Uchronia : Prison Break
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Uchronia : Prison Break
[Spécial gift pour Birthy! Yata!]
Le noir. Depuis combien de temps, déjà? Je sais pas. On m'a pris mes affaires, je ne vois pas une trace du soleil. Les jours passent et se ressemblent, je n'ai rien à faire. Je guette les rares distraction de la journée ou de la nuit: quand on m'apporte à boir et à manger, quand c'est le moment de la douche ou d'aller sur sa paillasse...
J'entend des bruits de métal qui se font de plus en plus fort, une vive lueur se rapproche. Un garde, avec une torche neuve. Il saisit l'ancienne dans le mur, et dépose la nouvelle. Nos regards se croisent, il frissonne. Je dois avoir l'air pathétique et affreux. J'ai perdu l'appétit. Les savons sont d'une qualité déplorable, le ménage n'est pas fait. Presque pas de lumière, seulement ces torches. Il fait froid, très froid.
Où je suis? En prison. La prison d'Amakna, moi qui suis sufokien. Chaque jours est une même routine. En principe, j'ai un traitement différent des autres. Je suis en cellule individuelles, sans obligation de travaux forcés. Pour moi, c'est pire que les travaux forcés. Je ne fais rien, du matin au soir. Mon "bourreau" a même refusé que j'ai droit à du papier et un crayon pour passer le temps. Il m'attaque psychologiquement, mais je ne compte pas changer d'avis.
Le matin, les gardes viennent avec leur trompettes pour le réveil. Les prisonniers sortent de leur cellules, fers aux pieds, direction la mine du fond. Des hommes, des femmes, parfois des jeunes voleurs affamés ou vénaux. Moi, j'ai interdiction de bouger. Je les regarde passer devant mes barreaux. Ils me foudroient du regard, envieux. Ils donneraient n'importe quoi pour ne pas avoir à briser des cailloux à longueure de journée, comme moi. Finir fourbu et gémir de douleur chaque soir.
Je les regarde passer, appitoyé et attristé. Leurs chaines râclent le sol dans un bruit de féraille, tandis que je joue avec mon collier de fer. Parfois, l'un d'entre eux se jette sur mes barreaux en hurlant sa haine. "Privilègié", "Sans coeur", une fois "Ca t'amuse de te repaitre de notre malheur?". Un garde les ramène à l'ordre à coup de baton dans les côtes.
Je garde le silence. Il n'y a pas de mots que je peux donner pour calmer leur colère. Puis le dernier passe, suivit d'un garde avec une lampe. Les bruist s'amenuisent, je me retrouve à nouveau seul. Seul, sans rien à faire. Enfin, seul, pas exactement. Deux gardes prennent place à ma grille, ils jouent aux cartes sur une table. Ils ne sont pas là pour m'empecher de m'évader, non. Ils sont là pour meréveiller si je fais mine de dormir.
Condamné à l'ennuis.Ils viennent souvent avec un quignon de pain, pour mon petit déjeuner, et leur propre boustifaille. C'est mon unique distraction réelle: les regarder jouer, de loin. Si j'approche trop, ils me chassent. Les rythme des cartes sur la table brise les coups réguliers des pioches.
A l'heure du déjeuner, une garde apporte du ravitaillement. De la soupe chaude, de l'eau et du pain. Au fond de la mine, c'est pareil. J'entend la cloche de pause, les coups cessent, et continuent pourtant de siffler dans mes oreilles. Une fois finis, je rend mon verre et mon bol, la cloche de reprise sonne. Retour à l'ennuis et aux frappes des pioches, et je pense à la visite du soir. Car chaque soir, il vient me voir, après la fin des coups de pioches. Cet homme à la couronne dorée et à la cape pourpre m'apporte lui-même mon repas du soir, avec un dessert qu'on peut appeler "luxueux" par ici. Il tente de m'amadouer et de me faire craquer.
Ce qu'il veut? Que je l'aide dans son bain de sang. Il prétend vouloir le bien du peuple, mais il l'oblige à se faire massacrer. Il veut mes compétances de soigneur, mes paroles qui rassurent, il veut s'afficher à coté d'un pur, qui peut diluer sa noirceur. Et, encore et toujours, je refuse.
Je refuse de prendre part à cette stupidité. Je le dépouille de ce qu'il m'amène, et ne lui donne rien en retour. Pas même une oreille attentive à sa colère.
A nouveau, il sort de ses gonds, le garde lui ouvre la porte. Je sais qu'il va me frapper, il est en rage. En rage que je ne comprenne pas.
Non, je ne comprend pas. Je ne comprend pas comment ce maitre est devenu un tyran. Il lui reste un fond de coeur, sa torture n'est pas réellement méchante. Il se contente de me bousculer, au pire, de me baffer.
Finalement, il repart. Le garde m'attrape le bras et dévérouille mon collier de fer, c'est l'heure de la douche commune. Le seul moment où je me mèle aux autres, et celui que je déteste le plus.
On m'a souvent dit que j'étais mignon, que je ressemblais à une fille. Ici, cela fait mon malheur. Tous dos aux gardes, ils nous envoient des sceaux d'eau glacés régulièrement pendant que nous sommes censés nous frotter avec le savon de qualité nullisime. Mais certain pervers en profitent pour se faire plaisir à la vue de leur voisins. Pas voisines, car c'est aussi le seul moment où les sexes sont séparés, que ce soit en garde ou en prisonniers.
Même avec les même attributs masculins qu'eux, leur coté bestial en manque prend le dessus. Un garde par prisonnier, ils ne passent pas à l'action, mais se sentir encadrer par des regards lubriques et des types qui se touchent me donne envie de vomir. J'ai déjà vomit en revenant, deux fois. Et bien que j'aime être propre, je préfèrerais être sale que continuer à subir cette douche de l'horreur.
Et finalement, sur ma paillasse, je vais me rappeler ces jours... Ces jours horribles où on a rien vu venir.
Birth, Shiki et Tyra revenaient de voyage. Mais au départ, ils étaient quatre... Rose était morte. Birth ne ressemblait plus à rien, il était dévasté.
Mais du jour au lendemain, il a retrouvé des couleurs et sa combativité. Quand Tyra eu finit son mandat, Birth lui demanda de l'aide pour lui succéder. Tyra avait été une bonne gouverneuse, son choix fû supposé bon. Birth nous faisait miroiter monts et merveille, un changement total. Une liberté tant recherchée.
Le soir même de son élection, il nous salua d'un grand sourir, et demanda à tout le monde d'être frais et dispo pour les jours suivant. Il ne fit rester que Ihephe et moi. Ihephe, son bon ami iop, un coeur droit et une main assidue à la bataille.
Ils sont partit discuter, et j'ai attendu mon tour. Durant des heures, et des heures. Minuit passé, un garde est venu me dire que Birth n'aurait probablement pas finit, et que je faisais mieux de me coucher. Une chambre d'invité avait été préparée pour moi.
Si j'avais sû ce qu'il se passait, jamais je n'aurais dormis. Je serais venu pour cesser tout ça.
Un garde vint me réveiller sur ordre de Birth, le lendemain matin. Ce que j'ignorais, c'était que Birth était mort intérieurement depuis longtemps... Je l'ai découvert dans cette salle de rendez-vous.
J'ai vu l'heure à l'horloge. Et la date du calendrier. Quelque chose n'allait pas, j'avais dormis presque deux jours entiers.
Mais ce n'était pas le pire. Cette salle était macabre. Sur le sol gisait un nombre impressionnant d'animaux, ils formaient des piles en pourriture qui me prenaient à la gorge. Cinq tas au complet. Le sang des cadavres dégoulinait jusqu'au sol, et ruisselait dans des sillons creusés dans les dalles. Le tout formait un pentacle macabre. En son centre se trouvait une armure, ainsi que Birth. Une lumière rouge carmin venait du pentacle sanguin, et Birth semblait flotter en l'air.
Je me suis précipité pour l'arreter.
-Birth! QU'est ce que tu fais? C'est quoi cette mascarade?
-Content de voir que tu n'as pas eu de séquelles, frérot.
Cette phrase sonna comme un gong fatal à mes oreilles. Il n'était pas étranger à mon trop long sommeil. A quoi ça rimait, tout ça?
-Qu'est ce que tu fais avec cette armure? Quel genre d'hérésie fais tu, arrête ça!
-C'est mon protecteur. Ihephe l'imperturbable.
-Quoi?
Effectivement, sous les articulation et le heaume, je voyais de la peau. Mais les yeux que je vit par les fentes du casque étaient morts, vide de conscience. Vide même de vie.
-Qu'est ce que tu lui as fais? Arrete!
J'essayais de le faire sortir du pentagone. Il m'envoya bouler d'un revers de bras. Il était étrangement puissant... Trop.
-Pendant que tu attendais, j'ai parlé à Ihephe de mon plan. La peuple doit prendre conscience, et se libérer par lui même de l'opression. Tant que le gouvernement n'est pas tyrannique, ils ne se révoltent pas. Alors, je serais ce gouvernement tyrannique, et la révolte aura lieu. Le peuple se libèrera tout seul.
J'en suis resté bouche bée. Impossible que le frère que je connaissais agisse ainsi, c'était un vrai cauchemard! Mais il ne s'est pas tû pour autant.
-Ihephe devait se battre à mes cotés. Il a refusé, et a fuis quand j'ai envoyé la garde à ses trousses. Il est revenu le lendemain, armé comme une bète pour me "raisonner", a-t-il dit. On s'est battu, durant des heures et des heures... Et la Justice triomphe toujours, j'ai gagné.
J'étais figé d'horreur. Ca ne pouvait être qu'un cauchemard, une mauvaise farce. Un bizutage en retard. Sans un bruit, ses deux pieds redescendirent au sol. Il s'avança vers moi et pris mon menton, l'obligeant à plonger mon regard dans ses yeux noisettes.
-J'ai besoin de toi, p'tit frère. Pas de tes muscles, comme Ihephe, mais de ta tête, de tes pouvoirs et de ta gentillesse. J'ai besoin que tu me soigne constemment, pour maintenir l'idole de haine du peuple, pour maintenir la révolte. J'ai pû me permettre de te réveiller, maintenant que j'ai Ihephe...
-Non!
D'un bond arrière, je me suis dégagé. Un sentiment de panique m'envahissait. Il venait d'avouer: il m'a drogué, en cause et conscience! Il m'a gardé prisonnier ici, surement pour que je ne fuis pas en voyant ce qui se passe dehors.
Que se passe-t-il dehors? Je cherche une fenêtre, mais en vain. Nous sommes trop loin sous terre.
La voix de Birth se fait douceureuse. Il penche la tête avec un air contrarié.
-Non? Quel dommage...
La suite se passe en une fraction de seconde. Sa main droite se dégage de sa tête, et il claque les doigts, me pointant:
-Ihephe, attrape.
Je pensais qu'il avait volé la force du cadavre d'Ihephe, mais je l'avais sous estimé. D'un coup, le cadavre en armure a bougé. Rapide comme l'éclair, et profitant de ma surprise, je me suis retrouvé broyé par les bras armurés. Son heaume n'était qu'a quelques centikamêtre, je voyais ses yeux sans vie. Birth avait fait le pire des rituels: il avait changé Ihephe en vulgaire pantin, comme un nécroman!
Ce monstre, jadis Birth, mon frère, cria:
-Gardes!
Impossible de voir dans mon dos. Impossible de me faire lâcher. Mes pieds et mon crâne n'heurtaient que des parties métalliques, ne faisant pas bouger ce colosse emmarionettisé d'un poil de chacha. J'entendis le bruit de grincement des portes, et des exclamations étouffées. Puis des pas de bottes. Je vit trois gardes à ma gauche, aller s'agenouiller devant Birth. Après les paroles d'allégeance, le Monstre me pointa:
-Emmenez cet eniripsa au cachot, avec un traitement spécial. Pas de travaux forcés pour lui, et cellule individuelle.
Je croupis là depuis ce jour maudit. Combien de personnes sont mortes, au dehors, alors que je suis à l'abris ici? Get Free doit être au bord de la destruction. J'écoute les horreurs que se disent mes deux gardes. La révolte a éclatée, les rues sont à feu et à sang. Ils n'ont jamais été si heureux que d'être de garde ici, pendant que les trippes roulent au sol.
Chaque jour passe, et se ressemblent...
Jusqu'a ce jour, béni et maudit. Au lieu des pas calme du tyran venant tenter de me convaincre, ce sont des pas pressés qui vinrent jusqu'à ma grille.
-Ouvrez, tout de suite!
La voix d'une femme qui ne m'était pas inconnue. Les deux gardes firent mine de dégainer, quand deux autres voix leur confirmèrent qu'elles avaient tout les droits. Je vit arriver, devant mes grilles, Tyra et Shiki, accompagnée de deux gardes.
-Albynn!
-Sapricra, tu fais peur à voir!
J'ai pleuré de joie en sortant. Puis de trsitesse quand elle m'ont racontées. Nous sommes remontés lentement, à mon rythme. Le soleil levant me fit mal aux yeux, et j'eue encore une raison de pleurer.
A ma demande, toute deux m'emmenèrent voir le corps de Birth et Ihephe. Le colosse de fer était écroulé au sol, tout autant que jadis mon frère. Son visage, que j'avais vu si déformé par la hain et et la douleur était maintenant serein, baignant dans une flaque rubis.
Le noir. Depuis combien de temps, déjà? Je sais pas. On m'a pris mes affaires, je ne vois pas une trace du soleil. Les jours passent et se ressemblent, je n'ai rien à faire. Je guette les rares distraction de la journée ou de la nuit: quand on m'apporte à boir et à manger, quand c'est le moment de la douche ou d'aller sur sa paillasse...
J'entend des bruits de métal qui se font de plus en plus fort, une vive lueur se rapproche. Un garde, avec une torche neuve. Il saisit l'ancienne dans le mur, et dépose la nouvelle. Nos regards se croisent, il frissonne. Je dois avoir l'air pathétique et affreux. J'ai perdu l'appétit. Les savons sont d'une qualité déplorable, le ménage n'est pas fait. Presque pas de lumière, seulement ces torches. Il fait froid, très froid.
Où je suis? En prison. La prison d'Amakna, moi qui suis sufokien. Chaque jours est une même routine. En principe, j'ai un traitement différent des autres. Je suis en cellule individuelles, sans obligation de travaux forcés. Pour moi, c'est pire que les travaux forcés. Je ne fais rien, du matin au soir. Mon "bourreau" a même refusé que j'ai droit à du papier et un crayon pour passer le temps. Il m'attaque psychologiquement, mais je ne compte pas changer d'avis.
Le matin, les gardes viennent avec leur trompettes pour le réveil. Les prisonniers sortent de leur cellules, fers aux pieds, direction la mine du fond. Des hommes, des femmes, parfois des jeunes voleurs affamés ou vénaux. Moi, j'ai interdiction de bouger. Je les regarde passer devant mes barreaux. Ils me foudroient du regard, envieux. Ils donneraient n'importe quoi pour ne pas avoir à briser des cailloux à longueure de journée, comme moi. Finir fourbu et gémir de douleur chaque soir.
Je les regarde passer, appitoyé et attristé. Leurs chaines râclent le sol dans un bruit de féraille, tandis que je joue avec mon collier de fer. Parfois, l'un d'entre eux se jette sur mes barreaux en hurlant sa haine. "Privilègié", "Sans coeur", une fois "Ca t'amuse de te repaitre de notre malheur?". Un garde les ramène à l'ordre à coup de baton dans les côtes.
Je garde le silence. Il n'y a pas de mots que je peux donner pour calmer leur colère. Puis le dernier passe, suivit d'un garde avec une lampe. Les bruist s'amenuisent, je me retrouve à nouveau seul. Seul, sans rien à faire. Enfin, seul, pas exactement. Deux gardes prennent place à ma grille, ils jouent aux cartes sur une table. Ils ne sont pas là pour m'empecher de m'évader, non. Ils sont là pour meréveiller si je fais mine de dormir.
Condamné à l'ennuis.Ils viennent souvent avec un quignon de pain, pour mon petit déjeuner, et leur propre boustifaille. C'est mon unique distraction réelle: les regarder jouer, de loin. Si j'approche trop, ils me chassent. Les rythme des cartes sur la table brise les coups réguliers des pioches.
A l'heure du déjeuner, une garde apporte du ravitaillement. De la soupe chaude, de l'eau et du pain. Au fond de la mine, c'est pareil. J'entend la cloche de pause, les coups cessent, et continuent pourtant de siffler dans mes oreilles. Une fois finis, je rend mon verre et mon bol, la cloche de reprise sonne. Retour à l'ennuis et aux frappes des pioches, et je pense à la visite du soir. Car chaque soir, il vient me voir, après la fin des coups de pioches. Cet homme à la couronne dorée et à la cape pourpre m'apporte lui-même mon repas du soir, avec un dessert qu'on peut appeler "luxueux" par ici. Il tente de m'amadouer et de me faire craquer.
Ce qu'il veut? Que je l'aide dans son bain de sang. Il prétend vouloir le bien du peuple, mais il l'oblige à se faire massacrer. Il veut mes compétances de soigneur, mes paroles qui rassurent, il veut s'afficher à coté d'un pur, qui peut diluer sa noirceur. Et, encore et toujours, je refuse.
Je refuse de prendre part à cette stupidité. Je le dépouille de ce qu'il m'amène, et ne lui donne rien en retour. Pas même une oreille attentive à sa colère.
A nouveau, il sort de ses gonds, le garde lui ouvre la porte. Je sais qu'il va me frapper, il est en rage. En rage que je ne comprenne pas.
Non, je ne comprend pas. Je ne comprend pas comment ce maitre est devenu un tyran. Il lui reste un fond de coeur, sa torture n'est pas réellement méchante. Il se contente de me bousculer, au pire, de me baffer.
Finalement, il repart. Le garde m'attrape le bras et dévérouille mon collier de fer, c'est l'heure de la douche commune. Le seul moment où je me mèle aux autres, et celui que je déteste le plus.
On m'a souvent dit que j'étais mignon, que je ressemblais à une fille. Ici, cela fait mon malheur. Tous dos aux gardes, ils nous envoient des sceaux d'eau glacés régulièrement pendant que nous sommes censés nous frotter avec le savon de qualité nullisime. Mais certain pervers en profitent pour se faire plaisir à la vue de leur voisins. Pas voisines, car c'est aussi le seul moment où les sexes sont séparés, que ce soit en garde ou en prisonniers.
Même avec les même attributs masculins qu'eux, leur coté bestial en manque prend le dessus. Un garde par prisonnier, ils ne passent pas à l'action, mais se sentir encadrer par des regards lubriques et des types qui se touchent me donne envie de vomir. J'ai déjà vomit en revenant, deux fois. Et bien que j'aime être propre, je préfèrerais être sale que continuer à subir cette douche de l'horreur.
Et finalement, sur ma paillasse, je vais me rappeler ces jours... Ces jours horribles où on a rien vu venir.
Birth, Shiki et Tyra revenaient de voyage. Mais au départ, ils étaient quatre... Rose était morte. Birth ne ressemblait plus à rien, il était dévasté.
Mais du jour au lendemain, il a retrouvé des couleurs et sa combativité. Quand Tyra eu finit son mandat, Birth lui demanda de l'aide pour lui succéder. Tyra avait été une bonne gouverneuse, son choix fû supposé bon. Birth nous faisait miroiter monts et merveille, un changement total. Une liberté tant recherchée.
Le soir même de son élection, il nous salua d'un grand sourir, et demanda à tout le monde d'être frais et dispo pour les jours suivant. Il ne fit rester que Ihephe et moi. Ihephe, son bon ami iop, un coeur droit et une main assidue à la bataille.
Ils sont partit discuter, et j'ai attendu mon tour. Durant des heures, et des heures. Minuit passé, un garde est venu me dire que Birth n'aurait probablement pas finit, et que je faisais mieux de me coucher. Une chambre d'invité avait été préparée pour moi.
Si j'avais sû ce qu'il se passait, jamais je n'aurais dormis. Je serais venu pour cesser tout ça.
Un garde vint me réveiller sur ordre de Birth, le lendemain matin. Ce que j'ignorais, c'était que Birth était mort intérieurement depuis longtemps... Je l'ai découvert dans cette salle de rendez-vous.
J'ai vu l'heure à l'horloge. Et la date du calendrier. Quelque chose n'allait pas, j'avais dormis presque deux jours entiers.
Mais ce n'était pas le pire. Cette salle était macabre. Sur le sol gisait un nombre impressionnant d'animaux, ils formaient des piles en pourriture qui me prenaient à la gorge. Cinq tas au complet. Le sang des cadavres dégoulinait jusqu'au sol, et ruisselait dans des sillons creusés dans les dalles. Le tout formait un pentacle macabre. En son centre se trouvait une armure, ainsi que Birth. Une lumière rouge carmin venait du pentacle sanguin, et Birth semblait flotter en l'air.
Je me suis précipité pour l'arreter.
-Birth! QU'est ce que tu fais? C'est quoi cette mascarade?
-Content de voir que tu n'as pas eu de séquelles, frérot.
Cette phrase sonna comme un gong fatal à mes oreilles. Il n'était pas étranger à mon trop long sommeil. A quoi ça rimait, tout ça?
-Qu'est ce que tu fais avec cette armure? Quel genre d'hérésie fais tu, arrête ça!
-C'est mon protecteur. Ihephe l'imperturbable.
-Quoi?
Effectivement, sous les articulation et le heaume, je voyais de la peau. Mais les yeux que je vit par les fentes du casque étaient morts, vide de conscience. Vide même de vie.
-Qu'est ce que tu lui as fais? Arrete!
J'essayais de le faire sortir du pentagone. Il m'envoya bouler d'un revers de bras. Il était étrangement puissant... Trop.
-Pendant que tu attendais, j'ai parlé à Ihephe de mon plan. La peuple doit prendre conscience, et se libérer par lui même de l'opression. Tant que le gouvernement n'est pas tyrannique, ils ne se révoltent pas. Alors, je serais ce gouvernement tyrannique, et la révolte aura lieu. Le peuple se libèrera tout seul.
J'en suis resté bouche bée. Impossible que le frère que je connaissais agisse ainsi, c'était un vrai cauchemard! Mais il ne s'est pas tû pour autant.
-Ihephe devait se battre à mes cotés. Il a refusé, et a fuis quand j'ai envoyé la garde à ses trousses. Il est revenu le lendemain, armé comme une bète pour me "raisonner", a-t-il dit. On s'est battu, durant des heures et des heures... Et la Justice triomphe toujours, j'ai gagné.
J'étais figé d'horreur. Ca ne pouvait être qu'un cauchemard, une mauvaise farce. Un bizutage en retard. Sans un bruit, ses deux pieds redescendirent au sol. Il s'avança vers moi et pris mon menton, l'obligeant à plonger mon regard dans ses yeux noisettes.
-J'ai besoin de toi, p'tit frère. Pas de tes muscles, comme Ihephe, mais de ta tête, de tes pouvoirs et de ta gentillesse. J'ai besoin que tu me soigne constemment, pour maintenir l'idole de haine du peuple, pour maintenir la révolte. J'ai pû me permettre de te réveiller, maintenant que j'ai Ihephe...
-Non!
D'un bond arrière, je me suis dégagé. Un sentiment de panique m'envahissait. Il venait d'avouer: il m'a drogué, en cause et conscience! Il m'a gardé prisonnier ici, surement pour que je ne fuis pas en voyant ce qui se passe dehors.
Que se passe-t-il dehors? Je cherche une fenêtre, mais en vain. Nous sommes trop loin sous terre.
La voix de Birth se fait douceureuse. Il penche la tête avec un air contrarié.
-Non? Quel dommage...
La suite se passe en une fraction de seconde. Sa main droite se dégage de sa tête, et il claque les doigts, me pointant:
-Ihephe, attrape.
Je pensais qu'il avait volé la force du cadavre d'Ihephe, mais je l'avais sous estimé. D'un coup, le cadavre en armure a bougé. Rapide comme l'éclair, et profitant de ma surprise, je me suis retrouvé broyé par les bras armurés. Son heaume n'était qu'a quelques centikamêtre, je voyais ses yeux sans vie. Birth avait fait le pire des rituels: il avait changé Ihephe en vulgaire pantin, comme un nécroman!
Ce monstre, jadis Birth, mon frère, cria:
-Gardes!
Impossible de voir dans mon dos. Impossible de me faire lâcher. Mes pieds et mon crâne n'heurtaient que des parties métalliques, ne faisant pas bouger ce colosse emmarionettisé d'un poil de chacha. J'entendis le bruit de grincement des portes, et des exclamations étouffées. Puis des pas de bottes. Je vit trois gardes à ma gauche, aller s'agenouiller devant Birth. Après les paroles d'allégeance, le Monstre me pointa:
-Emmenez cet eniripsa au cachot, avec un traitement spécial. Pas de travaux forcés pour lui, et cellule individuelle.
Je croupis là depuis ce jour maudit. Combien de personnes sont mortes, au dehors, alors que je suis à l'abris ici? Get Free doit être au bord de la destruction. J'écoute les horreurs que se disent mes deux gardes. La révolte a éclatée, les rues sont à feu et à sang. Ils n'ont jamais été si heureux que d'être de garde ici, pendant que les trippes roulent au sol.
Chaque jour passe, et se ressemblent...
Jusqu'a ce jour, béni et maudit. Au lieu des pas calme du tyran venant tenter de me convaincre, ce sont des pas pressés qui vinrent jusqu'à ma grille.
-Ouvrez, tout de suite!
La voix d'une femme qui ne m'était pas inconnue. Les deux gardes firent mine de dégainer, quand deux autres voix leur confirmèrent qu'elles avaient tout les droits. Je vit arriver, devant mes grilles, Tyra et Shiki, accompagnée de deux gardes.
-Albynn!
-Sapricra, tu fais peur à voir!
J'ai pleuré de joie en sortant. Puis de trsitesse quand elle m'ont racontées. Nous sommes remontés lentement, à mon rythme. Le soleil levant me fit mal aux yeux, et j'eue encore une raison de pleurer.
A ma demande, toute deux m'emmenèrent voir le corps de Birth et Ihephe. Le colosse de fer était écroulé au sol, tout autant que jadis mon frère. Son visage, que j'avais vu si déformé par la hain et et la douleur était maintenant serein, baignant dans une flaque rubis.
Repose en paix, frère Lenz.
Dernière édition par Albynn le Sam 13 Déc - 11:14, édité 5 fois
Albynn- Le Respectable
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Localisation : Devant mon ordi! T'as cru quoi?
Albynn- Le Respectable
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Localisation : Devant mon ordi! T'as cru quoi?
Re: Uchronia : Prison Break
Bien écrit et apportant une troisième vision à cet univers uchronique. Après le faux roi et le combat du guerrier c'est la vision carcérale que nous avons.
Je suis heureux que certains me mes écrits puissent vous inspirer comme ça...ça me touche beaucoup !
Je suis heureux que certains me mes écrits puissent vous inspirer comme ça...ça me touche beaucoup !
Re: Uchronia : Prison Break
C'est la premiere fois qu'on se sert d'un de mes ecrits pour une histoire ... je ... je suis touché
J'ai kiffer, je l'avoue
sinin tout petit petit petit point de rien du tout , c'est i h e p h e , pas iphephe, mais tant fait pas, t'es pas la première a faire cette erreur ( et certainement pas la dernière --')
J'ai kiffer, je l'avoue
sinin tout petit petit petit point de rien du tout , c'est i h e p h e , pas iphephe, mais tant fait pas, t'es pas la première a faire cette erreur ( et certainement pas la dernière --')
Ihephe- Les Fondateurs
- Messages : 360
Date d'inscription : 13/10/2013
Age : 30
Localisation : Problament ici dans la taverne, sinon dans une aventure
Re: Uchronia : Prison Break
HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA HONTE SUR MOAAAAAAA!
*corrige corrige*
*corrige corrige*
Albynn- Le Respectable
- Messages : 1259
Date d'inscription : 19/10/2014
Age : 32
Localisation : Devant mon ordi! T'as cru quoi?
Re: Uchronia : Prison Break
Ajout d'illustration centrale.
Albynn- Le Respectable
- Messages : 1259
Date d'inscription : 19/10/2014
Age : 32
Localisation : Devant mon ordi! T'as cru quoi?
Re: Uchronia : Prison Break
C'est trés interessant de voir une troisiéme point de vue sur cette histoire. Encore une fois bien écrit (on doit te le dire souvent hein? :p ) et je dois avouer que j'avais du mal a m'habituer aux images mais que ça donne un peu de couleur au texte finalement
Tyra Hawke- Les Fondateurs
- Messages : 262
Date d'inscription : 21/10/2013
Age : 31
Localisation : Si je suis pas au comptoir à papoter une bière à la main, c'est que je suis malade
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