présentent au festival à la recherche d’un adversaire à sa mesure. Il portait une fine armure de cuir bleu qui laissait transparaitre ses muscles. Des bracelets de cuir blanc venaient protéger ses avant-bras. Il portait un pantalon blanc, assez ample, couvert de motifs tribaux. De petites sandales noires venaient compléter cet ensemble, donnant un aspect sauvage à cet homme. Une épée à deux mains massive, à la lame rouillée, était sanglée dans son dos. Le Iop continua son inspection quelques secondes et attrapa de force le microphone :
« -Alors les mauviettes, qui osera se mesurer au grand Shatterer dans ce tournoi ? Faîtes-moi passer un moment inoubliable, amusez-moi en tentant de résister à mes assauts ! Divertissez-moi durant cette courte période durant laquelle je vous exploserais ! Amenez-vous ! »
Ihephe murmura à ses acolytes de fortune :
« -C’est notre homme…on l’aborde, on le récupère et on se tire d’ici. Je vous préviens…je le déteste déjà… »
Le Sram et la Roublarde acquiescèrent et se levèrent en silence. Les trois jeunes gens se dirigèrent vers le dénommé Shatterer et se tinrent devant lui. Il les remarqua et hurla :
« -Ah enfin des volontaires pour la castagne ! Quoique…vous m’ayez pas l’air de combattants…je sais ! Vous êtes mes fans et vous voulez un autographe ! »
Ihephe réprima son envie de sauter à la gorge du vantard et soupira :
« -J’ai tendance à ne pas demander d’autographe aux personnes que je peux vaincre sans trop de problèmes…je suis venu ici à la demande d’un ami…un certain Birth. Il veut que tu rejoignes notre guilde, même si pour le coup je dois dire que ça me fais royalement chier…
-Birth hein, marmonna The Shatterer en se grattant la barbe dédaigneux, mouais c’est vrai qu’il avait l’air intéressant ce gars-là…mais je m’allie pas aux faibles désolé…
Ihephe tiqua légèrement sur le « faible » et une petite veine apparue sur sa tempe. Il commençait à perdre le contrôle. Voyant cela Imalthée murmura :
« -Ne tente rien de stupide, abruti de Iop…s’énerver ne servira à rien…
-Non mais c’est vrai quoi, continua un Shatterer moqueur, regardez un peu votre pauvre équipe ! Un Iop avec des cheveux de fille, un Sram à l’ouest…et une roublarde miniature… »
Un petit soubresaut parcourut Imalthée, elle marmonna :
« -Roublarde…miniature… »
Elle dégaina une de ses dagues et se précipita vers le Iop à la peau sombre en hurlant. Ihephe attrapa la cape de la roublarde et l’empêcha d’aller plus loin :
« -Laisse-moi Ihephe, hurla la petite Roublarde, j’vais me le faire !
-Nan Ima, rétorqua un Ihephe blasé, on en a besoin vivant…
-Oh mais je vais pas le tuer ! Je vais lui arracher la langue ! Il en a pas besoin visiblement ! Ce serait lui rendre service ! »
Le Iop à la peau sombre éclata de rire :
« -Vous êtes des marrants vous ! Je vous aime bien dommage que vous soyez faible…
-Hey Mr Sombre…tu aimes les paris ? »
The Shatterer se tourna vers le Sram qui venait de parler :
« -Oui je suis d’un naturel joueur…pourquoi ?
-Voilà ce que je te propose, déclara Barjo jovialement, si on gagne le tournoi de la Fête de la Baston tu nous rejoins.
-Et si c’est moi qui gagne, ce qui, je te le rappel Sram cinglé, a de fortes chances d’arriver ?
-Si tu gagnes nous devenons tes écuyers pour une période de, disons, le restant de notre vie. »
Les mâchoires d’Imalthée et de Ihephe s’affaissèrent, comment leur ami pouvait avoir des idées aussi stupides aussi rapidement…
« -Marché conclut, hurla The Shatterer en serrant vigoureusement la main de Barjo, on se retrouve cet après-midi au tournois alors ! »
Le guerrier redescendit de l’estrade et se mêla à la foule, il disparut rapidement laissant les trois compères devant le fait accompli. Ihephe attrapa le Sram par le col et commença à le secouer dans tous les sens :
« -Mais c’est pas possible d’être aussi con ma parole, tu te rends compte au moins dans quel merde tu nous as foutu !
-Meuh non, rétorqua le Sram en se grattant le sommet du crâne, suffit juste de gagner ce tournois et tout se passera bien !
-Je te hais, marmonna Imalthée, mais alors tellement… »
Dans un sourire le Sram attrapa les prospectus d’inscription au tournoi et les tendit à ses amis :
« Allez, et oubliez pas de signer avec votre plus belle signature ! »
L'arène du tournoi avait été aménagée au centre du faubourg. Quatre poteaux reliés avec des cordes délimitaient la surface de combat, et des tapis avaient été installés au sol. De grands gradins avaient été aménagés autour de la petite arène, et de nombreux spectateurs étaient déjà assis dessus. Tous attendaient impatiemment le début du tournoi. Tous...excepté nos trois fameux compères qui, la mine morose, patientaient comme ils le pouvaient. Ils avaient mangés dans le silence le plus total, jugeant que la moindre discussion se terminerait par un flot d'insulte à l'encontre de Barjo. Ihephe et Ima arboraient donc une mine blasée tandis que Barjo, qui avait légèrement relevé son masque, grignotait joyeusement des brochettes dégoulinante de graisse. Le commentateur se tenait au centre de l'arène, son microphone dans sa main. Quand l'heure fut enfin arrivée il leva haut son appareil et hurla :
"-Mesdames et messieurs ! Le point culminant de notre festival est enfin arrivé ! L'heure est au combat bien viril, à la sueur et aux coups ! The Shatterer sera-t-il à nouveau sacré homme le plus fort de Bonta, ou bien est-ce un nouvel arrivant qui décrochera ce titre ? Ils sont soixante-quatre en ce début d'après-midi...et il n'en restera qu'un ce soir !"
Les spectateurs se mirent à hurler, montrant leur joie. Barjo se tenait debout sur le banc et hurlait à plein poumon sous les yeux désespérés de ses deux compères. Le soleil déjà haut dans le ciel projetait ses rayons sur l'arène, illuminant tout le lieu. Le commentateur inspira à nouveau et déclara fièrement :
"-Je vous rappelle les règles ! Un combattant est déclaré KO s'il n'est plus en état de combattre, sort de l'arène ou abandonne le combat. Les armes sont autorisées mais si vous tuez votre adversaire vous serez disqualifiés ! Les combats sont des duels en un contre un a élimination directe ! Sur ce que le troisième grand tournoi de la baston...commence !"
Une nouvelle fois le public cria toute sa joie tandis que des centaines de confettis dispersés par les organisateurs du festival venaient égayer l'ouverture du tournoi. Ihephe soupira, il avait un mauvais pressentiment à propos de toute cette histoire. Imalthée semblait concentrer, prête à tout pour gagner. Barjo quant à lui jubilait, il adorait l'ambiance qui se dégageait de ce lieu :
"-Et maintenant pour le match d'ouverture de ce tournoi, je vous demande de faire un triomphe a...The Shatterer !"
La foule fit une standing ovation tandis que le grand Iop à la peau sombre approchait du ring. Il salua son public d'un signe de la main avant de bondir au-dessus des cordes du grand ring. Il se plaça au centre du ring et leva les bras en l'air en hurlant :
"-Ramenez-vous les mauviettes ! On va danser !"
Et une nouvelle fois le public lui offrit une véritable ovation. Visiblement la ville était fière de son champion local. Ihephe bougonna :
"-Vante toi va...quand je t'aurais mis à terre c'est moi que les gens acclameront..."
Un jeune Féca approcha du ring. Il avait de long cheveux blanc et une lourde armure de métal. Ses mains étaient protégées par de grands gants métalliques recouverts de Saphir double éclat. Le commentateur survolté hurla :
"-En face de lui Yorg aux poings luisants ! La fierté de la garde royale bontarienne !"
Une ovation retentis également pour le Féca, visiblement les deux favoris du tournoi ouvraient le bal. Les deux hommes se toisèrent longuement puis le commentateur hurla :
"Que le premier match du tournoi annuel du festival de la baston...commence !"
Yorg se mît instantanément en garde tandis que The Shatterer le regardait amusé. Le Iop pointa son torse du pouce et clama haut et fort :
"-En tant que Champion de l'an passé je me dois de te laisser une chance Yorg ! Je te laisse frapper le premier !"
The Shatterer attrapa son épée et la projeta violemment contre le sol. La lame s'enfonça profondément dans le sol tandis que le Iop écartait les bras, attendant le coup de son adversaire. Yorg ne se fit pas prier, il serra son poing et fonça sur son adversaire. Il donna un violent uppercut dans la tête de son ennemi qui recula sous le coup. Le Iop cracha un peu de sang et sourit :
"-Joli ! Je crois bien que tu m'as fait perdre une dent ! Mais maintenant c'est à mon tour !"
Il se rua sur le Féca et lui assena un violent coup de poing dans le ventre. Il y eut un craquement sonore tandis que la lourde armure de Yorg se fendait. Les yeux du Féca se révulsèrent tandis que le Iop continuait à forcer sur son poing. Il propulsa son opposant à travers le ring, et celui-ci atterrit en dehors de l'arène, inconscient.
"-Et c'est The Shatterer qui remporte ce match, hurla le commentateur jubilant. "
La foule hurla devant la victoire écrasante de son champion. Le Iop retira son épée du sol et adressa un sourire narquois en destination des trois membres de Get Free :
"-Ok...murmura Imalthée, c'est un monstre..."
Les combats se succédèrent ainsi, amenant à chaque fois de nouveaux hommes au tapis. Les trois combattants de Get Free se débrouillaient bien, remportant tous leurs combats. The Shatterer, lui, brillait comme jamais, terminant chacun de ses matchs en un seul coup. Tous les pronostics le donnaient gagnant dans ce tournoi…même si certains commençaient à se tourner vers Ihephe qui faisait parler de lui. En ce milieu d’après-midi le commentateur du tournoi semblait plus électrique que jamais :
« -Nous y sommes chers spectateurs, les choses sérieuses commencent. Nous voici en quart de final ! Qui gagnera ? Qui retournera en pleurs chez sa mère…l’heure est venu de le savoir ! Pour ce premier match nous retrouvons notre fabuleux outsider venu de Brakmar…le Iop aux cheveux aussi roses que les immondes robes de vos grand-mères…Ihephe ! »
C’est sou un tonnerre d’applaudissement que le Iop entra dans l’arène, saluant son public d’un grand sourire en agitant la main :
«Face à lui, reprit le commentateur sur un ton un peu moins jovial, le Sram…Barjo…
-Ouais ! C’est moi ! Vive moi ! Vive moi et Kenny ! »
Les spectateurs restèrent de marbre…visiblement ils n’aimaient pas vraiment le Sram. Ihephe dégaina son épée et serra la poignée de son bouclier aussi fort qu’il le put :
« -Depuis le temps que je rêve de te frapper…faut croire que Iop a décidé d’être bon avec moi aujourd’hui ! Prépare toi le taré…je vais te démolir !
-Ah ouais ? Une fois que Kenny t’aura bouffé je ferais des chaussons avec tes cheveux pauvre dingue, hurla Barjo visiblement énervé.
-Que le match, commença longuement le commentateur en insistant sur le « a », commence ! »
Barjo ne perdit pas de temps, il bondit sur l’un des piliers de l’arène et commença à hurler le nom d’une technique saugrenue tout en prenant une pose stupide :
« -Ultime Technique Ancestrale De L’Ombre Cachée Du Dieu Assassin Kenny De L’Ere Des Mangeurs De Ténèbres Engloutissant La Lumière Comme… »
Ihephe soupira et détacha la sangle maintenant son bouclier circulaire contre son avant-bras. Il visa le Sram et envoya son bouclier dans sa direction le plus violemment possible. Le bouclier percuta le crâne de Barjo avec une violence inouïe et celui-ci fut éjecté vers l’arrière. Il percuta le sol…en dehors de l’arène :
« -Et le gagnant est Ihephe, hurla le commentateur en jubilant »
La foule acclama le Iop tandis que les équipes de secours intervenaient déjà pour rapatrier le corps évanoui de Barjo en dehors de l’arène. Ce dernier ne cessait de murmurer :
« -Tourne, tourne et tournicote zoli bouclier. »
Le Sram fut donc éliminé, ne laissant que deux membres de Get Free dans la course.
Les autres quarts de finale se déroulèrent sans grande surprise, voyant ainsi The Shatterer accéder aux demi-finales. Imalthée parvint à se qualifier également, acquérant un peu plus la sympathie du public. La première demi-finale arriva donc enfin en cette fin d’après-midi, et le commentateur commença son éternel annonce :
« -Nous y sommes les amis ! Le match que vous attendiez tant ! Quand deux Iop s’affrontent ça ne peut qu’être grandiose, surtout à ce niveau. A ma droite l’invincible Iop sombre de Bonta…The Shatterer ! »
Le guerrier était adossé à un pilier de l’arène, ses dreadlocks se mouvant au grès du vent. Il arborait un sourire carnassier et semblait déjà prêt à en découdre.
« A ma gauche le célèbre Ours de Brakmar, le combattant aux cheveux roses…Ihephe ! »
Le combattant de Get Free s’étirait tranquillement à l’autre bout du ring, se préparant à son rude combat. Le public retenait son souffle devant ce qui s’annonçait être le match le plus spectaculaire du tournoi. Le commentateur ne se sentit pas de faire durer le suspense plus longtemps, aussi il clama :
« -Que la première Demi-Finale…commence ! »
Ihephe se redressa en un bond et saisit ses armes, défiant son opposant du regard. The Shatterer esquissa un petit sourire et dégaine la grande épée rouillée attachée dans son dos. Il tendit ensuite son bras, visant son adversaire de la pointe de son arme :
« -Dis-moi guerrier…comment se nomme ton épée ? »
Il était courant pour un Iop de donner un nom à son arme…certains en tombaient même amoureux au point de ne plus passer leur temps qu’avec leur engins de mort. Ihephe répliqua calmement :
« -Mon arme représente mon âme sœur, celle avec qui je passe du bon temps. Elle est ma femme et je suis liée à elle…elle se nomme « Mamingosh »…
-Joli nom, pouffa le Iop sombre, la mienne se nomme Tranchemerde…et elle n’aura jamais aussi bien portée son nom qu’aujourd’hui. »
Les deux Iop continuèrent à se défier du regard tout en tournant à l’intérieur du ring, attendant le bon moment. Ihephe donna le premier coup, prenant appui sur sa jambe droite il s’avança rapidement tentant de transpercer le ventre de son ennemi de la pointe de son épée. Shatterer planta son arme dans le sol et para le coup sans difficulté. Reculant légèrement, il donna un formidable coup de pied dans son arme, la tenant toujours par la garde, et propulsa quelques petits gravats vers le Iop aux cheveux roses. Ce dernier les dévia de son bouclier et aperçut du coin de l’œil son ennemi qui attaquait déjà son flanc. Le Iop aux cheveux roses effectua une roulade en avant et évita de peux la lourde lame s’abattant sur lui. Il se redressa en un bond donna un coup horizontal à destination du torse de son ennemi. Celui-ci se baissa rapidement et faucha les pieds de l’Ours de Brakmar. Il tomba lourdement au sol tandis que le Iop sombre se ruait déjà vers lui, trainant sa lourde épée au sol. Ihephe attendis que The Shatterer ne soit plus très loin de lui et il lui décocha un coup de pied dans l’abdomen avant de se rétablir en un bond. Mais Shatterer s’était déjà remis de son coup et fonçait de nouveau sur lui. Il planta son pied dans le sol, tourna sur lui-même et envoya la lame de son épée vers le Iop aux cheveux roses. Ihephe parât la lame du mieux qu’il put mais fut éjecter à l’autre bout de l’arène. Il se relevât péniblement et vit que Shatterer était déjà sur lui. Ce type l’impressionnait, c’était un condensé de force pure. Peu de technique…mais un acharnement presque bestial. Ihephe reconnaissait sa défaite, tenter de vaincre Shatterer par la force avait été une erreur. Le Iop sombre lui décocha un violent uppercut dans la mâchoire et le Iop aux roses atterrit de l’autre côté du ring. Le commentateur hurla :
« -Et la victoire revient à The Shatterer ! Il se qualifie donc pour la finale ! »
Le public acclama à nouveau sa vedette tandis que celle-ci s’avançait vers Ihephe :
« -Hâte de finir ce tournois que tu devienne mon écuyer… »
Le Iop sombre partit dans un grand éclat de rire tandis que son rival soupira. Il ne restait qu’un seul membre des Free dans la compétition…
Imalthée fit des étincelles dans sa demi-finale l’opposant à un Crâ aux cheveux noirs. Elle parvint à le vaincre, non sans difficultés. Elle était devenue une mascotte auprès du public…mais peu la voyaient vaincre The Shatterer. Tandis que la nuit tombait l’éternel commentateur annonçait le dernier match :
«-Chers public…l’heure est désormais fatidique. Ils ne sont plus que deux…deux à se battre pour la victoire de ce tournoi ! A ma droite…l’invincible…le puisant…le sombre….THEEEEEEEEEEEE SHATTERER ! »
Des fées d’artifices vinrent illuminer le ciel de gerbes colorées tandis que le Iop courait vers l’arène. Il enjamba les câbles de l’arène et atterrit au centre de l’arène. Le public hurla et scanda son nom. De ses bras il fit signe aux spectateurs de crier plus fort…ce qu’ils firent. Shatterer écarta alors ses bras et poussa un hurlement guerrier qui retentit dans toute l’arène. Le commentateur reprit :
« -A ma gauche…la Roublarde nous ayant tous surprit…elle n’est pas bien grande mais est allez loin dans cette compétition…TINY IMA ! »
De nouvelles fées d’artifices explosèrent dans le ciel tandis qu’Imalthée…insultait ouvertement le commentateur :
« Appelle moi encore une fois Tiny Ima…rien qu’une fois…et je te fais bouffer une bombe ! »
Elle tourna les talons à l’homme l’ayant énervé. Elle se faufila sous les câbles du ring et vint se placer devant Shatterer. Les deux se toisèrent un instant…puis le commentateur hurla :
« Que la grande finale….Commence ! »
Shatterer planta une nouvelle fois son épée dans le sol en hurlant :
« -J’écraserais cette demi-portion à main nue !
-Tssss….te vante pas trop con de Iop, grommela la Roublarde. »
Le Iop esquissa un sourire et se jeta sur elle poings serrés. Il visa directement la tête de la jeune femme d’un crochet du droit. Esquive de la Roublarde, roulade, redressement et coup de paume dans le dos. Le Iop tituba légèrement en avant sous le coup. Il afficha un petit Rictus de colère et commença à enchainer les coups. Uppercut du Iop, pas sur le côté de la Roublarde, déviation du bras, coup de paume sous le menton. Le Iop hurla de rage et tenta de donner un coup de coude dans le visage de la jeune femme, mais celle-ci se baissa et donna un coup de poing dans le ventre de son ennemi. Le Iop eut le souffle coupé, il tenta de repousser son opposante d’un coup de pied. Esquive vers le bas d’Imalthée, blocage de la jambe du Iop, coup de poing dans les côtes. Cette fois-ci Shatterer hurla de douleur…la petite Roublarde était plus forte qu’elle en avait l’air. Il n’avait plus le choix…il se rua vers son épée dans l’idée de la récupérer :
« -Hey vantard…je croyais que tu allais me vaincre « A main nue… », murmura la Roublarde en allumant la mèche d’une bombe qu’elle avait sortie de son sac. Elle lança la bombe au pied de l’arme du Iop dans un grand sourire. Le souffle de l’explosion projeta Tranchemerde en dehors du ring…la rendant inaccessible. Le Iop hurla de colère, un rictus bestial vint éclairer son visage. Il se tenait légèrement penché en avant…on aurait dit un véritable animal. Il se jeta sur la Roublarde avec la ferme intention de la pulvériser. Imalthée dégaina son pistolet et tira plusieurs balles vers le Iop. Il en esquiva quelques-unes et arrêta les autres avec son avant-bras droit devant lui. Avant qu’Imalthée puisse bouger il l’attrapa par le coup et la souleva du sol, commençant à l’étrangler. La petite Roublarde gigota dans tous les sens, sentant l’oxygène se raréfier. Dans un acte désespéré elle propulsa son talon dans la gorge du Iop. Il lâcha sa captive sous l’effet de surprise et tenta de reprendre son souffle. Imalthée faisait de même, tentant de se relever. Le Iop fut plus rapide et leva haut son poing au-dessus de son ennemies. La jeune femme eut juste le temps de faire exploser une bombe fumigène que le Iop abattait son poing. Le sol de l’arène se fissura sous l’impact tandis que la fumée empêchait aux spectateurs de voir ce qu’il se passait. Quand celle-ci se dissipa ils aperçurent la petite Roublarde un peu plus loin, elle rampait visiblement à moitié sonnée. Le Iop retira son poing du sol et se dirigea lentement vers sa proie. Se sol de l’arène arborait à présent de multiples grandes fissures. Shatterer arrivait enfin au niveau d’Imalthée, quand il entendit un petit « click ». La Roublarde se redressa et afficha un grand sourire en pouffant :
« -Mine aveuglante… »
Un grand flash de lumière aveugla le Iop sombre et la Roublarde profita de l’occasion. Elle se rua sur son adversaire et donna un grand coup de pied dans le genou de ce dernier. Il s’affaissa légèrement et elle le projeta au sol d’un bon coup d’épaule. Elle dégaina quatre petite dagues et les plantas vivement dans les bracelets de cuirs et les pattes du pantalon du guerrier. La fier Iop était désormais maintenu au sol, et c’est sans émotion qu’elle plaça une bombe allumée sur le ventre de ce dernier. Elle partit vers les bords du ring sans un regard pour son ennemi. Shatterer tenta de se dégager tout en gardant ses yeux braqués sur la mèche rapetissant de la bombe. Il hurla :
« - Retire-moi ça ! »
Mais la Roublarde ne répondit pas.
« -Bat toi à la loyal bordel, cria-t-il à nouveau »
Mais la Roublarde resta de marbre. Alors, tandis qu’il ne restait presque plus de longueur à la mèche, il hurla :
« -J’abandonne ! J’abandonne alors retirez moi ça ! »
La mèche finit de s’embraser et la bombe explosa…libérant un nuage de confettis. Les spectateurs restèrent ahuris un instant, ne comprenant pas ce qu’il venait de se passer, puis le commentateur balbutia :
« -In-Incroyable ! La gagnante de cette grande finale est finalement…IMALTHEE ! »
Une véritable standing ovation s’opéra dans les gradins, tous félicitaient la performance de la petite Roublarde. Le Iop, toujours à terre, maugréa :
« -Hey Roublarde…
-Hum ?
-Ce fut un beau match…t’as gagnée en te servant de ta tête…je me suis fait battre à plate coutures. J’aurais pas dû te sous-estimer…
-T’aurais pas du non, Vantard. Grommela la jeune femme d’un air passif.
-T’as gagné, et je compte respecter ma promesse…je viens avec vous…
-Content de t’avoir avec nous plutôt que contre nous…murmura la Roublarde en quittant le Ring. »
Le commentateur, visiblement ému, hurla :
« -C’est avec beaucoup d’émotions que je déclare Imalthée… « Homme le plus fort de Bonta ! »
-Je suis une femme connard ! Hurla la Roublarde en fonçant vers le commentateur une dague à la main. »
Le Festival de la Baston battait son plein…et ce même dans les coulisses.
Re: Get the fucking Free
Oh bordel X)
Magnifique chapitre , again .
Mon passage prefere, le combat Ihephe/Barjo mais le final etait pas mal non plus :p
Ima est désormais un Homme, que ses parents soit fières d'elle
Magnifique chapitre , again .
Mon passage prefere, le combat Ihephe/Barjo mais le final etait pas mal non plus :p
Ima est désormais un Homme, que ses parents soit fières d'elle
Ihephe- Les Fondateurs
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Date d'inscription : 13/10/2013
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